Archive for the 'Maya' Category

L’été de mes 4 ans

Me voilà de retour, en bonne blogueuse que je suis, pour vous raconter quelques anecdotes des dernières semaines.

Tout d’abord j’ai eu 4 ans. Avoir 4 ans, cela veut dire faire une grande fête à la maison avec tous les copains, souffler les bougies, se baffrer de gâteau au chocolat et recevoir plein de cadeaux. Je ne vous raconte juste pas l’état de l’appartement après qu’une horde d’enfants surexcités soit passée par là (mention spéciale au gâteau au chocolat écrasé sur la couette du lit de papa/maman). Bref, on a bien festoyé, et j’ai eu, entre autres, une magnifique trottinette de mon parrain Adrien grâce à laquelle je file comme le vent.

Avoir 4 ans qu’est-ce que cela veut dire? Cela veut dire que je suis désormais une très très grande fille. Je fais du vélo sans petites roulettes (maman a failli pleurer d’émotion la première fois qu’elle m’a vue partir avec mon petit vélo de grande), je sais écrire mon prénom (bon certes je fais le S dans le mauvais sens, mais c’est ma touche d’originalité), je fais des petites additions avec mes doigts et même de tête, je bats papa et maman aux jeux de mémoire (les cartes memory), je maîtrise complètement l’ipad et ses jeux ludiques (angry birds, plant vs zombis, et quelques jeux un peu plus intellectuels tout de même), je compte jusqu’à dix en espagnol. Mais ce que je préfère faire, c’est inventer des histoires – maman pense que je serai une grande réalisatrice de films (ben voyons) parce que je passe mon temps à jouer un personnage, imaginer des situations,  et diriger papa et maman pour qu’ils endossent des rôles aussi divers que variés (la plupart du temps, ils ne comprennent rien, je suis obligée de répéter plusieurs fois, ils se font vieux les pauvres). Mes histoires impliquent des monstres, des sorcières qui volent des voix (j’adoooore la petite sirène), des gens blessés qui nécessitent un docteur très rapidement,  des princes et des princesses…

Avoir 4 ans, cela veut aussi direcontinuer à user la patience de mes parents, mais de manière plus subtile que quand j’avais 2 ans et que je roulais par terre pour manifester mon mécontentement. Alors maintenant plutôt que de hurler, je geins et chouine quand quelque chose me déplait,  ou lorsque je n’ai pas envie de faire quelque chose qu’on me demande, et bien je ne réponds pas, j’ai l’oreille très sélective. Croyez moi, ça leur tape sur les nerfs de manière efficace. Enfin, je passe mon temps à me chamailler avec mes copines parce que je veux toujours être la première. Franchement la vie sans compétition, ça manque de piment, alors du coup, je fais tout pour garder le leadership, quitte à passer pour un vrai bulldozer. Parfois, je me débrouille tellement bien que papa et maman se fâchent vraiment contre moi. Le pire c’est quand ils me disent qu’ils ne sont pas fiers de moi, ou que je me comporte comme un bébé. Je déteste ça et du coup je bombarde maman de “je veux que tu souries maman” pour qu’elle passe l’éponge.

Bref j’ai 4 ans et je suis un grande. D’ailleurs je suis tellement grande que je peux montrer plein de trucs à Maya. Je dois dire d’ailleurs qu’elle a fait plein de progrès récemment cette petite : elle ne marche plus, elle court, elle dit des mots (maman, papa, un mélange de ouais et yeah, encore, non, bye bye : basique mais efficace),  elle veut manger toute seule comme une grande et refuse qu’on lui donne à manger (je vous raconte pas le carnage après chaque repas), elle se dandine au son des chansons des dessins animés de notre enfance (Ulysse 31, Les Cités d’Or), elle se roule par terre en hurlant quand elle n’est pas contente – avec un effet à peu près nul sur papa et maman – autant j’ai l’impression d’avoir pu les avoir quelques fois, à l’époque,  avec mes “tantrums” (comme disent les américains) – autant pour le deuxième enfant, ils sont complètement blindés et ça ne marche pas du tout du tout. Elle fait des bisous, se bat contre moi pour avoir le plus de câlins de papa et maman, adore jouer à cache cache, s’accroche à ses jouets comme une diablesse quand j’essaie de les lui piquer, et finalement a développé un sacré caractère pour survivre en environnement difficile. Bref on se marre et on s’engueule comme n’importe quelles  soeurs et globalement je dois faire le constat que je m’ennuierais énormément si elle n’était pas là!!

D’ailleurs on vient de passer 12 jours de vacances ensemble avec papa et maman et on s’est bien marrés. On a d’abord fait une petite escale dans le Vermont, chez une amie de papa, Sara, qui a une maison perdue dans la campagne, près d’une jolie rivère dans laquelle on s’est baignés (et où j’ai falli perdre pied je dois dire) et non loin d’une ferme incroyable avec des moutons délirants et de vraies poules pour jouer.

Il y avait 4 chiens dans la maison, moi je me suis bien éclatée, mais ma pauvre maman avait une mine terrible, elle était un éternuement sur pattes.  Après cette pause campagnarde, nous avons vite vite retrouvé la ville (au grand bonheur de maman) : Montreal.
On s’est retrouvé dans une superbe maison typique en pierres, en plein coeur du quartie trendy du Plateau, grâce à un échange avec une famille quebécoise : un environnement complètement baby proof, une jolie terrasse avec une petite piscine où Maya et moi pouvions patauger pendant que papa et maman sirotaient un verre de vin en dégustant un barbecue. Bref de vraies vacances. Et la ville est top : un best of réussi de la vieille Europe et du Nouveau Continent. On a sillonné la ville de long en large, le vieux port, le vieux Montreal, la Place des Arts et ses spectales, Le Parc Lafontaine et son resto en plein air, le Mont Royal (qui a donné son nom à la ville) avec son lac aux castors,  ses points de vue magnifiques et ses rassemblements hippies le dimanche après-midi, Chinatown, le marché Jean-Talon dans Little Italy,  le biodôme, sorte de zoo dans l’ancien stade olympique, le bâteau mouche, un labyrinthe géant où papa et maman se sont éclatés (alors que moi, j’ai eu un peu la trouille, je dois l’avouer), bref 10 jours bien remplis au Canada.

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Nous voilà maintenant de retour à New York, mais l’été n’est pas fini! Les copains Cédric, Anne-Laure et leur petite Léna sont venus nous rendre visite pour une folle semaine américaine : balade sur la High Line et dans Riverside Park, Burgers au bord de la hudson ou sushis au Chelsea Market, soirée jazzie au Smoke, ou dans un resto éthiopien (hé oui,  nos chers parents ont osé débarquer au resto un soir avec 3 enfants en bas âge, sous l’oeil un rien exapéré des serveurs – mais grâce à des kilos de snacks et des coloriages à gogo, on leur a à peu près foutu la paix).  Avec Léna, on rigole, on joue, on se fait des câlins, on se poursuit, on se griffe, se tape, se mord, et finalement on s’aime bien. On forme une sacrée bande, quoi. Dommage qu’ils partent bientôt.

Mais en fin de semaine, mamido débarque. Je suis trop contente et papa-maman aussi : à eux les folles soirées new yorkaises!

Un séjour en France fou fou fou!

Le temps file. Déjà plus de 3 mois depuis le dernier post. Et il s’en est passé des choses.

Je passe rapidement sur la fin de l’hiver, qui fut rude (grosses caillantes jusque fin avril), mais aussi festive avec les visites d’Auré et Dorothée en février, puis des copines Christine de Bruxelles et Isa de Paris, puis les cousins d’Orpierre Frédéric et Aurore : de bonnes raisons pour arpenter la Grosse Pomme dans tous les sens, on ne s’en lasse pas !

On a aussi fêté dignement les un an de Maya, avec tous les amis, petits et grands. Maya en a profité pour manger son premier gâteau au chocolat et faire ses premiers pas.

Puis la fin avril est arrivée, date du grand voyage en France.

Et évidemment le scénario catastrophe  s’abat sur nous 2 jours avant le départ : la double otite que Maya se traîne depuis 3 semaines n’a pas bien guéri, et du coup je tombe sur un crétin de spécialiste américain qui a peur des procès et qui me dit : pas d’avion, sinon votre fille sera sourde A VIE !!!! Je vous passe les crises de nerfs, toujours est-il que j’ameute toute la France et après moults avis de spécialistes français et américains, on me confirme que le premier spécialiste a fumé et qu’il n’y a aucun risque réel. J-1 : on décide donc de tous s’envoler, yeah yeah !

C’est donc parti pour 3 semaines de folie : nous commençons par un petit WE en Tourraine avec les potes (Céline, Ronan et petit Lucien du haut de ses 5 mois, Juan et Jennifer) et la famille : Lisa est ravie de revoir mamido, papi et Robin.

Puis marathon parisien chez Camille et Adrien et leurs presque 3 enfants : Alexandre, mon filleul préféré et les jumeaux dans le gros bidon de Camille. Au programme : renouvellement des visas à 7h du mat au Consulat Américain (après que Maya m’ait vomi dessus dans le taxi – j’ai bien cru que les Amerloks allaient me refuser mon visa pour cause de mauvaise odeur potentiellement dangereuse), RDV de boulot, et glandouille régénératrice chez nos super potes.

Puis départ Arcachon pour le GRAND évènement du séjour : le mariage d’Aurélien et Dorothée. La cérémonie est magnifique avec un très beau discours de la Maire. Lisa et Capucine sont scotchées dans leurs belles robes anisées et ne mouftent pas, Maya ne hurle presque pas et moi je verse ma petite larme de grande sœur super fière et super heureuse pour son petit frère (ma tante Brigitte, très prévoyante (et larmoyante), distribue des kleenex !).  Puis direction la ferme de Biscarrosse. Et que la fête commence. Après les sessions photos (on a même eu droit à un rayon de soleil après une journée plutôt pluvieuse au cours de laquelle Aurélien et Dorothée ont dû entendre à peu près 150 fois « mariage pluvieux, mariage heureux ! »), le champagne coule à flot, les papilles sont à la fête, et surtout rires et émotions envahissent la belle salle : discours magnifiques de papa et de la maman de Dorothée, petit film de Marion, la grande sœur de Dorothée, où nous avons la joie de (re)découvrir les jeunes mariés depuis leurs premières heures de vie, folle danse de Margot, la petite sœur de Dorothée, films et chansons décapants des témouines et des témoins et pour finir, la chanson que j’avais composée pour nos amoureux du jour, sur l’air de Gare au Gorille. Après l’ouverture du bal par les tourtereaux (et j’avoue être impressionnée par la maîtrise de la valse de mon frère !), Lisa met le feu sur la piste de danse jusqu’à …. 3h du mat’, stimulée à mort par l’attention que tout le monde lui porte (d’ailleurs dès que cette attention baisse, j’ai droit à un « maman, je veux que les gens me regardent encore ! »). Seul hic de cette mémorable soirée : Maya qui se met à hurler à 5h15 du matin, alors qu’on s’est couchés à 4h45. Il y a des fois comme ça où des pensées infanticides traversent l’esprit…. Bref on est les premiers debout (après avoir été quasiment les derniers couchés), et on erre dans la salle de la fête au petit matin en compagnie des autres jeunes parents qui ont une tête pas possible comme nous, tout en trébuchant sur des corps endormis qui se trainent dans un ultime effort à l’extérieur pour échapper aux bébés turbulents.

Brunch sympathique à base de st nectaire (Maya et Lisa se régalent), de pâté et autres mets délicieux qu’on ne trouve guère outre-Atlantique. Ambiance cool de lendemain de fête, il fait beau, Gaël gratouille la guitare, Lisa se croit dans La Nouvelle Star, enchaîne les chansons et ne veut plus lâcher le micro. On finit par une baignade dans le Bassin d’Arcachon. C’est trop bien. Ca y est, mon petit frère est marié et il y a une nouvelle Monzier dans la famille. Maman aurait été si heureuse.

Nous continuons ensuite notre tour de France, direction Toulouse, chez les Chagrot. L’oncle et la tante de Gaël nous accueillent comme des rois : visite de Toulouse, et boustifailles du Sud-Ouest, on en redemande. Epuisée par les nuits sans sommeil que Maya m’inflige depuis notre arrivée en France, je colle le bébé avec Mamido la nuit, et me fait quelques nuits super réparatrices, bonheur bonheur.

Puis direction Saint-Raphaël où les filles passent une semaine super chouette chez Brigitte et Jean-Marie : poney, plage, manège, la vie est belle. Les cousins Benjamin et Louise sont là et Lisa est ravie d’avoir un copain à qui donner des ordres !! Elle finit le séjour en embrassant Benjamin sur la bouche, la tête penchée sur le côté, comme dans un film et elle me sort : « je fais un bisou comme Dorothée » (référence au baiser de la cérémonie, ouaouh, cette petite n’a pas perdu une miette de ce qui s’est passé !).  Gaël fête dignement ses 31 ans dans un bar à absinthe avec les hommes de la famille.  Quant à moi, je redécouvre les joies de Cannes : journées de RDV intenses sur la Croisette, montées des marches, et champagne sur les plages ou dans les villas sur les hauteurs, ma foi, il y a pire !

Il est temps de rentrer à  NY, home sweet home. Il nous faudra bien 2 semaines pour se remettre de ces 3 semaines de folie.

Sous la neige….

Salut c’est Maya.

Ca fait un bail que je n’ai pas pris la plume ! Voici donc quelques nouvelles.

Nous venons de vivre le mois de janvier le plus enneigé à NY depuis des décennies. Autant vous dire qu’on en a bien profité : bonhommes de neige, igloo, et surtout luge à fond la caisse dans les parcs du voisinage. C’est surtout Papa, Lisa,  et maman (dans cet ordre) qui en ont profité, je dois dire que moi, ça ne me faisait ni chaud ni froid ces descentes à toute barzingue, mais bon ils avaient l’air de tellement s’amuser.

Qui dit tempête de neige et grand froid dit aussi beaucoup de temps passé au chaud à la maison. C’est vrai que pour la moindre sortie, il faut 20 minutes montre en main pour préparer tout le monde : entre moi qui subis, inerte ou pire hurlante, l’entassement de couches de vêtements par maman (je ne peux ensuite plus plier aucun membre, alors je reste allongée, les bras en croix) et Lisa qui court partout en criant “j’arrive” et qui n’arrive jamais, les départs de la maison sont toujours un moment de chaos total.

Donc je disais, on a passé pas mal de temps à la maison, à cocooner. Moi ça me va, l’appartement est vaste à explorer et pis maintenant je me mets debout toute seule comme une grande, alors vous pensez, le terrain de jeu est démultiplié. Bon c’est vrai que je me croute quand même régulièrement, mais c’est le métier qui rentre. J’adore aussi danser sur des tubes à la mode, marcher à fond la caisse avec papa & maman (voire courir, c’est tellement excitant), piquer les jouets de ma sœur ou les trucs de grand (appareil photo, iphone, cable usb, miam) et les léchouiller abondamment – tellement plus intéressants que mes soi-disant jeux d’éveil à moi – m’en fous de l’éveil, moi ce qui m’intéresse c’est de jouer à des jeux de grand. Evidemment ça rend Lisa dingue – surtout quand elle fait un puzzle et que je pique les pièces ou me vautre sur le puzzle à moitié fini – trop drôle.

J’ai aussi décidé de  jouer au koala avec maman. Je m’agrippe à elle,  le docteur appelle ça la peur de la séparation, bof, je sais pas, ce que je sais c’est que c’est bien agréable d’être au chaud dans ses bras , et pis de toute manière elle n’a pas le choix, dés qu’elle me pose, je hurle comme si la fin du monde était arrivée. Bon après,   je lui fais oublier mes hurlements en la gratifiant d’un petit sourire tendance vampire (ben oui, j’ai mes canines du haut qui poussent avant les incisives, je vous raconte pas le look),je blottis ma tête dans son cou, et là, je le sens bien, elle fond complètement. Ca ne l’empêche pas malgré tout d’essayer de traverser l’appartement sans que je la voie pour être un peu tranquille – j’ai bien compris son petit jeu, je suis pas sotte.

Quant à Lisa, et bien à part me castagner régulièrement, elle continue de pousser tranquillement : elle se prend pour Picasso avec son nouveau chevalet reçu à Noël et hurle « I love rock’n roll ! » en se dandinant.

Elle tient tête à papa-maman et à ses maitresses (conseil de l’instit : “faites le stock de prozac pour quand Lisa sera ado” ! en rigolant mais bon….) et telle une petite scientifique en pleine expérimentation (c’est de famille), elle teste les limites de la patience parentale. Elle est plus que jamais dans sa phase princesse et pense que « si tu n’as pas une ROBE QUI TOURNE, tu n’es pas une princesse » (donc maman & papa se sont empressés d’acheter quelques bouquins pour enfants qui expliquent que les princesses modernes sont des filles super cools qui entre-autres portent des pantalons). Elle découvre ce que veut dire le verbe mentir et manie assez bien le concept! Elle réfléchit aussi beaucoup au sens de la vie, à la mort et à ce que cela signifie, et est en pleine phase “pourquoi?”, pourquoi auxquels Papa et maman ont parfois bien du mal à répondre, je les vois s’embrouiller régulièrement.

Bon allez, j’ai assez bavardé, je vous laisse et à la prochaine.

Maya, 10 mois, 4 dents, 71 cm, 8kgs

“C’est juste que….”

“C’est juste que…” ou comment Lisa nous manipule au quotidien. Quelques exemples :

– Lisa ouvre le frigo, s’apprête à attaquer le chocolat, j’arrive à ce moment là, avec un air “pas content” (comme elle dit) : “mais maman, c’est pas que je voulais manger le chocolat, c’est juste que je voulais le regarder”  – et avec avec la variante quand j’arrive 30 secondes plus tard et qu’elle a déjà le chocolat en main :”c’est juste que je voulais le toucher”. Ben voyons, c’est vrai que c’est agréable au toucher le chocolat!!!!

– Lisa met ses bottes sur la canapé, alors que je lui ai dit à peu près 100 fois de ne pas le faire: “mais maman, c’est juste que je voulais mieux m’asseoir, mais après je les enlève”.

– Lisa boude à table, la tête entre ses mains, pour une raison XY, alors que le boudin c’est interdit dans le salon (grande règle de la famille Reinaudi-Monzier. Quand on boude c’est dans sa chambre). Lisa se rend compte que ça va chauffer alors elle relève la tête et avec ses yeux de biche nous sort : “mais papa, c’est juste que j’étais un tout petit peu fatiguée”.

Autre grand classique du moment : Lisa déteste qu’on lui coupe la parole (remarque nous, on passe notre temps à lui dire de nous laisser parler sans nous interrompre) donc dés qu’on ne l’écoute pas (ce qui arrive tout de même assez régulièrement), on a le droit à un “attends maman, j’ai pas fini, écoute moi, je veux te parler”.

Dernier grand classique : le chantage affectif (Lisa a compris que ça marchait super bien) : “mais papa, il faut que tu joues encore avec moi, tu peux pas aller au travail, car si tu vas au travail, moi je n’aurai plus de papa, et je serai triiiiiiiiiiiiiiste”. Evidemment, papa se liquéfie, et joue encore 5 minutes avec Lisa. Elle sait y faire, cette petite.

Bref Lisa grandit vite, se prend pour une princesse (au grand dam de son père qui essaie de lui inculquer, avec assez peu de succès je dois dire, que les princesses et les princes charmants sur leur beau cheval blanc, CA N’EXISTE PAS, et que les sorcières, c’est nettement plus fun!). Elle adore les puzzles, jouer à la guitare avec papa et faire des petites additions sur ses doigts.

Et elle a une véritable passion pour les jeux de rôle. Quelques exemples : “moi je suis le docteur, toi, maman, tu es très très malade, moi je vais te faire une piqûre et toi tu vas pleurer très très fort comme un bébé”; ou encore : “moi je vais courir jusqu’à la porte et je vais dire “c’est moi la première”, toi tu vas courir en disant “non, non, Lisa, c’est moi la première”, OK maman?”.

Quant à Maya, elle a repris la technique de sa sœur et rampe comme un GI américain en pleine mission commando. Elle explore ainsi l’appartement minutieusement et se retrouve régulièrement coincée entre 2 meubles (on se demande d’ailleurs bien comment elle a réussi à s’y faufiler en premier lieu!).  Elle suit Lisa partout (et se fait régulièrement trainer par elle),

elle est toujours aussi hilare face aux bêtises de sa sœur ou aux pitreries de son père,

elle pique les jouets de Lisa ce qui a le don d’énerver sérieusement cette dernière, elle tente le quatre pattes (ou le “trois pieds” comme nous l’a si joliment sorti Lisa qui s’est un peu embrouillée avec les expressions françaises) sans trop de succès pour le moment, elle mange à table avec nous sur sa chaise haute et dévore ses petits pots à toute barzingue, elle commence à sérieusement aimer qu’on s’occupe d’elle et qu’on joue avec elle, et elle découvre l’équation infernale aller à la crèche = choper plein de microbes (et accessoirement les refiler à sa famille – elle nous a quand même fait une pneumonie!!).

Maya’s diary

Salut c’est Maya. A mon tour de prendre la plume. Y’a pas de raison, c’est pas parce que je n’ai que 2 mois que je n’ai pas droit à la parole.

Alors je peux vous le dire, mon deuxième mois de vie a été sportif. J’en ai fait voir à mes parents, j’arrêtais pas de hurler. Normal, j’avais mal au ventre. Mais pas facile de communiquer sans mots, ni gestes, donc mon truc c’était de brailler. Ca je sais faire. Heureusement que maman s’est acharnée pour trouver ce que j’avais et ne s’est pas arrêtée au premier avis d’un pédiatre qui la prenait pour une mère hystérique (“ben oui, ma p’tit dame, les bébés ça pleure, faut juste lui montrer qui est le chef à la maison”, qu’il disait le vieux schnock. Hallucinant, non???).  Car depuis que j’ai mon médoc contre le reflux acide, je revis (et elle aussi on dirait). Je suis vachement plus calme, je fais plein de beaux sourires et je rigole en faisant des petits bruits de chèvre, surtout quand on me fait des bisous sur le nez. Et puis j’adore faire l’avion ou danser la macarena avec papa. Enfin, je ne me réveille plus qu’une fois la nuit et me rendors facilement, je m’endors toute seule, bref, je me débrouille pas trop mal pour un bébé de 2 mois.

Ma grande sœur est toujours aussi sympa avec moi : elle s’extasie quand je fais un sourire, m’enfourne ma tétine (un peu violemment je dois dire) quand je pleure, me berce dans mon transat, grimpe dans mon lit pour me faire des guilis, me fait des câlins en prenant à témoins papa et maman. Des fois, je sens qu’elle est frustrée car je ne montre pas un enthousiasme délirant quand elle me montre quelque chose ou quand elle me tend un objet qu’elle voudrait que j’attrape, mais bon, je me rattraperai plus tard.  Elle parle de mieux en mieux (fini les “I fais ça”, maintenant elle dit bien “je” en français), exige de papa-maman qu’ils lui répondent en anglais quand elle s’adresse à eux dans la langue de Shakespeare (ça leur fout une sacrée pression…), prononce leurs prénoms à l’américaine (elle dit “Adélina” et “Gueil” ou quelque chose dans le genre),  fait de chouettes peintures dignes de n’importe quel musée d’art moderne, se débrouille super bien avec son vélo à 2 roues et sans pédales, est surexcitée quand elle va passer la nuit chez sa copine Astrid ou que ses potes Arthur et Elisa viennent dormir à la maison (et qu’ils font la java jusqu’à 23h… avec papa et maman qui viennent sévir toutes les 1/2h tout en se bidonnant : trop marrant d’écouter ce que les petits se racontent dans la chambre via le babyphone ou de les entendre filer au lit quand ils sentent les adultes arriver près de la chambre). Le côté “girlie” de Lisa ressort de plus en plus, ça me fait bien marrer : c’est elle qui choisit ses vêtements le matin, et elle fait notamment une fixation sur une jolie robe bleue à fleurs jaunes qu’elle mettrait tous les jours si on l’écoutait, elle remarque immédiatement les nouvelles chaussures ou les nouveaux sacs de maman (alors que papa non, au grand dam de maman), elle prend son air de séductrice avec yeux de velours baissés et cils qui papillonnent lorsqu’elle veut arriver à ses fins, elle met du vernis sur ses ongles de pieds avec maman. C’est aussi une vraie comédienne qui fait semblant de pleurer (“je suis triste” ou « je suis malade », dit-elle en imitant de grands sanglots).

En ce joli mois de mai, on a eu un temps magnifique, donc on en a profité pour faire de chouettes piques niques dans New York, aller au zoo et nourrir les biquettes, lamas et autres moutons, prendre des pots au bord de la Hudson River avec mon parrain Juan et sa copine Anne Claire venus nous rendre visite quelques jours à New York (maman a bien profité des margaritas à cette occasion). J’ai aussi fait la connaissance de mon oncle Robin qui est devenu un pro des cocktails lors de son séjour à New York (mmmmh les délicieux “cosmo” qu’il préparait à la maison, on se serait cru dans Sex and the city). On a même été à la plage à Long Beach, à 1h de NY : pendant que je prenais tranquillement le soleil en tétant mon bib, Lisa découvrait que finalement, les vagues, ça ne fait pas si peur que ça. Elle était surexcitée de voir ses petits pieds recouverts par l’eau à intervalles réguliers. Pour moi, pas encore de baignade, c’est légèrement prématuré, mais je peux vous dire que je m’éclate dans mon bain tous les soirs, je fais une aquagym d’enfer avec mes petites pattes et mes petits bras (ben oui j’arrive pas encre à bouger un seul membre à la fois donc j’agite tout mon corps dans tous les sens).

J’ai aussi fait mon premier WE hors de NY : on est partis dans le Connecticut, à 1h de train de NY. Maman avait organisé un échange de maisons : nous avons donc atterri dans une sublime maison pendant que de parfaits inconnus squattaient chez nous. Au programme : glandouille dans le grand jardin (j’ai même fait de la balançoire avec Lisa), barbecue tout en sirotant un petit vin californien (moi je me suis contentée de mon lait en poudre, pas terrible, je sais), journée à la plage (baignade complète pour papa, maman et Lisa), aquarium (on a vu les requins se faire nourrir), et hammam et jacuzzi pour papa et maman (ben oui, il y avait tout ça dans la salle de bain, c’est pas beau la vie??!!! Vivement que je puisse en profiter, hein). Bref, un petit WE dépaysant, qui  nous a tous ressourcés.

Bref, comme vous le voyez, je suis bien contente d’être née il y a 2 mois pour pouvoir profiter de tout cela !



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