Les News d'Adeline, Gael, Lisa et Maya

La paper-asse

Voila 2 semaines que nous sommes ici. Quand on y pense, ce n’est pas très long. C’est une durée normale, voire courte de vacances.
Je veux dire par là que nous n’avons pas vu la plupart d’entre vous depuis une durée comparable à ce qu’il en eut été si nous fûmes simplement en vacance (je révise d’ailleurs ma grammaire, sur mon cahier de vacance “du CE2 au CM1”)….

bref.
Nous ne sommes pas en vacances,…(?)… nous sommes partis…(!)…
On a pas mal visité manhhhhhattan les premier jours car Anne-Laure et Cédric passaient justement par New York pour 5 jours. C’était très agréable d’ailleurs de voir des visages familiers sur ce continent dès le lendemain de notre arrivée.

Le quotidien depuis, c’est plutot:
– acheter des meubles,
– acheter des appareils,
– remplir des papiers pour l’université,
– remplir des papiers pour les bidules d’immigration,
– remplir des papiers pour avoir un numéro de sécu (ce qui n’a aucun rapport, soulignons le, avec une quelconque couverture médicale),
– re-remplir des papiers pur l’université maintenant que j’ai rempli et obtenu les papiers de la sécu,
– remplir des papiers pour les impots… ca s’est assez amusant car, je posais des questions à la secrétaire sur le sens de certains mots (genre “usufruit”), et sur le “quoi mettre dans les cases”,… et la réponse était toujours “je ne suis pas autorisée à vous aider à remplir cette déclaration, car je ne suis pas un agent du fisc”. (secrétaire par ailleurs très sympa et efficace).
– remplir des papiers pour ouvrir un compte banquaire…..

J’en ai ras-les-couilles de la paperasse.
Je me suis d’ailleurs bien rendu compte que le mot “paper-ass”, prononcé en angais, veut litéralement dire “papier-cul” ! ! ! hé hé hé :-). Ca allège mes souffrances de me le répéter.

bref.

Sinon, on attend toujours nos putains de meubles IKEA. Pourquoi ils nous les livrent pas ?
Ils sont allés couper le bois en norvège ou quoi pour nous les fabriquer?
Et pas la peine d’essayer de les joindre par téléphone ces con d’IKEA. Une heure d’attente avec une musique débile, enfin quelqu’un décroche. Evidemment ce n’est pas le bon service. Transfert. Une heure d’attente avec la même musique débile. Nouvelle personne. Idem,.Enfin on tombe sur quelqu’un qui peut nous renseigner.

On enverra des photos de l’appart dès qu’on sera meublé.

Autour de notre appart ! ! ! !

Notre appart est vraiment bien.

Mais sa situation dans la ville est franchement cooool, placé au sommet d’une colline et à quelques minutes de Harlem ou de Central Park.

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Ci-contre une vue depuis le toit de l’hotel au bout de notre rue. On y voit le Morningside park, et au fond, Central Park.

En sortant de notre immeuble, d’un coté, à 50 mètres, on atteint le Morningside Park. Sur google map, j’avais bien vu cela, mais il y a une chose qu’on ne voit pas bien sur une photo satellite, c’est le relief, la cascade, les jeux pour enfants, les sentiers dans une forêt quasi-sauvage.

De l’autre coté, juste en traversant la rue, on atteint le campus de l’université Columbia. L’une des plus riches universités des Etats-Unis, et ça se voit. Ca se voit très clairement.

Les moyens mis en place ici pour les étudiants et les chercheurs sont déments. De l’autre coté de la Columbia, se trouve une station de métro de la ligne 1. Celle-ci va jusqu’au bout de manhattan en passant par Time Square, Central park, en longeant Broadway, et bien d’autres endroits indispensables.

La proximité immédiate de l’université rend le quartier très animé et attire tout un tas de commerces pratiques, de bars sympas et de resto divers.
En plus je vais à mon labo de physique à pieds en environ 2 minutes et 23 secondes. La crèche de Lisa est à environ 4 minutes et 58 secondes.

Notre appartement

Premier aperçu de l’appartement dimanche matin. Nous arrivons dans le hall de notre immeuble, essayons de soudoyer le gardien pour nous faire visiter notre appart, mais celui-ci ne se laisse pas amadouer facilement. Il appelle un de ses collègues. Pendant ce temps, Gael se faufile dans l’ascenseur, monte au 9ème et me laisse en plan dans le hall avec Lisa. Arrive le collègue en question, David, un grand noir originaire d’Haïti et qui a vécu de longues années à Chateauroux… Incroyable, j’y ai passé une partie de mon enfance, le monde est vraiment petit. David nous fait alors visiter l’appartement: un vrai choc.
On s’attendait à un truc vieillot et moche, on se retrouve dans un F3 lumineux, refait à neuf, et qui paraît super grand:du bout de la cuisine à la chambre, Gaël fait 25 pas et Lisa 64 pas. Une vraie rando pour Lisa!

Les plus de l’appartement:
– une grande cuisine avec des placards partout et une gigantesque cuisinière;
– du parquet qui ne grince pas (cela a son importance: quand des parents épuisés passent 1h à endormir leur mouflet et que le parquet grince à chaque pas – comme dans l’appart du 10 bd arago – , réveillant en sursaut le dit mouflet, il y a de quoi sombrer dans des abîmes de désespoir!);
– 3 placards énoooooooooormes et très profonds, où on peut cacher tout le bordel qu’on a;… ou bien enfermer Lisa quand on en a marre !….
– 3 belles pièces lumineuses avec des jolies vues (on est au 9ème étage)
– une superbe entrée d’immeuble avec un gardien 24h sur 24

Les moins de l’appartement:
– le bruit: le double vitrage ne semble pas fonctionner: or les camions sont autorisés dans NYC (contrairement à Paris), et notre immeuble se situe en haut d’une côte. Bref, quand un camion passe la nuit, on a l’impression qu’un avion atterrit dans la chambre de Lisa. Sans oublier les célèbres sirènes de police new yorkaises. On se croirait dans un film de Scorcese. Heureusement que cette petite a le sommeil lourd.
– la chaleur: on cuit littéralement, l’appartement ressemble à un sauna en ce moment.
– vraisemblablement pas la place de mettre un lave-vaisselle. Aaaaaah, on s’y était bien habitués pourtant! donc on reprend les bonnes vieilles habitudes du lavage à la main.

Pour le moment, l’appart est quasi vide: un canapé lit acheté rapidement et un lit de bébé transportable sont nos uniques possessions. Du coup, Lisa arpente cet espace vide avec un oeil très intrigué. Ca la change du souk parisien et c’est super babyproof en ce moment!

On attend la livraison IKEA pour que l’appartement commence à ressembler à quelque chose!

Manhattan ! ! ! !

Après un voyage éprouvant du fait des 80 kilos de bagages (incluant Lisa et la poussette), nous arrivons enfin à notre hotel.
On y reste 4 jours car on arrive tard le vendredi 29 aout, et le bail ne peut etre signé que le mardi suivant. En effet, la fete du travail tombe ici le 1er septembre (un lundi cette année).

On est un peu fatigué, et ca fait bizarre de voir cette gigantesque ville en se disant que : “ca y est, on est là, et on est censé y rester… longtemps.” De tout manière, il n’y a pas de bouton “machine arrière” puisqu’en France, nous sommes classifiés SDF. Plus d’appart pour revenir de vacances, plus de telephone, plus d’électricité, plus d’internet, plus de glaçons dans le congélateur pour vérifier si le courant n’a pas sauté durant notre absence…. plus rien quoi. on existe carrément plus.

Et c’est ça qui fait bizarre quand, depuis le taxi que nous avons pris à l’aéroport de NY, on voit apparaître, dans la nuit, Manhattan et ses indénombrables colonnes de lumière qui grattent le ciel.