Archive for the 'Sont fous !' Category

Saisons, part 2 : Eté 2016

Saisons, épisode 2 – voici nos péripéties de l’été 2016

img_4544En juillet, on a eu le plaisir d’accueillir Aurélien et sa petite famille pour 2 semaines de cousinade new yorkaise. Au programme : 2 longs WE dans la campagne new yorkaise (les Poconos et les Catskills ) entrecoupés de petites plongées dans Manhattan en mode cool. Les cousines ont formé une sacrée bande, Maya et Jeanne jouant beaucoup ensemble pendant que Lisa faisait la petite maman avec Adèle.  img_4610Au menu des WE campagnards : baignades dans la rivière et à la piscine, petites randonnées, tennis, barbecues arrosés, avec une mention spéciale aux partie de pêche Auré-Lisa – leur patience a payé puisqu’ils ont fini par pêcher 3 beaux poissons aussitôt relâchés (ou devrais-je dire propulsés en l’air par Lisa avant d’atterrir dans l’eau!).
On a aussi eu notre séquence “film d’horreur à la campagne” puisque la maison qu’on avait initialement louée pour 12 (avec nos amis Baptiste et Claire et leurs 2 enfants) dans les Catskills avait été également louée par erreur à un autre groupe. En temps normal, c’est déjà chiant de se retrouver à 21h au milieu d’un forêt sans logement pour la nuit et avec des enfants en bas âge. Mais pour donner un peu de piment à cette situation, il a fallu qu’on tombe sur des rednecks racistes qui ont menacé de nous frapper si on restait une minute de plus et nous ont craché dessus tout en nous hurlant “This is my country, go back to your f%1#?$ country, you f%1#?$ foreigner, go back to Russia” (seriously?). Face à ce déferlement de haine physique et verbale, on a fui en voiture un peu traumatisés – craignant que la prochaine étape soit une arme pointée sur nous dans ce beau pays qui les autorise -, les enfants demandant si “c’était pour de vrai ou pour de faux”. On leur aurait bien crevé les pneus à ces sales électeurs de Trump mais on a fait le 911 et la voiture de patrouille nous a retrouves tout girophare dehors en pleine campagne, nous confirmant qu’on avait bien fait de les appeler. Ils ont donc recu une petite visite des flics alors qu’ils se croyaient débarrassés de nous. Heureusement, j’ai réussi à retrouver au milieu de ce chaos une autre maison pour 12 non loin de la et on a ensuite passé 4 merveilleux jours dans la nature.

img_5415Après le départ des Monzier-Depouez, on a fait notre valise pour traverser à notre tour l’Atlantique. Première étape de notre périple, à mi chemin entre l’Europe et l’Amérique : l’Islande avec Adrien et Camille et leurs 3 petits loups, Alex, Titouan et Eloi. On a adoré ce petit pays aux paysages lunaires parsemés de volcans tous plus ou moins prêts à exploser. dsc_4789On s’est baigné dans des sources chaudes magiques, on a randonné au milieu des geysers, des cascades et des odeurs d’oeuf pourri (ahhhh le soufre), on s’est pris pour des cowboys sur de jolis chevaux islandais et on a fini toutes nos journées dans un jacuzzi avec un petit verre de champagne à la main. Comme diraient Lisa et Maya, “Mon Papa s’est baigné dans le cratere d’un volcan avec Adrien”.Que demander de plus? C’est sûr, on y retournera.

Puis direction, Bimg_5632ouverans, petite bourgade de Franche Comté, où Camille et Michel, la tante et l’oncle de Gael, ont accueilli la tribu  que nous étions (nous, mon père & Patricia, Dominique et Robin) comme des rois. On a goûté en 6 jours à absolument toutes les spécialités culinaires de la région (raclette de morbier, palette, saucisse de mortaux, croute de champignons, fondue au comté…) en écoutant et chantant Brassens eimg_5630n boucle et je me suis personnellement empiffrée de cancoillotte à l’ail que je n’avais pas mangée depuis des années. On a d’ailleurs réussi à ramener tout plein de ces bons fromages dans nos valises sans être pris à la douane! Et on a découvert cette belle région qu’on ne connaissait pas, la sublime et immense grotte de Vallorbe en Suisse, les lacs, les formations rocheuses étonnantes caractéristiques du coin (et dont le nom m’échappe), les sapins géants, les fromageries locales et les fermes gigantesques typiques de la région, sortes de mini communautés de travail et de vie où une trentaine de personnes étaient en permanence. Les filles ont passé leur semaine à scier, clouer, raboter, assembler des bouts de bois, dans le garage de Michel pour le plus grand bonheur de leur père.

img_3793Après cette parenthèse franche-comtoise, on a entamé notre tour de France vaillamment. D’abord direction Strasbourg pour retrouver notre tribu new yorkaise, Marie et Pierre, qui organisaient le baptême dimg_5840e Camille et Fleur. Ce fut un beau moment d’émotion por moi qui suis la marraine de Fleur, 3 ans 1/2, que je connais avant même qu’elle ne soit née, et la cérémonie sympa dans une chapelle d’hôpital avec un prêtre décapant et cool a comblé les athées que nous sommes.  Voici le petit Texte que j’avais préparé pour Fleur.  Pique nique champêtre, ballade en vélo dans Strasbourg puis diner bien arrosé (tellement arrosé que Gael et moi avons oublié de chanter la chanson qu’on avait préparée sur un air de Brassens) – on a passé un bien bon moment avec les Gentine et ils ont eu droit à leur chanson juste pour eux avant notre départ. Pour les curieux parmi vous, voici la Chanson (à chanter sur l’air de “J’ai rendez-vous avec vous”).

img_5841

img_3811Ensuite direction Briançon – toujours un grand bonheur de se retrouver dans ce petit nid douillet au milieu des montagnes, des livres et des photos de mon enfance. Papi Jean et Messa nous ont rejoints pour un séjour placé sous le signe de la pêche, la nouvelle passion de Lisa. Mais point de truites à l’horizon du Lac de l’Orceyrette ou de la Clarée. On a fait chou blanc, et on a été mangé les truites au resto.
Puis ce fut l’étape en Auvergne pour revoir toute la famille, autour de pâtés de pomme de terre, jambon sec maison et Saint Nectaire. Chaque fois cela se confirme, Concizes est véritablement un petit coin de paradis sur terre.

Enfin, img_6090direction Curvalle, près d’Albi, où Brigitte et Jean-Marie ont migré de Saint Raphael pour reprendre une vieille ferme et la retaper. Tout le monde avait convergé pour se rassembler autour de Papé Jean-Marie, victime d’un accident de tracteur assez terrible et hospitalisé à Toulouse. Dan, Séverine, Vivien, Maxime, tous les petits, et même les copains Emeline et David avec Joshua et Evan. Les enfants se sont régalés d’être tous ensemble, les adultes ont bien arrosé les repas pour se réchauffer le coeur. Par solidarité avec mon oimg_6073ncle, j’ai réussi à me casser un os en me tordant le pied sur une marche, quelques heures après que Gael ait repris l’avion (pas de conclusion hâtive SVP!).  Après avoir été transportée dans les bras de Dan, puis sur le dos de David (le ridicule ne tue pas, non, non) et un passage aux urgences d’Albi, j’ai fini ce séjour avec un plâtre et des béquilles. Depuis avec mon oncle, on s’envoie des photos de nos plâtres / corsets respectifs, mais bon, il me bat quand même à plate couture avec ses allures de Capitaine crochet mélangé à Robocop.

Ce fut ensuite un retour épique Toulouse-Paris-NY où j’ai découvert les joies de la chaise roulante en aéroport.

Quant aux filles, elles auront profité jusqu’au bout de leurs vacances françaises : séjour parisien en solo avec leur papi qui les a gâtées à coup de jardin d’acclimation, Little Villette, Géode, Musée du Bourget et cinoche. Puis traditionnel petit séjour tourangeau avec 2 belles victoires : Maya sait désormais nager toute seule, et Lisa a décroché son galop de bronze après seulement 4 cours de poney.

Après 2 mois de vacances bien remplis, elles ont enfin repris le chemin de l’école : 1st Grade pour mAya (CP) et 4th Grade pour Lisa (CM1) !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La photo de la semaine (8) : Culture Pub

Petites campagnes de publicité typiques dans le metro New Yorkais….

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La photo de la semaine (4) : Mais où vont les SOS?

Pour paraphraser George Brassens:  “Quand on est con,…. on est con!”

Le foot vu d’ici

Quand les Américains parlent de football, ils parlent de football américain. Le football américain, c’est un sport qui n’existe qu’ici, une sorte de rugby moins viril car joué par des étudiants d’université bardés de protections, mais qui déchaine chaque année les passions de tout le pays  au moment du Super Bowl.

Notre foot à nous, ça se dit “soccer”. Pour les Américains:
1/ le “soccer” c’est super chiant : ils trouvent qu’il ne se passe absolument rien sur un terrain de foot en comparaison de leur football américain où des points sont marqués en permanence. Ils ont ainsi la nette impression qu’ils pourraient s’endormir pendant le match et se réveiller 15 minutes plus tard pour constater que le score est toujours le même. Pas faux, mais un peu réducteur tout de même….
2/ le “soccer”, c’est un sport de filles surtout. Quand on pense à tous les petits gars qui, en France, rêvent de devenir le prochain Zidane, ici, pour un garçon, c’est trop la honte de faire du “soccer”.

Notons que l’une des raisons pour lesquelles “notre” foot ne peut pas s’imposer aux USA, c’est que le jeu ne contient qu’un seul “interstice” naturel (la mi-temps) pour balancer des pubs dans le crâne des Amerlocs… alors qu’un match de football américain est entrecoupé d’une bonne vingtaine de pauses publicité. Pour l’avoir vécu, on peut vous dire que c’est un vrai supplice (surtout que ces pubs visent un public très masculin et très porté sur la bière…). Plus le jeu approche de la fin, plus les pubs sont rapprochées… exactement comme si on foutait 4min de pub dès que le ballon partait en touche. Une étude du Wall Street Journal a d’ailleurs montré que pour un match typique de football américain, la diffusion télé est de 2 heure 50 min, dont 1 heure de pub. Pour le reste, il y a environ 75 min de joueurs qui se replacent autour de la balle, 20 min de replay des actions, et seulement 11min de vrai jeu, c’est à dire un mec qui court avec un ballon dans la main et plein d’autres mecs à ses trousses…

En attendant, il est quand même possible à New York de regarder les matchs de la Coupe du Monde dans des bars sympas et il reste quelques Américains qui s’enflamment pour ce sport, surtout que l’équipe américaine ne se débrouille pas si mal au final, ils ont eux réussi à arriver en huitième de finale (trop fou, non?): le but marqué  contre les Anglais (enfin le but marqué par le gardien anglais contre son propre camp, haha) a déclenché des tonnes de commentaires, d’autant que les Américains ont une sacrée dent contre les “Beefs” (comme ils les appellent ici) depuis la sympathique marée noire créée par BP dans le Golfe du Mexique (et dont ni BP, ni le gouvernement américain n’arrivent  d’ailleurs se dépêtrer – mais je digresse….).

A défaut donc de soutenir notre lamentable équipe française (on est la risée de tout le monde ici), on va peut-être s’enflammer pour l’équipe du pays qui nous accueille en ce moment!

La photo de la semaine (2) : il était une fois la Mauvaise Foi

La photo de la semaine nous ramène en fait 2 semaines en arrière dans la maternité de l’hôpital de New York, à deux pas de Central Park.
Le contexte: je monte dans l’un des 6 ascenseurs pour atteindre la maternité située au 11ème étage. Je suis seul dans l’ascenseur mais ce con s’arrête à tous les étages….
On est samedi,…. je sors de l’ascenseur et là,… c’est le drame…
je prends la photo de la semaine :

Pour ceux qui hésitent à bien comprendre : “ASCENSEUR  SHABBAT, pendant le shabbat cet ascenseur s’arrête automatiquement à tous les étages”…. (et donc continuellement, pendant toute la journée !)
Moi je dis pourquoi pas pratiquer le shabbat, jour de recueillement où le travail et le contact avec toute forme de technologie sont interdits pour mieux communier avec un spirituel barbu… (hi hi hi).
Mais le principe de :
“je ne presse pas un bouton d’ascenseur, mais je monte dedans quand-même”, ou alors,

“je marchais, et d’un coup, je comprends pas, je me suis retrouvé dans un ascenseur! Et ça tombe bien, quand j’en suis sorti, j’étais pile poil à l’étage où je devais me rendre!”
…ça me fait rire ou pleurer, je ne sais plus.

La santé version US

La bataille autour de la réforme de santé proposée par Obama est un mystère pour nous autres Français, qui avons l’habitude d’aller chez le médecin ou aux urgences sans nous poser la question de savoir combien ça va nous coûter. Vive la sécu!

Ici, pour le moment, le système de santé est un cauchemar.

Après 18 mois de vie à NY, voici notre petit bilan :

– sans assurance (privée), impossible de se soigner à NY, ça revient beaucoup beaucoup trop cher. Une visite chez un généraliste coûte minimum 100$, ce à quoi il faut rajouter le prix des médicaments, soit environ 150$ pour n’importe quel antibiotique digne de ce nom. Je ne parle même pas des urgences où les factures peuvent s’envoler très vite (des milliers de dollars pour des choses bénignes).

– Il reste donc la solution de prendre une assurance privée, mais cela coûte cher : environ 300$ mensuels pour une assurance basique, ce qui n’est pas rien. Cette assurance couvre certains frais (les visites chez le généraliste, chez le pédiatre), mais cela ne veut pas dire que vous vous ne vous retrouvez pas avec des factures diaboliques lorsque vous sortez un peu de la routine : une visite aux urgences pour Lisa qui avait besoin de 3 malheureux points de suture nous a coûté la bagatelle de 500$. Quand j’ai râlé, on m’a rétorqué que cela nous aurait coûté encore plus sans assurance…. Ah ben oui alors.
Une amie à nous a du faire hospitaliser sa petite qui avait une grave bronchite, 3 nuits à l’hôpital, même étant assurée, elle a raqué 4000$,… gloups. Je vous laisse imaginer sans assurance…

Je ne vous parle même pas des maladies graves, type cancer. Dans la très bonne série américaine Breaking Bad (que je vous recommande si vous aimez les séries bien noires et bien cyniques), un père de famille respectable découvre qu’il a un cancer et que l’opération dont il a besoin va lui coûter 200 000$ (alors qu’il est “assuré”). Du jour au lendemain, il se met à mettre ses talents de prof de chimie au service de la création de drogues pour pouvoir financer son opération (bon et après il devient dealer et trouve ça super jouissif… ms je ne vous en dis pas plus). Cela pourrait être de la pure fiction, hélas, ça n’en est pas.
Régulièrement à la TV, entre une pub pour le coca et une pub pour les chips, on trouve des pubs qui mettent en scène des gens atteints de cancer, ayant décidé de suivre des traitements pour s’en sortir…. normal quoi. Sauf que la pub souligne bien le fait que, s’ils sont guéris (tant mieux pour eux), ils ont aussi tout perdu: leurs économies, leur maison, leur boulot: la santé contre un niveau de vie décent, donc.
Glauquissime.

– Bilan des opérations : notre rapport à la santé change. Comme je n’étais pas couverte par l’assurance de Gaël l’an passé pour des raisons administratives crétines (réglées entre temps), il m’est arrivé plusieurs fois de laisser trainer une vilaine toux pendant des mois pour ne pas avoir à claquer 250$ jusqu’à ce qu’elle se transforme en bronchite et que là je n’ai plus le choix. Bref, on réfléchit avant d’aller chez le médecin ou aux urgences, ce qui n’est pas toujours bon.
Et beaucoup d’Américains décident tout simplement de ne pas prendre d’assurance : près de 10 millions d’Américains ne seraient aujourd’hui pas couverts, ce qui entraîne un vrai problème de société en terme d’accès au soin.
A NY, les (nombreux jeunes) Américains qui décident de ne pas prendre d’assurance se lancent du coup frénétiquement dans le sport (d’où des salles de gym remplies et des joggueurs partout dans la ville) et dans des régimes alimentaires censés maintenir en bonne santé (genre régime 100% quinoa) en pariant sur le fait que grâce à ce mode de vie sain, ils resteront en bonne santé… Sacré pari quand même…

– L’autre aspect étonnant de ces assurances privées, c’est qu’elles se comportent comme des sociétés commerciales (ce qu’elles sont en fait). Donc à chaque fois que nous recevons une facture un peu élevée, hop je prend mon téléphone, je négocie comme une folle, et l’un dans l’autre, j’arrive toujours à obtenir un rabais (dingue, non????). Mais il faut se battre, avoir le temps de faire ça (et le courage, parce que je vous raconte pas la complexité de la négociation en anglais sur des sujets de santé super pointus), donc plus d’une fois, j’ai laissé tomber, et je pense que beaucoup de gens font ça, ce qui fait les choux gras de ces assurances privées. C’est usant en tout cas.

Alors évidemment, au vu de cette expérience, lorsque Obama a proposé sa fameuse réforme du système de santé, on s’est dit que tous les Américains allaient accueillir cela avec enthousiasme. Erreur…. L’administration Obama a super mal communiqué sur cette réforme, et les habitudes enracinées depuis longtemps sont difficiles à changer. Bilan des opérations : une majorité des Américains est contre la réforme Obama même si lorsqu’on leur explique en détail ce que cela va changer, ils trouvent que cela va plutôt dans le bon sens… Allez comprendre.
Leur grand souci, c’est : comment va-t-on financer tout cela? Evidemment, c’est la vraie question, mais même lorsqu’on leur rétorque qu’à peu près tous les pays développés et civilisés ont trouvé un moyen de financer ce genre de système de santé, ils restent dubitatifs… Les Républicains s’acharnent de leur côté sur cette réforme, et ont déjà obtenu plusieurs amendements qui la vident peu à peu de son contenu, la chaîne Fox News, réputée pour son néo-conservatisme, vient de lancer une campagne de pub agressive contre la réforme (et là on hallucine vraiment), les démocrates sont divisés entre les pragmatiques (mieux vaut une réforme partielle que rien du tout, quitte à la compléter plus tard) et les idéalistes (la réforme amendée par les Républicains ne vaut pas le coup), bref, Obama est dans la panade jusqu’au cou.

Et en attendant, les Américains continuent de banquer ou de ne pas se soigner.

On va voir très prochainement qui gagne… Mais à un niveau plus personnel, nous allons continuer de notre côté à avoir des sueurs froides à chaque fois que nous nous retrouverons à l’hôpital pour des raisons x y (et ces raisons ne manquent souvent pas quand on a un bébé en bas âge) sans jamais réellement savoir combien tout cela nous coûtera… D’ici à ce qu’on se mette à fabriquer et dealer de la drogue à NY, il n’y a pas loin (ouh là là, il faut que j’arrête les séries américaines, moi).

La Star Gracadémie !

Un grand moment de solitude, comme dirait l’autre.
Voila ce qui passe sur la chaine nationale numéro 4, WNBC, à 9h du soir.
Ca dure 5 minutes, mais vous n’êtes pas obligés de regarder jusqu’au bout.

PS:
-si vous ne comprenez pas tout,…
-mais que vous avez l’impression de deviner un truc completement débile,…
-alors vous avez probablement tout compris ! ! !

Pensez donc fort à nous,…
vous qui vivez dans des pays développés…

Système matrique ?

Bon, là il faut que je ma lâche un bon coup….
car j’en ai part dessus la tète de passer toutes mes journées en apnée…
en apnée dans l’océan du système d’unité Anglo-Saxon ! ! ! C’est plutôt une grosse flaque noirâtre d’ailleurs, ou flottent plein d’unités sans aucun rapport les unes avec les autres !
En fait, au boulot, je suis en train de concevoir, de dessiner, d’optimiser des plans et des schémas sur l’expérience de physique que je construis. Et je dois mesurer des longueurs, des températures, des poids et des volumes.
Ce n’est pas compliqué d’ordinaire…

Mais là, j’ai du mal à me repérer et à visualiser la longueur des objets dont on me donne les dimensions.
Pour vous aider à fixer les idée, sachez que la taille moyenne d’un pénis en érection est d’environ 5 “inches”. J’essaye de donner des repères moi, c’est tout…

Je vous décris le tableau:

  • sur un mètre graduer…:
    – il y a des “inch” (~2,54cm)
    – mais au bout de 12 “inch” ca fait un “foot” (~30,5cm)
    – au bout de 3 “feet” ca fait un “yard” (~91,5cm)
    Si bien qu’un bidule qui mesure 1,1m ou 110cm ou 1100mm pourrait en principe s’exprimer:
    – 1,2 yard
    – ou 1yard 0,6 foot
    – ou 1 yard 7,3 inches
    – ou 3,6 feet
    – ou 3 feet 7,3 inches
    – ou 43,3 inches
    bref……
  • Mais ce serait TROP SIMPLE COMME CA. En effet, les amerlocs n’aiment pas écrire des chiffres à virgule, genre 5,3 inches...
    NON NON NON, ils aiment pas ça ! ! !
    Alors comme ils aiment pas ça, ils subdivisent les inches:
    – en demi-inch,
    – en quart d’inch,
    – en huitième d’inch,
    – en seizième d’inch,
    – et si besoin est, en trente-deuxième d’inch, soixante-quatrième d’inch, etc…
    C’est hyper pratique ! ! !

Bon, pour les volumes il y a “ounce” (abrégé “oz”). La première chose hilarante, c’est que la ounce est aussi une unité de poids. Il n’y a pas plus ambigue, c’est écrit pareil. Si bien que si on te dit 10 oz de farine, et ben tu ne sais plus si c’est 10 ounces (volume), ou bien 10 ounces (poids). Et ta farine, tu peux la mettre la ou je pense… (dans le plat à gateau!).

  • Donc 1 ounce ~ 29,6 mililitres
    – mais au bout de 4oz, ca fait un “gill”
    – mais au bout de 4gills, ca fait la fameuse pint
    – mais au bout de 8pints, ca fait 1gallon

BREEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEFFFFFFFFFFFFF
Je ne vais pas vous faire les degrés Fahrenheit, ni les ounces (poids), car c’est plus chiant qu’intéressant àprès tout.

Le diner d’Américons ?

Samedi soir dernier, nous invitons à l’apéro 2 couples d’américains rencontrés dans notre immeuble au tout début de notre arrivée et avec lesquels nous avions papoté 1/2h. Les 2 gars sont en études cinéma à la Columbia pour devenir scénariste et réalisateur, bref je me fais tout un film, je m’imagine déjà en dénicheuse de jeunes talents américains à faire découvrir aux Français.

1er signe inquiétant : en réponse à notre email d’invitation, l’un des gars nous répond qu’il accepte bien volontiers mais que lui et sa femme ne boivent pas. Bon soit, on s’imagine notre samedi soir au jus d’orange, ça nous fait déprimer, mais on ne se laisse pas abattre.

Le fameux samedi soir arrive, la soirée commence bien, tout le monde est sympathique. Il faut dire que nous avions du renfort européen puisque Céline Temps (l’amie de Gael qui habite Londres), et son copain Steve étaient justement sur New York !
Ca fait donc 4 Ricains et 4 Ropéens…
Evidemment personne ne boit à part nous, Ropéens, mais bon, on s’ouvre des bières et une bonne bouteille de vin,… ça fait un peu pochtron, mais on assume. Les 4 Ricains ont quant à eux amené leur propre soda 100% américain au goût prononcé de chewing gum : imbuvable.

On nous avait prévenu qu’aux Etats-Unis, on ne parlait pas politique et sujets sérieux sauf quand on était avec des amis très proches. Mais bon, moi, avec mes vieux réflexes de française, je me dis que de jeunes réalisateurs américains font forcément partie de la catégorie “intellectuels de gauche”. Donc je me lance sur le terrain des élections, sans aucune retenue, sachant également qu’à NY, 90% des gens votent démocrate.

Et là, stupeur : l’un des 2 couples m’annoncent fièrement qu’ils sont républicains, comme si c’était une identité en soi (ou une maladie génétique…). Vu le niveau de la campagne présidentielle du vieux McCaine qui voit en Obama un dangereux terroriste (voire un socialiste, ce qui est peut-être encore pire à leurs yeux !) et de sa vice-présidente Sarah Palin qui croit qu’elle s’y connaît en matière d’affaires étrangères parce que « la Russie est en face de l’Alaska », même des républicains pur jus songent à voter Obama, c’est dire. Et bien non, nous, nous tombons sur 2 jeunes spécimens américains qui vont voter Mc Caine en toute connaissance de cause.

2ème grand débat de la soirée : l’avortement.
Alors ça, ça les épate que ce ne soit même plus un débat en France depuis 30 ans, ici les gens s’entretuent sur ces grands dossiers moraux. Pareil, ils sont sur le cul de voir que le mot socialiste n’est pas une insulte en France.

Finalement, nous abordons le sujet de l’alcool. Le 2ème couple nous explique qu’ils ne boivent pas à cause de leur religion : ils sont mormons ! ! ! MÔÔÔÔÔÔÔÔRMOOOOOOOOOONS !

A notre tour d’être sur le cul. Des mormons et des républicains chez nous. Pour notre première invitation officielle d’américains dans notre appartement. Wouaouh, jackpot.

Pour moi les Mormons, c’était une espèce de communauté religieuse en voie de disparition dont on parlait dans mon bouquin d’anglais en classe de 3ème. D’en voir des vrais en face de nous, là, ça me fait tout drôle. En fait j’apprends qu’ils sont très très nombreux aux USA, qu’ils se marient manifestement entre eux.

Donc ils nous expliquent que leurs parents sont mormons, le gars s’est un peu révolté contre ses parents quand il était ado, surtout quand sa mère lui a confisqué ses CD de Nirvana, puis il est vite rentré dans le rang, mais la fille, elle n’a jamais remis en question la mormonité de sa vie. Elle nous explique, dans un petit numéro un peu pathétique, qu’elle n’a jamais bu d’alcool, sauf une fois, mais c’était par erreur et ce fut un drame. On dirait une petite fille de 6 ans qui a fait une grosse grosse bêtise.

Pour tout vous avouer, à ce moment là de la soirée, on était un peu accablés. Heureusement, la bouteille de soda étant vide (et celle de vin aussi, il fallait bien se donner une contenance), nos 4 Américains décident de nous quitter.

On était tellement mal à l’aise après cette soirée que ça nous a pourri la nuit !
Heureusement, nous sommes mercredi 5/11 et le pays n’a pas basculé pas aux mains des républicains mormons à visage sympathique…

Et le pire dans tout ça, c’est que ces 4 Américains étaient vraiment sympathiques et finalement assez ouverts d’esprit puisque malgré nos nettes tendances “athéisto-socialo-communisto-pro-droit-à-l’avortement”, ils nous ont dit avoir passé une merveilleuse soirée avec nous… ils nous ont même invités à passer la soirée d’Halloween avec eux… Ca nous fait bien rire, une soirée d’Halloween sans alcool ! Nous avions de toute manière une pure Murder Mystery Party prévue…. Dans un prochain post…

En ce jour d’élection présidentielle américaine…

Une dernière petite vidéo avant les résultats de ce soir pour montrer la bêtise du camp républicain…

Sarah Palin tombe dans un canular monté par 2 jeunes animateurs d’une radio québécoise et croit être au téléphone avec… Nicolas Sarkozy!

Parmi les quelques perles: le faux Sarko présente Johnny Hallyday comme son conseiller aux affaires étrangères, parle à Sarah Palin ses nuits chaudes avec Carla…. sans que la potentielle vice présidente ne bronche…

Globalement, elle ne fait que glousser.

httpv://www.youtube.com/watch?v=m38kNLSEras



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