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June 28th, 2014 by adeline
Les mois filent, il reste peu de temps pour écrire mais me revoilà au clavier pour quelques nouvelles du front new yorkais. Voici quelques petites vignettes de notre vie new yorkaise.
Les vacances
Entre le ski en février à Briançon et la Vallée de la mort en Californie en avril, on a bien occupé ce 1er semestre 2014.
Comme on aime les paris fous, on avait réuni au ski la famille et les copains Adrien et Camille. Bilan :
6 enfants de 18 mois à 6 ans, 8 adultes et 2 chiens. Une sacrée équipée quoi. Les filles se sont éclatées sur les skis, Lisa en mode speedy gonzales a décroché sa 1ère étoile, Maya a elle découvert les joies du club piou piou avec Alexandre, mon petit filleul, et a obtenu son ourson grâce à sa maîtrise parfaite du chasse neige.
Quant à nous (les grands), on a dévalé les pistes de serre che dans des conditions idéales (neige fraiche et soleil), on s’est relayé pour garder les plus petits (j’ai ainsi pu profiter de ma nièce Jeanne en tête à tête) et on s’est rempli de fromage sous toutes ses formes pendant une semaine !
La Vallée de la mort et Vegas en famille en avril ont été également très dépaysants : on a découvert le délire de Vegas, une ville perdue au milieu du désert qui offre le pire (les casinos, le mauvais gout généralisé, le kitsch des attractions) et le meilleur (la piscine géniale dans notre hôtel, quelques attractions vraiment réussies, comme Le petit Venise, de supers restos).Mais le point fort de cette escapade dans l’Ouest a clairement été la Vallée de la mort : à 2h de voiture de Vegas, on s’enfonce dans un désert qui porte bien son nom (35° en avril, on imagine en été..), avec des paysages fous : des roches rouges, en passant par des déserts de sel et les dunes de sable géantes, où on a vu le soleil se coucher et la lune se lever – magique.
Juin est aussi un chouette mois à NY : l’été est là mais la chaleur n’est pas écrasante.

On en profite pour faire des WE dans la campagne autour de NY avec les potes : camping dans les Catskills (assez roots je dois dire, car même si Maya fait 1m de haut, elle prend TOUTE la place et passe son temps à m’engueuler parce que je m’étale trop – hum), WE à la plage dans le Connecticut.
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Fanny Ardant et moi (comme dirait Vincent Delerm dans sa chanson)

Mes nouvelles fonctions m’amènent régulièrement à devoir recevoir des réalisateurs/réalisatrices ou des acteurs/actrices à New York
Alors oui au début, ça fait kiffer : qui n’a pas rêvé de se retrouver à dîner avec Mademoiselle Deneuve (comme elle se fait appeler) ou dans la même voiture que Fanny Ardant ou encore à papoter dans une soirée avec François Ozon ? Mais croyez-moi l’envers du décor est moins glamour. Voici quelques petites leçons apprises sur le tas :.
- Les stars n’ont JAMAIS de carte bleue sur elles. Principe de base. Elles ont certainement des comptes bancaires bien plus fournis que le mien, mais c’est toujours MOI (enfin Unifrance) qui dois payer. Et même si elles disent qu’elles vont faire attention avec le mini bar par exemple, leur notion de « faire attention » n’est pas tout à fait la même que la nôtre.
- Les stars ont besoin de baby-sitter 24h sur 24. A croire qu’elles ne savent plus être autonomes. Même en ayant l’expérience de 2 enfants en bas âge à gérer, je n’étais clairement pas prête. Entre le pansement qu’il faut dégainer pour celui qui se fait mal avec une enveloppe et qui hurle qu’il pisse le sang (bof, ça saigne un peu quoi, et à lui je ne peux pas lui faire un bisou qui fait partir les bobos), en passant par la climatisation qu’il faut arrêter dans la chambre d’une autre car « les climatisation je n’y comprends rien et je déteste » (ben t’appuies sur le bouton off, quoi), tous les petits détails du quotidien que 99% des gens gèrent sans même y penser, deviennent problématiques.
- Malgré les désagréments, il y a quand même toujours des moments mémorables avec les acteurs/réalisateurs. Fanny Ardant appelle ainsi le fort désagréable officier de l’immigration américain qui la retient à l’aéroport « Ducon » en se disant que le pire truc qui puisse lui arriver c’est de reprendre le prochain avion pour la France (combien de fois ai-je rêvé de faire cela, sans pouvoir le faire évidemment, car moi, il faut bien que j’y entre aux USA) ; Catherine Deneuve, elle, se prend au jeu dans une rue de New York et pose en tenue chic avec 2 jeunes Blacks américains n’ayant aucune idée de qui elle est.
Mes filleuls
J’étais déjà très fière d’être marraine d’Alexandre, le fils d’Adrien et Camille, bientôt 5 ans, et avec lequel on a passé la semaine au ski. Un petit gars espiègle, sympa et drôle et qui s’est entiché de Lisa pendant le séjour briançonnais (ils se tenaient la main tous les 2 et se racontaient des petits secrets).
Me voilà désormais marraine d’un 2ème petit bonhomme : Evan, le cadet d’Emeline et David, presque 3 mois, et une bouille à tomber par terre.
Voilà, vous l’aurez compris : je suis trop fière de mes filleuls. J’ai Hâte de les voir grandir !
Les filles
Maya et Lisa continuent à pousser à la vitesse grand V.
Maya, 4 ans, est désormais une petite fille très affirmée, qui a un avis sur tout. C’est une vraie pipelette qui essaie régulièrement de nous rouler dans la farine (« maman, je peux pas manger le brocolis car j’ai très mal à la gorge. Mais je vais manger le chocolat car ça ça fait du bien à ma gorge » – ben voyons). Elle passe d’une langue à l’autre sans problème et adore jouer avec ça. Elle adore dessiner, découper, coller (on peut la suivre à la trace avec les petits bout des papier qui jonchent le sol) et elle fait des dessins de bonhommes très élaborés (les femmes ont même des seins sur ses dessins, c’est dire si elle pousse le détail loin). Elle a une passion pour les déguisements (de spiderman, en passant par les robes de princesses), dés qu’on arrive à la maison, elle se met à poil pour enfiler un costume. Elle est dans une phase « memory card » et donc on passe notre temps libre à jouer à ce jeu où elle excelle ! Quand elle pleure, c’est le drame intersidéral, et sa grande expression, quand on lui demande de se calmer, c’est : « mais j’arrive pas à arrêter de pleurer » ! Elle est aussi en plein complexe d’Œdipe et m’explique donc que quand elle sera grande, elle se mariera avec papa et que moi je pourrai me marier avec un de mes copains… Enfin, quand je viens de la disputer et que dans sa grande grâce elle me pardonne cet affront que je lui ai fait, elle me sort : “c’est pas grave maman, je t’aime encore et tu es encore très jolie.” Elle réfléchit aussi beaucoup, et commence toutes ses phrases philosophiques par “in real life”. La dernière en date : “in real life, people are scared of dying”. Quand je lui ai demandé, sidérée, qui lui avait raconté cela, elle m’a répondu “c’est mon cerveau qui pense”. Soit!
Lisa quant à elle a mis un petit pied dans la pré-adolescence (déjà !!): quand on lui pose une question qui lui paraît évidente, on se prend des « are you kidding me, mom ? » (tu rigoles, maman ou quoi ?), qui nous laissent pantois (et nous font hurler de rire intérieurement car avec son parfait accent américain, c’est quand même très drôle). Et elle lève les yeux au ciel quand quelque chose la saoule (je crois qu’elle a chopé ça de moi, faut que je me contrôle !). Des fois quand je l’écoute avec ses amis, j’ai l’impression de regarder un épisode de Friends, la fameuse sitcom américaine de notre adolescence. Elle finit haut la main son année de CP (1st grade ici), dans sa classe bilingue : elle sait lire dans les 2 langues, et apprend à écrire en français et en anglais. Les copains deviennent hyper importants : les jalousies entre filles, les copines qui viennent dormir à la maison , les amoureux qui commencent à compter, les ruptures (un jour elle me dit : Andrea broke up with me – et après elle me demande : ça veut dire quoi break up au fait?). Elle fait plein d’activités après l’école, du taek won do, en passant par un cours d’art, de théâtre, de piano et de foot. C’est toujours une grande fan de cinéma, aussi fan des parapluies de cherbourg que de spiderman et west side story. Elle adore toujours autant les animaux, notamment les insectes et tout ce qui est mou et rampant : les crapauds, les asticots etc. On a même ramené des têtards chez nous du WE camping, je ne sais pas ce qui m’a pris de dire oui. Globalement elle n’a pas peur de rien (sauf peut-être de l’eau, qui n’est clairement pas son milieu naturel mais cela va beaucoup mieux), c’est vraiment une aventurière née, contrairement à sa sœur, qui prend toujours le temps de bien observer les choses avant de se lancer.
Voilà quelques petites nouvelles de la famille Monziaudi (comme certains nous appellent ici!)
Et quelques photos du désert qui entoure Las Vegas :

et le ski a Briancon :

…en deux parties :

April 19th, 2009 by gaelito
Nous sommes arrivés hier dans les montagnes de Catskills. Honnêtement, ça ressemble plus à des collines dans une belle forêt qu’à des montagnes.
Mais c’est complètement dépaysant, d’autant que nous avons loué une petite cabane en bois perdue au mlieu de la forêt. L’endroit est magique: très belle route pour y accéder, coin désert: il y a nous et le jeune propriétaire des lieux, sorte de hippie sympathique qui vit là toute l’année dans un chalet en bois et qui signe tous ses emails et mots par “peace”, bref on sent que woodstock n’est pas très loin.
Au programme de ces 2 jours :
– feu de bois, barbecue et guitare, quel bonheur, le printemps semble enfin être arrivé, et on profite des soirées en extérieur, au coin du feu…
– sauna : et oui, juste à côté de notre cabane, il y a un sauna au feu de bois. On profite que, la nuit tombée, Lisa roupille dans la cabane pour s’imbiber de ce lieu hautement improbable en pleine forêt et transpirer tout ce qu’on peut en observant les ombres des grands arbres qui nous entourent… magique
– petites randos en forêt, nous passons près de très belles chutes d’eau. Lisa se découvre une vraie passion pour la randonnée, et attention, il ne faut surtout pas s’aviser de l’aider, cette petite est décidément de plus en plus indépendante, ça promet.
– Visites des petites villes des environs, toujours très marquées par la culture hippie! On découvre des pépés à cheveux longs chevauchant des harley, et des jeunes ados qui suivent les traces de leurs parents / grands-parents et qui affichent des looks … décalés.
Nous nous fourvoyons également dans un resto anti-lait, anti-viande, anti-oeufs, anti-blé (ce qui je dois l’admettre m’arrange plutôt), mais décidément, ça se confirme, nous ne sommes pas végétaliens: [salbum=14,y,y,right]Gaël comme Lisa font une drôle de tronche en goûtant le brownie sans oeufs et avec de la chantilly au lait de soja!
– Et en bonus de ces 2 jours, les derniers progrés de Lisa : Lisa qui sort de son siège auto, Lisa qui sort toute seule de son lit à barreaux portatif (quelle horreur! finie la tranquillité! Cette petite a décidément des gènes de grimpeuse)…
Retour demain à la réalité new yorkaise, dur dur, on commençait tout juste à s’habituer!
April 16th, 2009 by adeline
5 jours de vacances, enfin, on les attendait depuis un petit moment!
Nous commençons par 2 jours à Long Island, presqu’île à l’Est de NYC.

On a loué un petit cottage sympathique, au bord de l’eau, on est quasi tout seuls à cette époque de l’année. On entend le chant des oiseaux et le bruit de l’eau, on sent la mer, bigre, ça nous fait tout drôle, nous qui sommes plutôt habitués aux hurlements des sirènes new yorkaises!
Il fait beau, mais bien froid encore, un vent à décorner les boeufs nous suit partout…
Au programme:
– virée sur les plages de Long Island: plage sauvage du nord de l’île, plage du sud de l’île très peuplée l’été, mais déserte à cette époque de l’année.

– route des vins: Long Island a développé de sacrés petits vignobles, le climat de l’île est comparé à celui de Bordeaux (mais on a comme un doute là), toujours est-il que les dégustations de vin sont bien agréables, même si les rouges sont assez décevants (ils comparent leur Merlot 2001 à un Château Pétrus 2001…. bon soit, on n’a jamais goûté de chateau pétrus, mais quand même, là on a la nette impression que le merlot a été coupé avec de l’eau, alors de là à le comparer à l’une des meillleurs bouteilles de France… ).
Mais les blancs sont assez divins. Même Lisa semble apprécier, du haut de ses 21 mois!

– Repas dans des restos typiquement américains, on se croirait transportés direct dans Twin Peaks de David Lynch: dining room avec des lumières néon, serveuves en robe rose claire assortie de grosses baskets blanches, assiettes gigantesques de frites et de viande (Gaël s’est enfilé un demi-canard du coin!), tabourets rouges et tables en fornicat… Ce qui nous frappe surtout, c’est à quel point la population est différente de celle de NY. Ici, on sent que le burger EST le plat quotidien, et ça se ressent nettement dans le tour de taille des habitants. Autant on voit peu d’obèses à NY, autant ici, ils sont déjà très très nombreux.
– Barbecue: nous avons fait notre premier BBQ de l’année, à côté de notre petit cottage, en sirotant un petit verre de chardonnay acheté la veille.
– Siestes au soleil, lecture et glandouille: un beau programme qu’on aimerait faire plus souvent…
Demain, départ pour les Catskills, les montagnes de l’Etat de NY qui culminent à … 500m! Nous avons loué une cabane dans les bois, pas très loin du célèbre Woodstock…
à suivre…
March 28th, 2009 by adeline
Voilà sur cette photo tout ce qu’il vous faut pour survivre un an en Amérique Latine!…..
du moins on l’espère!

Et les deux énergumènes à droite et a gauche, c’est pour trimballer le tout.
Nos potes Céline et Ronan ont en effet décidé de partir faire le tour de l’Amérique Latine pendant un an.
1ère étape obligée de cette aventure: NYC. Pas vraiment l’Amérique Latine, mais cela leur permet une transition douce et cela nous permet d’avoir le privilège d’être les derniers à les voir avant le grand voyage.
Quelques temps forts de ces 10 jours:

– Central Park, on ne s’en lasse (toujours) pas, même si Ronan prétend que les Buttes Chaumont à Paris, c’est mieux.
– Coney Island, toujours aussi dépaysant, avec ses grandes plages et ses ribambelles de Russes en fourrure. D’ailleurs on a mangé russe dans un resto typique, entouré d’autres russes et avec une carte en russe.
– les déambulations dans les rues de NY et les délires photographiques.
– La soirée dans East Village: resto branchouille bourré de jeunes bobos et bar version années de la prohibition avec dégustation de cocktails étranges dans des tasses.
– la soirée jazz de harlem, à 3, sans gaël (car la babysitter nous a lâchés au dernier moment)
– la soirée comédie musicale à broadway, “Chicago” (décidément la prohibition des années 20 fut un thème majeur de ce séjour!)
– les soirées glandouille à la maison avec comme sujet majoritaire: le voyage, les itinéraires, les RDV fixés au Pérou en aout 2009, les photos…
– les discussions sur le côté parfois “sous-développé” de NY, à l’encontre de tous les lieux communs: métro pourri, cabinets médicaux vétustes (rien n’est informatisé), odeur de poubelles dans les rues dés qu’il fait chaud car le système de ramassage marche mal.
– Lisa qui, pour la première fois, appelle des personnes autres que “papa, maman” par leur prénom et répète inlassablement “HONAN” et “CELIE”! Démonstration 2 semaines après leur passage.
Si vous voulez en savoir plus sur leurs péripéties new-yorkaises, RDV sur leur blog “pouce dos tres”
http://www.pouce-dos-tres.fr/
Deux post sont d’ailleurs consacrés à leur passage à New York:
– “New York”
– “New York’s family”
February 28th, 2009 by adeline
Le French Tuesday, c’est une vraie institution à NY: une sorte de club créé au départ pour les expats français de NY et qui, au fil du temps, est devenu un vrai phénomène pour tous les expats en général mais aussi pour les new yorkais: 2 fois par mois, le mardi, les membres des French Tuesdays sont invités dans des lieux branchés de NY (chaque fois un nouveau lieu) pour faire la fête en dégustant du champagne moët et chandon.
Bref, nous tentons pour la première fois une soirée French Tuesdays avec Isabelle et Laurent venus nous rendre visite à NY. Ca tombe bien parce que Laurent n’est rien moins que le cousin du gars qui a créé tout ça. Donc on est accueillis comme des princes (une table reservée avec une bouteille de champagne en prime).
L’endroit est absolument magique: une salle immense au 30ème étage d’un immeuble avec vue directe sur l’Empire State Building et au-dessus, une terrasse chauffée avec une vue époustouflante sur tout NY.

Comme on se caille bien à cette époque de l’année, le bar a même prévu des peignoirs rouges avec grande capuche pour tous les invités. C’est assez cocasse de se retrouver dans ces grands peignoirs alors qu’on tous très bien sapés pour l’occasion, on se croirait propulsés dans un film genre Eyes Wide Shut de Kubrick.

Nous voilà donc en peignoir rouge sur une terrasse incroyable, une coupe de champ’ à la main, un burger dans l’autre (ben oui on est quand même aux USA), tout ça par -10 dehors.
Une vraie expérience quoi…
January 7th, 2009 by adeline
Dimanche 4 janvier 2009. Il fait un froid glacial mais un soleil magnifique.
Petite virée à Coney Island, péninsule située à l’extrême sud de Brooklyn.
Coney Island: son côté bout du monde, complètement désert et abandonné à cette époque de l’année, ses concours du plus gros mangeur de hot-dogs, sa plage de sable fin et ses faux palmiers, , son parc d’attractions à la fois vétuste et magique, vieux de plus d’un siècle et qui a connu le sommet de sa popularité dans les années 1920, ses chiens de combat qui semblent hanter les lieux et qui vous regardent d’un oeil méchant… Une atmosphère très singulière et surréaliste se dégage de ces lieux qui forment un contraste étonnant avec la folie de Manhattan, à quelques kilomètres de là.

On se balade sur la plage et peu à peu on arrive sur Brighton Beach, plus connu sous le nom de Little Odessa: toute la communauté russe de NY semble s’être installée ici, les panneaux sont écrits en russe, les restos sont russes, et on n’entend parler que russe. On se retrouve à bruncher dans un petit resto russe: musique disco russe à fond, grandes tablées de familles russes qui se sont mises sur leur 31 (paillettes à gogo) et ont bien sûr amené la vodka, grands gaillards russes baraqués et taciturnes et à qui on a du mal à décrocher un sourire, bref la totale.
En sortant, on découvre une tripotée de dames et messieux russes, tous portant des manteaux de fourrure énormes et des toques non moins énormes, assis sur des bancs en rangs d’oignons et qui regardent la vie passer, tranquillement…. Une vieille dame qui, de dos, ressemble littéralement à un ours, essaie de me refourguer des produits dior en russe. Une autre semble lire le journal avec son caniche, assis à côté d’elle, bien au chaud dans une petite fourrure pour chien!
C’est pour le moins dépaysant!
Il n’y a pas que Sara Palin qui voit la Russie depuis chez elle….
October 20th, 2008 by gaelito
Petite visite de l’appart.
Je rappelle qu’à notre arrivée, celui-ci était vide:
Et les affaires de Lisa tenaient dans un baluchon.

Puis les cartons IKEA sont arrivés:

Bon alors c’est parti pour une petite visite de l’appartement:
Une petite particularité de l’appartement :
Et quelques photos aussi :
October 9th, 2008 by gaelito
Salut !
Voilà, ca fait un peu plus d’un mois qu’on a traversé l’atlantique ! Ce qui veut dire que nous sommes sortis de la zone “Durée-compatible-avec-des-vacances-;-Tiens-ça-fait-pas-si-longtemps-qu’on-est-partis”.
Je crois pouvoir dire qu’on a fini de s’installer:
– la montagne de paperasse s’est réduite à quelques feuilles perdues dans on ne sait plus quel tiroir,
– l’appartement est meublé, même Lisa a sa petite table pour griffonner et déchiqueter,
– Adeline est connectée à 100% avec son boulot,
– mon boulot au labo a commencé,
– on a un téléphone fixe, une télé qui reçoit le câble, internet haut débit,
– j’ai une caisse à outils
– les placards de la cuisine regorgent de produits sans gluten,
– notre grand écran est en place et nous permet de nous gaver de séries télé,
– la machine Nespresso produit nos doses quotidiennes de caféine, indispensables au fonctionnement de notre métabolisme.
On peut d’ailleurs préciser qu’on a un peu galéré avec cette machine Nespresso…
Dire qu’on s’est tapé tout le voyage avec cette usine à gaz dans les valises (c’est que ça pèse lourd cette connerie). Puis, on a cherché des capsules. On bien cru ne pas en trouver car les machines Nespresso sont très rares ici.
Mais bon, finalement, on se procure nos capsules. On branche notre machine, puis un l’allume. Un bon vieux réflexe de Pavlov nous procure la sensation de sentir les douces effluves du café bien chaud…
…Et la machine Nespresso s’arrête.
Apparemment elle ne supporte pas le 110 Volts. Grosse déprime ! Mais bon…
Suite à une décision du conseil d’administration de notre appartement, notre machine, ne pouvant pas travailler sur le sol américain, et n’ayant aucune circonstance justifiant d’un séjour prolongé, se verra raccompagnée à la frontière Européenne par avion. Dans l’attente de la mise en application de cette décision, la machine sera enfermée dans un placard clos, ne contenant aucune capsule Nespresso.
Bon bref,
on a fini par acheter une nouvelle machine Nespresso version USA.
September 16th, 2008 by admin
Alors, on se balade tranquilou dans les rues, autour de chez nous,…
On décide de traverser l’université, pour pouvoir aller au parc de l’autre coté. C’est bizarre car pour la première fois, on me demande ma carte d’université lors d’un contrôle à l’entrée du campus… pourquoi pas.
C’est en arrivant au centre du complexe qu’on comprend qu’il se passe quelque chose : il y a des tonnes d’étudiants rassemblés sur les pelouses de l’université et un grand écran. Comme on est le 11 septembre,
on se dit qu’il doit y avoir une commémoration.
Et puis soudain, une jeune journaliste TV s’approche de Gaël qui a Lisa dans les bras (elle doit trouver ça trop chou) et lui demande si il peut lui accorder un entretien sur ce qui va se passer.
Moment de flou…. puis on lui avoue qu’on ne sait pas du tout ce qui se trame ici. Là elle nous regarde, hallucinée par ces 2 français qui semblent débarquer de la planète Mars, et nous apprend que Mc Cain et Obama sont là ce soir, pour faire leur show devant les étudiants de la Columbia. Rien que ça, les 2 candidats à la présidentielle. On est scotchés. Gaël reprend contenance et accepte d’être interviewé. C’est le début de la gloire, il devrait passer sur le célèbre site www.obamamccainatcolumbia.blogspot.com (ou quelque chose dans le genre, on n’a pas très bien compris :-))
En fait, l’université invitait les 2 candidats à la présidentielle à débatte sur le 11 septembre, transformé en National Service Day depuis 2001 (en gros, ce jour-là, tout le monde doit faire du bien à son prochain,… elle est bien bonne celle-la!).
Le débat était retransmis à la TV, ce qui nous a valu d’avoir des interruptions toutes les 7 min pour gaver les téléspectateurs de pub.
Au menu des intervenants du jour: le Président de la Columbia, le Gouverneur (discours plein d’emphase et globalement chiant), Spiderman (si si je vous jure…et présenté comme tel par le Président de l’Université!!! enfin Toby Mc Guire – difficile de se concentrer sur son discours tout en l’imaginant en train de grimper sur les toits de la Columbia) et des familles de victimes du 11 septembre.
Puis place aux 2 candidats. D’abord Mc Cain. Pas charismatique pour un sou, discours pas très clair. On a quand même eu droit à des morceaux d’anthologie.
– La journaliste: “donc vous diriez que les Américains sont des gens meilleurs que les autres?”
– Mc Cain: “Oui. Je ne veux pas dénigrer les autres nations (ah bon???), mais très sincèrement, je pense que les Etats-Unis sont un pays béni (gael fait une syncope), et que les Américains sont des gens uniques, qui ont continuellement la main sur le coeur (ha ha, en fait c’est un show humoristique!)… Donc oui je crois qu’on peut dire que les Américains sont meilleurs que les autres”.
Oouaouh, dire texto cela, chapeau. Pourtant, on ne peut pas dire que les Français soient des as de la modestie, on est plutôt réputés pour nos gros melons, mais quand même je nous vois mal sortir ça, ou bien au 35ème degré.
Quant à Obama (ancien élève de la Columbia), il a été acclamé par la masse des étudiants réunis. Sans conteste plus clair et plus charismatique que Mc Cain.
Gael a fait le compte des points du “Quotient d’Intelligence Laïque” (QIL), au total :
– Mc Cain a invoqué par 3 fois la phrase “I pray God that…”,
puis il a encore prié pour quelqu’un d’autre qui en avait visiblement besoin,
puis il a béni les USA.
– Obama a réussi à ne pas prononcer une seul fois le mot “God” ! ! (épatant, non?).
Ce qui nous fait un compte de QIL de moins 2000 pour McCain, et un bon +10 points pour Obama.
Bon il était tard, le son et l’image étaient assez pourris, donc de là à dire qu’on a tout compris…
Le grand écran était souvent tout noir… espérons que ce soit un signe pour le résultat des élections…!
voilà notre première expérience de la course à la présidentielle, qui, d’après les autochtones, semble devenir de plus en plus agressive. On va bien se marrer.