Archive for the 'Out Of NYC' Category

Le Far-West

Après plus de 3 mois de silence, je reprends la plume. Il faut dire que ce début 2013 fut riche en évènements. Au menu des nouveautés :
– une belle carte verte pour Gaël grâce à ses qualités de « Alien with extraordinary abilities » (rien moins que cela, les américains n’ont pas peur des mots !) ;  ET par ricochet pour Lisa et moi, ce qui fait de nous désormais des « permanent residents ». Fini le stress du renouvellement des visas, finies les longues queues pour passer l’immigration  en arrivant aux Etats-Unis, à nous l’Amérique !
– Un nouveau boulot pour Gaël qui a lâché la recherche universitaire pour les beaux yeux de la recherche technologique dans une boîte de software/finance.

Pour nous remettre des émotions de ce début d’année bien chargé, nous avons pris 10 jours de vacances en Arizona avec Brigitte et Jean-Marie, l’oncle et la tante de St Raphaël qui avaient traversé l’Atlantique pour nous rendre visite. L’Arizona, cela faisait 5 ans que je fantasmais dessus : la conquête de l’ouest, les cactus, les cowboys. Et bien nous n’avons pas été déçus.

Nous avons attaqué le voyage par le Grand Canyon. Comme c’est les Etats-Unis, il nous a fallu quasiment 20h pour rallier le Grand Canyon. 6h d’avion (presqu’aussi loin que la France) pour atterrir à Phoenix, capitale de l’Arizona, en plein milieu de la nuit. Puis récupération de la voiture (évidemment le mini van réservé 3 mois auparavant n’était PAS disponible, d’où l’intérêt de réserver n’est-ce pas ??!). Puis atterrissage dans un motel miteux à côté de l’aéroport. Quand je dis miteux, c’est un faible mot, c’était franchement dégueulasse : draps crasseux, serviettes douteuses, quelques poils (pubiens ?) qui se baladaient à droite à gauche. Quand j’ai commencé à râler auprès du concierge, celui-ci m’a répondu : « it’s a question of culture » (comme si  les gens en Arizona ne savaient pas ce qu’était une machine à laver) puis a fini par un « Calm Down, Madam, and God Bless you », qui m’a rendue encore plus hystérique. Surtout quand j’ai découvert quelques heures plus tard que Lisa s’était chopée des poux manifestement dans cet hôtel.

Ca commence bien les vacances ! Après cette nuit terrible, notre petite troupe n’avait pas fière allure quand on est reparti en voiture pour 3h30 de route. Mais dés qu’on a vu le Grand Canyon, tout a été oublié. Les images parlent mieux que les mots à ce stade, et même les images paraissent faibles par rapport à ce qu’on voit. On a passé la nuit sur place, on s’est baladé au bord du canyon puis on a fait une incursion dans le canyon lui-même, très impressionnant, vertigineux. Ensuite départ pour Tucson, dans le Sud de l’Arizona, à 2h de la frontière mexicaine. Nous avions fait un échange de maisons entre Tucson et NY.

A nouveau 6h de route, avec des paysages sublimes autour du Canyon, désertiques, montagneux, desséchés. Pour la première fois depuis 5 ans, j’ai conduit, sous les encouragements de mes filles qui n’en revenaient pas (elles pensaient que les mamans, ça ne conduisait jamais). J’ai fait faire quelques attaques cardiaques à Gaël,mon copilote de choc qui enfoncait frénétiquement son pied dans la moquette du côté passager, mais enfin l’un dans l’autre, j’ai conduit sur les routes de l’Ouest et ça c’était kiffant. Arrivée à Tucson au milieu de la nuit, la maison est charmante, entourée de cactus et on y est pour une semaine, les vraies vacances commencent.

Au menu de ce séjour dans l’Ouest :
– Le désert de Sonoran, avec ses cactus qui se dressent vers le ciel, ses vols de faucon, son aspect désertique. Le soleil cogne dur et l’air est sec sec sec, on ne transpire pas une goutte, c’est trop bizarre.
– Les anciens studios de tournage de Tucson où ont été tournés plein de westerns, dont Rio Bravo et plus récemment Wild Wild West avec Will Smith. Les studios sont magnifiques, on s’y croit complètement, entre les saloons et les danseuses, les combats aux pistolets, les reconstitutions de scènes mythiques de films et de cascades hollywoodiennes, les exploits au lasso, les vieilles locomotives. Les filles sont aux anges, et nous les grands aussi. On en redemande.
– La ville de Tucson sans aucun intérêt : on erre pendant 1h avant d’échouer dans un petit bar sympathique pour siroter une bonne margarita.
– Les Canyons des alentours avec baignades dans les petites rivières.
– On profite également à fond de la piscine et du jacuzzi du lotissement, en extérieur et avec vue sur les palmiers et les cactus. Lisa met la tête sous l’eau (un peu) mais déteste toujours autant ça, Maya par contre est comme un poisson dans l’eau et déteste qu’on la tienne.
– Soirées barbecue bien arrosées : on fait une orgie de bœuf grillé, et de Merlot cailfornien, c’est bon les vacances.
– Brigitte voulait manifestement parfaire sa connaissance du système américain, donc elle tombe malade, se retrouve avec une sinusite carabinée et finit donc chez le docteur qui la déleste de quelques bonnes dizaines de dollars en échange de médicaments salvateurs !
– On fête aussi les 3 ans de Maya, qui est fière comme pas possible. « C’est my birthday » répète-t-elle en boucle. Que le temps passe vite ! C’est maintenant une vraie petite fille qui adoooooore faire tourner ses robes (comme sa sœur) et ensuite saluer majestueusement l’assistance.

Les vacances se finissent, on rentre à NY et on profite encore quelques jours de Brigitte et Jean-Marie. On essaie de leur faire aimer la Grosse Pomme, ce n’est pas toujours facile,  mais la soirée club de jazz les laisse conquis.

Les filles reprennent le chemin de l’école, Lisa raconte à ses copines médusées qu’elle a fait la chasse aux œufs de pâques dans le Grand Canyon (bon c’est pas tout à fait ça, mais pour la légende, c’est vrai que c’est sympa). Voilà le récit de nos vacances !

Et un lien vers de nouvelles photos :

Et pour les courageux, la version longue de l’album photo :

Fire Island

Nous avons passé le WE de Pâques à Fire Island, une petite île à 1H30 de NY.  Bilan du WE : dépaysement complet.

L’île, entièrement piétonne (on y accède par un ferry) est réputée pour son tourisme pendant l’été, mais à cette époque de l’année, elle est vide. On avait la mer, les plages, les rues piétonnes, les biches errantes (oui oui il y a plein de biches) rien que pour nous (quasiment). Au programme donc : chateaux de sable, chasse aux oeufs de pâques, observation des biches, méditation sur la vie face aux vagues, barbecue, et balades en chariot à bébés!

Dans la série “je me fais plaisir mais je ne dépense rien”,  on a sous-loué notre appart pendant le WE pour pouvoir se payer ce petit voyage. Mais pour ajouter une touche folklo, et en contre-partie du prix modeste de la location de la maison, la propriétaire était sur place et occupait l’une des chambres. La maison avait un charme désuet, mais aurait nécessité un bon coup de nettoyage et de rafistolage.   La proprio aussi d’ailleurs! 75 ans, ancienne prof, réalisatrice de films documentaires pédagogiques (qu’elle essayait de me refourguer pour que je les distribue en Europe… ben voyons), et manifestement très seule : elle avait besoin de compagnie et était donc ravie de nous avoir sous la main!

Le ponpon, ça a été quand elle s’est incrustée dans un petit resto avec nous (le seul ouvert sur l’île) et a commencé à pourrir la serveuse parce que le menu était trop cher!!! Situation surréaliste s’il en est, on lui a rappelé gentiment que personne ne l’avait obligée à venir avec nous au restaurant. Bref, au final, elle s’est entichée de Lisa, qui le lui a bien rendu, surtout lorsqu’elle s’est vue offrir un escargot qu’on a du trimballer jusqu’à NY, car “l’escargot, c’est mon ami”. Lisa, amie des bêtes… (d’ailleurs à force de caresser des chiens, elle s’est chopée des tiques!!!)

Un Noël en France

De retour sur le blog pour donner des nouvelles après une très longue pause….

Après un automne new-yorkais tranquille, ponctué de cueillettes de pommes, d’une escapade à Washington sur les traces des héros d’une autre série qu’on adore, A la maison blanche (West Wing), de citrouilles et déguisements à gogo pour halloween et de la visite de Jean-Pierre (le papa de Gaël), nous avons pris le chemin de la France. D’abord moi, seule avec les 2 filles  – imaginez moi, coincée seule dans l’avion pendant 9h avec les minettes et chargée comme un baudet, encore une expérience de l’extrême.

Les filles ont été déposées vite fait bien fait à Tours, dorlotées pendant une semaine par mamido et antoinette, la tante de Gaël, pendant que je courais la France et l’Europe.

Puis Gaël nous a rejoints pour 2 semaines de folles fêtes. Première semaine tourangelle avec les Chagrot et mon père où nous avons festoyé matin midi et soir.
Deuxième semaine à Briançon où toute la famille s’était réunie pour l’occasion : 17 adultes, 6 mouflets entre 15 mois et 4,5 ans, mazette, l’ambiance était là. Le 24 décembre fut un grand moment festif marqué par quelques temps forts :
– Préparation d’une grande tablée de 16 personnes dans un espace de 20m2,  on s’est tenus chaud quoi!
– le civet de biche de Tatie Brigitte
– une bonne nouvelle pour moi : je vais être tante en juillet! 2 annonces de grossesse le soir de noël (Dorothée et Laetitia), c’est super festif.

– le déguisement en Père Noël d’Aurélien avec la barbe qui se cassait la gueule. Les enfants étaient scotchés/ravis/effrayés selon les âges, mais surtout cela a fait grave cogiter Lisa pendant toute la soirée jusqu’à arriver à la conclusion suivante, vers minuit : “mais maman, le père noël, c’était aurélien??!!”. Ah la magie de Noël!!
– l’hystérie des petits comme des grands face aux cadeaux
– les 17 bouteilles de champagne/vin qui y sont passées : mention spéciale à ma tante Françoise, qui, servie généreusement par mon père et mon oncle Jean-Marie, a fini la soirée en gloussant légèrement plus que de coutume!

Mais ce 24/12 n’était que le début d’un grand séjour tonitruant :
– Ski et surf pour les petits et les grands – Lisa, après quelques cours, a décroché son ourson sous l’oeil plein de fierté de ses parents (un moniteur nous a même annoncé que notre fille serait championne de ski!!). Et pour nous, sensations retrouvées après 4 ans de pause due à l’exil américain.
– Sortie chiens de traineaux à Névache organisée par Brigitte et Dominique. On s’est pelés les fesses, mais on s’est pris de sacrées sensations avec montées d’adrénaline garanties.
– Sorties raquettes pour les plus courageux (ben oui, ça monte)
– Bains thermaux à Monétier-les-bains : bains brûlants en extérieur avec vue sur la montagne enneigée, que demander de plus? Mention spéciale à notre dégaine à tous car nous avions, pour la plupart, oublié nos maillots de bain, donc on a fait avec les moyens du bord.
– Grandes tablées le soir au milieu des hurlements d’enfants crevés (merci quand même au petit âne Trotro qui m’a permis de passer des soirées à peu près tranquilles, Maya le regardant en boucle sur l’ipad).
– Seule une chose manquait dans ce beau séjour familial : ta présence, maman, toi qui aurais du être là parmi nous pour festoyer et pouponner dans ce lieu que tu aimais tant. Pas une minute ne s’est passée sans que nous pensions à toi…

Après cette parenthèse enchantée , retour sur Paris en pleine tempête de neige (3h tout de même pour franchir le col du Lautaret, à 5h du mat, avec 2 enfants fiévreuses à l’arrière!).

Réveillon du nouvel an tranquille avec les vieux potes: Adrien et Camille, Anne-Laure et Cédric et nos 6 marmailles. Ca faisait du bien de se retrouver tous ensemble autour de blinis et de champagne!

Puis ce fut l’heure du départ pour Gaël – nous sommes restées toutes les 3 à Paris, dans un appart que j’avais sous-loué, un peu délabré mais charmant, et surtout situé Bd St Germain, ma chère.

Une équipe de choc (Dominique, Christian et Brigitte) s’est alors constituée pour se relayer auprès des filles pendant que je courais les rdv professionnels parisiens. Les petites étaient ravies, balades, manèges, aquarium (où il y a un bassin pour caresser les poissons, Lisa et Maya étaient tellement emballées qu’elles ont quasiment plongé dedans). Moi j’ai fêté mes 32 ans avec la famille dans la belle maison toute neuve d’Aurélien & Dorothée, à Colombes.

Puis ce fut l’heure des valises à nouveau (50kgs de bagages en soute tout de même!!) et du grand départ pour NY, home sweet home.

L’été de mes 4 ans

Me voilà de retour, en bonne blogueuse que je suis, pour vous raconter quelques anecdotes des dernières semaines.

Tout d’abord j’ai eu 4 ans. Avoir 4 ans, cela veut dire faire une grande fête à la maison avec tous les copains, souffler les bougies, se baffrer de gâteau au chocolat et recevoir plein de cadeaux. Je ne vous raconte juste pas l’état de l’appartement après qu’une horde d’enfants surexcités soit passée par là (mention spéciale au gâteau au chocolat écrasé sur la couette du lit de papa/maman). Bref, on a bien festoyé, et j’ai eu, entre autres, une magnifique trottinette de mon parrain Adrien grâce à laquelle je file comme le vent.

Avoir 4 ans qu’est-ce que cela veut dire? Cela veut dire que je suis désormais une très très grande fille. Je fais du vélo sans petites roulettes (maman a failli pleurer d’émotion la première fois qu’elle m’a vue partir avec mon petit vélo de grande), je sais écrire mon prénom (bon certes je fais le S dans le mauvais sens, mais c’est ma touche d’originalité), je fais des petites additions avec mes doigts et même de tête, je bats papa et maman aux jeux de mémoire (les cartes memory), je maîtrise complètement l’ipad et ses jeux ludiques (angry birds, plant vs zombis, et quelques jeux un peu plus intellectuels tout de même), je compte jusqu’à dix en espagnol. Mais ce que je préfère faire, c’est inventer des histoires – maman pense que je serai une grande réalisatrice de films (ben voyons) parce que je passe mon temps à jouer un personnage, imaginer des situations,  et diriger papa et maman pour qu’ils endossent des rôles aussi divers que variés (la plupart du temps, ils ne comprennent rien, je suis obligée de répéter plusieurs fois, ils se font vieux les pauvres). Mes histoires impliquent des monstres, des sorcières qui volent des voix (j’adoooore la petite sirène), des gens blessés qui nécessitent un docteur très rapidement,  des princes et des princesses…

Avoir 4 ans, cela veut aussi direcontinuer à user la patience de mes parents, mais de manière plus subtile que quand j’avais 2 ans et que je roulais par terre pour manifester mon mécontentement. Alors maintenant plutôt que de hurler, je geins et chouine quand quelque chose me déplait,  ou lorsque je n’ai pas envie de faire quelque chose qu’on me demande, et bien je ne réponds pas, j’ai l’oreille très sélective. Croyez moi, ça leur tape sur les nerfs de manière efficace. Enfin, je passe mon temps à me chamailler avec mes copines parce que je veux toujours être la première. Franchement la vie sans compétition, ça manque de piment, alors du coup, je fais tout pour garder le leadership, quitte à passer pour un vrai bulldozer. Parfois, je me débrouille tellement bien que papa et maman se fâchent vraiment contre moi. Le pire c’est quand ils me disent qu’ils ne sont pas fiers de moi, ou que je me comporte comme un bébé. Je déteste ça et du coup je bombarde maman de “je veux que tu souries maman” pour qu’elle passe l’éponge.

Bref j’ai 4 ans et je suis un grande. D’ailleurs je suis tellement grande que je peux montrer plein de trucs à Maya. Je dois dire d’ailleurs qu’elle a fait plein de progrès récemment cette petite : elle ne marche plus, elle court, elle dit des mots (maman, papa, un mélange de ouais et yeah, encore, non, bye bye : basique mais efficace),  elle veut manger toute seule comme une grande et refuse qu’on lui donne à manger (je vous raconte pas le carnage après chaque repas), elle se dandine au son des chansons des dessins animés de notre enfance (Ulysse 31, Les Cités d’Or), elle se roule par terre en hurlant quand elle n’est pas contente – avec un effet à peu près nul sur papa et maman – autant j’ai l’impression d’avoir pu les avoir quelques fois, à l’époque,  avec mes “tantrums” (comme disent les américains) – autant pour le deuxième enfant, ils sont complètement blindés et ça ne marche pas du tout du tout. Elle fait des bisous, se bat contre moi pour avoir le plus de câlins de papa et maman, adore jouer à cache cache, s’accroche à ses jouets comme une diablesse quand j’essaie de les lui piquer, et finalement a développé un sacré caractère pour survivre en environnement difficile. Bref on se marre et on s’engueule comme n’importe quelles  soeurs et globalement je dois faire le constat que je m’ennuierais énormément si elle n’était pas là!!

D’ailleurs on vient de passer 12 jours de vacances ensemble avec papa et maman et on s’est bien marrés. On a d’abord fait une petite escale dans le Vermont, chez une amie de papa, Sara, qui a une maison perdue dans la campagne, près d’une jolie rivère dans laquelle on s’est baignés (et où j’ai falli perdre pied je dois dire) et non loin d’une ferme incroyable avec des moutons délirants et de vraies poules pour jouer.

Il y avait 4 chiens dans la maison, moi je me suis bien éclatée, mais ma pauvre maman avait une mine terrible, elle était un éternuement sur pattes.  Après cette pause campagnarde, nous avons vite vite retrouvé la ville (au grand bonheur de maman) : Montreal.
On s’est retrouvé dans une superbe maison typique en pierres, en plein coeur du quartie trendy du Plateau, grâce à un échange avec une famille quebécoise : un environnement complètement baby proof, une jolie terrasse avec une petite piscine où Maya et moi pouvions patauger pendant que papa et maman sirotaient un verre de vin en dégustant un barbecue. Bref de vraies vacances. Et la ville est top : un best of réussi de la vieille Europe et du Nouveau Continent. On a sillonné la ville de long en large, le vieux port, le vieux Montreal, la Place des Arts et ses spectales, Le Parc Lafontaine et son resto en plein air, le Mont Royal (qui a donné son nom à la ville) avec son lac aux castors,  ses points de vue magnifiques et ses rassemblements hippies le dimanche après-midi, Chinatown, le marché Jean-Talon dans Little Italy,  le biodôme, sorte de zoo dans l’ancien stade olympique, le bâteau mouche, un labyrinthe géant où papa et maman se sont éclatés (alors que moi, j’ai eu un peu la trouille, je dois l’avouer), bref 10 jours bien remplis au Canada.

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Nous voilà maintenant de retour à New York, mais l’été n’est pas fini! Les copains Cédric, Anne-Laure et leur petite Léna sont venus nous rendre visite pour une folle semaine américaine : balade sur la High Line et dans Riverside Park, Burgers au bord de la hudson ou sushis au Chelsea Market, soirée jazzie au Smoke, ou dans un resto éthiopien (hé oui,  nos chers parents ont osé débarquer au resto un soir avec 3 enfants en bas âge, sous l’oeil un rien exapéré des serveurs – mais grâce à des kilos de snacks et des coloriages à gogo, on leur a à peu près foutu la paix).  Avec Léna, on rigole, on joue, on se fait des câlins, on se poursuit, on se griffe, se tape, se mord, et finalement on s’aime bien. On forme une sacrée bande, quoi. Dommage qu’ils partent bientôt.

Mais en fin de semaine, mamido débarque. Je suis trop contente et papa-maman aussi : à eux les folles soirées new yorkaises!

Un séjour en France fou fou fou!

Le temps file. Déjà plus de 3 mois depuis le dernier post. Et il s’en est passé des choses.

Je passe rapidement sur la fin de l’hiver, qui fut rude (grosses caillantes jusque fin avril), mais aussi festive avec les visites d’Auré et Dorothée en février, puis des copines Christine de Bruxelles et Isa de Paris, puis les cousins d’Orpierre Frédéric et Aurore : de bonnes raisons pour arpenter la Grosse Pomme dans tous les sens, on ne s’en lasse pas !

On a aussi fêté dignement les un an de Maya, avec tous les amis, petits et grands. Maya en a profité pour manger son premier gâteau au chocolat et faire ses premiers pas.

Puis la fin avril est arrivée, date du grand voyage en France.

Et évidemment le scénario catastrophe  s’abat sur nous 2 jours avant le départ : la double otite que Maya se traîne depuis 3 semaines n’a pas bien guéri, et du coup je tombe sur un crétin de spécialiste américain qui a peur des procès et qui me dit : pas d’avion, sinon votre fille sera sourde A VIE !!!! Je vous passe les crises de nerfs, toujours est-il que j’ameute toute la France et après moults avis de spécialistes français et américains, on me confirme que le premier spécialiste a fumé et qu’il n’y a aucun risque réel. J-1 : on décide donc de tous s’envoler, yeah yeah !

C’est donc parti pour 3 semaines de folie : nous commençons par un petit WE en Tourraine avec les potes (Céline, Ronan et petit Lucien du haut de ses 5 mois, Juan et Jennifer) et la famille : Lisa est ravie de revoir mamido, papi et Robin.

Puis marathon parisien chez Camille et Adrien et leurs presque 3 enfants : Alexandre, mon filleul préféré et les jumeaux dans le gros bidon de Camille. Au programme : renouvellement des visas à 7h du mat au Consulat Américain (après que Maya m’ait vomi dessus dans le taxi – j’ai bien cru que les Amerloks allaient me refuser mon visa pour cause de mauvaise odeur potentiellement dangereuse), RDV de boulot, et glandouille régénératrice chez nos super potes.

Puis départ Arcachon pour le GRAND évènement du séjour : le mariage d’Aurélien et Dorothée. La cérémonie est magnifique avec un très beau discours de la Maire. Lisa et Capucine sont scotchées dans leurs belles robes anisées et ne mouftent pas, Maya ne hurle presque pas et moi je verse ma petite larme de grande sœur super fière et super heureuse pour son petit frère (ma tante Brigitte, très prévoyante (et larmoyante), distribue des kleenex !).  Puis direction la ferme de Biscarrosse. Et que la fête commence. Après les sessions photos (on a même eu droit à un rayon de soleil après une journée plutôt pluvieuse au cours de laquelle Aurélien et Dorothée ont dû entendre à peu près 150 fois « mariage pluvieux, mariage heureux ! »), le champagne coule à flot, les papilles sont à la fête, et surtout rires et émotions envahissent la belle salle : discours magnifiques de papa et de la maman de Dorothée, petit film de Marion, la grande sœur de Dorothée, où nous avons la joie de (re)découvrir les jeunes mariés depuis leurs premières heures de vie, folle danse de Margot, la petite sœur de Dorothée, films et chansons décapants des témouines et des témoins et pour finir, la chanson que j’avais composée pour nos amoureux du jour, sur l’air de Gare au Gorille. Après l’ouverture du bal par les tourtereaux (et j’avoue être impressionnée par la maîtrise de la valse de mon frère !), Lisa met le feu sur la piste de danse jusqu’à …. 3h du mat’, stimulée à mort par l’attention que tout le monde lui porte (d’ailleurs dès que cette attention baisse, j’ai droit à un « maman, je veux que les gens me regardent encore ! »). Seul hic de cette mémorable soirée : Maya qui se met à hurler à 5h15 du matin, alors qu’on s’est couchés à 4h45. Il y a des fois comme ça où des pensées infanticides traversent l’esprit…. Bref on est les premiers debout (après avoir été quasiment les derniers couchés), et on erre dans la salle de la fête au petit matin en compagnie des autres jeunes parents qui ont une tête pas possible comme nous, tout en trébuchant sur des corps endormis qui se trainent dans un ultime effort à l’extérieur pour échapper aux bébés turbulents.

Brunch sympathique à base de st nectaire (Maya et Lisa se régalent), de pâté et autres mets délicieux qu’on ne trouve guère outre-Atlantique. Ambiance cool de lendemain de fête, il fait beau, Gaël gratouille la guitare, Lisa se croit dans La Nouvelle Star, enchaîne les chansons et ne veut plus lâcher le micro. On finit par une baignade dans le Bassin d’Arcachon. C’est trop bien. Ca y est, mon petit frère est marié et il y a une nouvelle Monzier dans la famille. Maman aurait été si heureuse.

Nous continuons ensuite notre tour de France, direction Toulouse, chez les Chagrot. L’oncle et la tante de Gaël nous accueillent comme des rois : visite de Toulouse, et boustifailles du Sud-Ouest, on en redemande. Epuisée par les nuits sans sommeil que Maya m’inflige depuis notre arrivée en France, je colle le bébé avec Mamido la nuit, et me fait quelques nuits super réparatrices, bonheur bonheur.

Puis direction Saint-Raphaël où les filles passent une semaine super chouette chez Brigitte et Jean-Marie : poney, plage, manège, la vie est belle. Les cousins Benjamin et Louise sont là et Lisa est ravie d’avoir un copain à qui donner des ordres !! Elle finit le séjour en embrassant Benjamin sur la bouche, la tête penchée sur le côté, comme dans un film et elle me sort : « je fais un bisou comme Dorothée » (référence au baiser de la cérémonie, ouaouh, cette petite n’a pas perdu une miette de ce qui s’est passé !).  Gaël fête dignement ses 31 ans dans un bar à absinthe avec les hommes de la famille.  Quant à moi, je redécouvre les joies de Cannes : journées de RDV intenses sur la Croisette, montées des marches, et champagne sur les plages ou dans les villas sur les hauteurs, ma foi, il y a pire !

Il est temps de rentrer à  NY, home sweet home. Il nous faudra bien 2 semaines pour se remettre de ces 3 semaines de folie.

New Orleans

Dimanche 26 décembre : c’est en pleine tempête de neige que nous décollons pour la Nouvelle Orléans! Nous profitons de babysitters à domicile (Mamido et Robin) pour nous échapper 3 jours en amoureux dans la capitale du jazz.

On redécouvre les petits plaisirs des voyages sans enfants : pas de bébé hurlant à gérer  dans l’avion sous les regards horripilés des autres voyageurs, pas de sac à dos-sac à langer géant rempli à ras bord de couches et de biberons, pas de stress quoi, juste le plaisir de regarder des films à la chaîne sur l’Ipad tout neuf de Gaël (merci le Père Noël).

Arrivée en Lousiane. Comme on est fan de la série américaine “Treme” (la nouvelle œuvre de l’auteur de génie de “The Wire”, David Simon),  on a choisi notre bed & breakfast dans Treme (on pousse loin l’identification à la série, je sais), l’un des quartiers historiques des afro-américains, indiens & créoles de la ville. Nos hôtes sont absolument adorables et nous emmènent dés notre arrivée faire un tour en voiture dans la ville.
Premier soir: nous nous plongeons avec délice dans l’ambiance jazzie de Frenchmen Street et atterrissons dans un bar super cozy où nous écoutons Ingrid Lucia chanter d’une voix suave des airs des années 20-30 tout en sirotant un petit cabernet.

Pendant 2 jours, nous arpentons la ville en long en large et en travers : le quartier central historique “French Quarter” avec ses magnifiques façades colorées à l’architecture d’inspiration espagnole, française et anglaise, notre quartier Treme, et ses expos sur les superbes costumes portés par les indiens/créoles pour Mardi Gras, mais aussi pour toute autre occasion (jazz funerals, mariage…), les traces laissées par Katrina dans la ville mais aussi chez ses habitants (le désastre naturel mais aussi politique et social, des milliers d’habitants ayant été abandonnés à leur sort sans eau ni nourriture pendant plusieurs jours). Nous gambadons au bord du Mississipi en pensant à Tom Sawyer, nous nous dorons la pilule au soleil en écoutant du jazz sur la place centrale Jackson Square, nous nous gavons de spécialités locales : le gumbo (une sorte de ragout/soupe aux fruits de mer ou à la saucisse), les plats bu bayou (riz aux haricots rouges et aux crevettes…). Nous faisons la tournée des bars en dégustant des “hurricane” (cocktail géant à la vodka et aux fruits) car l’ambiance de la Nouvelle-Orléans, c’est dans les bars qu’on la trouve. Comme nous le dit un local : “Coz’ that’s what we do in New Orleans : we turn every place into a bar!” (Car c’est ce qu’on fait à la NO : on transforme tout en bars!”).
Et bien sûr nous passons nos soirées à écouter du jazz dans des endroits tamisés aux noms enchanteurs: Three Muses, Spotted Cat, Snug Harbor. Les groupes que nous voyons ont l’air de s’éclater en jouant, les musiciens improvisent en permanence, font des blagues et ravissent leur public qui en redemande.

Malheureusement, le temps passe trop vite : pas le temps d’aller voir les alligators dans les bayous (sorte de rivières marécageuses), ni les anciennes plantations, pas le temps de voir les autres quartiers de la ville, c’est pas grave, on reviendra, car c’est vraiment une chouette ville, avec une ambiance bien à elle.

A la conquête de l’Ouest

Samedi 23 octobre au matin : nous nous envolons pour San Francisco pour une semaine de vacances. 6h de vol tout de même, c’est presque aussi long que de rentrer en France. Evidemment Maya décide de profiter de ce voyage en avion pour faire ses dents, sinon ça ne serait pas drôle (39° de fièvre pendant 2 jours, ce qui m’a valu mon incontournable  visite aux urgences de la ville pour me rassurer).

A l’arrivée à San Francisco nous attendent “les Pires ” : 3 potes de prépa de Gaël (Juan et Emilien venus de France, Benoît qui débarque d’Hong Kong) qui ont décidé d’un rassemblement pire que pire dans l’Ouest américain. Me voilà donc bien entourée : 4 hommes et 2 mouflettes…. Vous avez dit vacances?

Grâce à un échange de maisons, nous nous retrouvons dans une baraque spectaculaire :  250m2, des baies vitrées partout, une terrasse sur le toit, un jacuzzi. Un couple de vieux schnocks quinquagénaires richissimes squatte au même moment notre appart new-yorkais. Je dis vieux schnocks car ils passent  leur temps à râler : le matelas futon est trop dur, l’appart trop étudiant/pas assez chic à leur goût (euh ils s’attendaient à quoi??). Du coup, à notre retour de San Francisco, on a la mauvaise surprise de retrouver notre appart pas nettoyé. Morale de l’histoire : on peut être riche, cultivé tendance gauche caviar (ils ont des livres en pagaille dans leur maison) et très très mal éduqué! (mais ce n’est pas un scoop).

Notre rythme des premiers jours est un peu … décalé : les pires découvrent les joies nocturnes de San Francisco, je suis de mon côté levée à 7h avec les petites et ai l’impression d’avoir vécu 3 journées quand ils se lèvent, et Gaël essaie tant bien que mal d’assurer sur tous les fronts! Pas facile d’être papa quand on a ses potes à la maison, haha!
Au programme : glande dans la maison, soirée jazzie chez un copain et  visites tranquilles de San Fransisco : Presidio Park, Golden Gate Bridge, China Town, Financial district, Coït Tower (tout un programme!). La ville est très agréable, avec des vues magnifiques sur l’océan, incroyablement vallonnée  (Emilien et Juan s’entraînent pour leur future progéniture en poussant la poussette dans des côtes à 60% – ils forment une sacrée équipe tous les 2 avec leur costume de garde-forestier). On se régale de bouffe japonaise car il y a un énorme Japan Center à San Franscico et on déjeune dans des lieux hautement cinématographiques comme  Jack’s Grill, célèbre Diner du Faucon Maltais (le bonheur de manger un burger sous la silhouette classe d’Humphrey B.). On profite aussi de la maison pour déguster un bon steak cuit à la perfection sur le grill intégré de la cuisine, ou fumer des cigares en sirotant de la vodka sur la terrasse sur le toit : mention spéciale aux lunettes de soleil d’Emilien et à Juan qui a trop la classe quand il fume le cigare – ce doit être les origines colombiennes (!); quant à Gaël et moi, on repassera pour la maîtrise du cigare : Gaël se retrouve avec un cigare tout machouillé tandis que moi j’abandonne vite fait la fumette après 2 essais peu concluants (étouffement garanti). Bref, on se la coule douce à San Francisco. Même les plans loose ont du charme : l’attente pendant plus d’1h d’un taxi (finalement on s’est rabattus sur un bus), la douche qu’on se prend en allant au resto japonais.

Après le départ de la troupe piresque, nous prenons la route pour découvrir les alentours. 1ère étape : l’Université de Stanford. Le campus est magnifique (avec des statues de Rodin, rien que ça), la route qui y mène très chouette (le fameux Highway 1 longe l’océan Pacifique).
2ème étape : la route des vins. En chemin, on s’arrête à Muir Woods, une forêt avec des arbres d’une taille impressionnante, on continue de suivre l’océan et finalement, on arrive à Sonoma, petite ville viticole charmante, où on déguste vin et chocolat (comme ça tout le monde est content). Le lendemain rebelote, on se pochetronne  à nouveau (mmmh les petits cabernet, merlot, chardonnay et pinot gris) avant de prendre la route de Berkeley, la plus grande université publique du pays (la notion de “publique” équivalant tout de même à un investissement financier de 20 000$ par an…). Berkeley c’était aussi le coeur du mouvement hippie dans les années 60 et on retrouve encore aujourd’hui cette atmosphère babacool  (voire un peu allumée).

Retour à San Francisco et dernier jour de ballades, avec notre pote Nolan, qui nous fait visiter la ville dans sa voiture : brunch dans le quartier gay de San Francisco Castro (on se croirait dans le film Harvey Milk), promenade dans le Golden Gate Park (incroyablement grand et varié) et virée au bord de l’océan.

Il est temps de reprendre l’avion pour aller fêter Halloween à New York!

L’été de mes 3 ans

Salut c’est Lisa.
Ca y est, je prends enfin le temps de me poser pour raconter nos aventures lors de cet été trépidant.

Le 28 juin dernier, nous avons pris l’avion, direction la France – j’étais super excitée : j’allais enfin pouvoir présenter ma petite soeur à la famille et aux potes!

Première étape parigote : nous logions dans un petit appart aux Gobelins, à 2 pas de là où j’ai vécu ma première année, Papa et Maman avaient l’air tout ému de se retrouver là, on aurait dit 2 petits vieux qui se remémoraient leurs jeunes années! Mes journées étaient bien  remplies, entre le zoo du jardin des plantes avec Papi, les soirées et les piques niques avec les potes : Alexandre (1 an), Léna (7 mois) et Joshua (2 mois), avec lequel Maya a flirté toute une après-midi.

Puis direction Tours. Mamido nous a (comme d’habitude) accueillis comme des rois. Papa et Maman avaient invité leurs potes pour le WE – Céline et Ronan et Céline et Clément. Les ventres tout ronds des Céline m’ont rappelé celui de maman il n’y a pas si longtemps….A mon avis, y’a des bébés là-dedans. A suivre….

Nous avons ensuite pris la route pour L’Huis Carré en Bourgogne, berceau de la famille de ma grand-mère maternelle, où Brigitte, Papi et le tonton Max avaient concocté une grande fête familiale. Au programme, 5 jours de boustifaille et de fiesta. Maya a pas mal fricoté avec les jumeaux Ethan et Raphaël pendant que je menais à la baguette mon petit cousin Benjamin.  J’ai dansé jusqu’au bout de la nuit avec maman et ai dignement soufflé mes 3 bougies le 11 juillet. J’ai aussi parfait mes connaissances en oenologie grâce au Tonton Max qui nous a sorti quelques très bonnes bouteilles de sa cave secrète lors d’une soirée en petit comité familial.

Après ces agapes bourguignonnes, direction Orpierre pour voir Papi-Jean, Messa et les cousins. Entre les parties de cache-cache avec Cécilia et Alexis, la caravane du Tour de France (et ses échantillons de lessive/saucisson/madeleine) et les grandes tablées familiales, ces 2 jours sont passés trop rapidement.

Nous avons ensuite prolongé notre périple alpin par un petit WE à Voiron, près de Grenoble, avec Adrien et Camille, et Cédric et Anne-Laure. Maya et moi, on a retrouvé avec bonheur Alexandre et Léna. Entre 2 plongeons dans la piscine, papa et ses potes se  prenaient pour des bucherons, tandis que maman et ses copines papotaient sec. On a fêté les 1 an d’Alexandre et mes 3 ans, à nouveau (ça ne faisait que la 3ème fois que je soufflais les bougies après tout).

Maman, Maya et moi avons ensuite poursuivi notre route vers le Sud pendant que Papa rejoignait NY pour 3 semaines de pur célibat (le pied). Après un voyage Valence-Saint-Raphaël apocalyptique (maman chargée comme un baudet et seule avec ses 2 monstres dans un TGV bondé, Maya qui hurle, moi qui ai envie d’aller aux toilettes toutes les 5 minutes, bref vous voyez le tableau), nous sommes arrivées avec bonheur à Saint Raphaël, où Brigitte, Jean-Marie, Maxime et Papi nous attendaient. Au programme : farniente dans le jardin, et virées sur la plage – je dois quand même dire que la mer, c’est vraiment pas mon élément… ça mouille un peu trop à mon goût, et pis je suis si bien sur les rochers.

Nous avons ensuite repris le train pour Briançon, où nous avons retrouvé Papi, Aurélien et Dorothée . J’y ai découvert les joies de l’escalade (il semblerait que ce soit génétique). Pendant que Papi et Aurélien se prenaient pour des chamois (ascension de la Grande Ruine), nous profitions, Dorothée, maman, Maya et moi de quelques jours entre filles. D’autant que la famille de Dorothée était de la partie, dont Capucine, 3 ans, comme moi, et Margot, 10 ans. Autant vous dire qu’on s’est pris de sacrées parties de rigolades, toutes les 3, entre le lac, la piscine, le cirque, le poney, les piques niques etc etc…

Comme toutes les bonnes choses ont une fin, nous avons repris le chemin de Paris. Après une nuit chaotique dans le train (Maya ayant décidé de ne pas dormir), nous avons atterri dans le petit nid douillet d’Auré et Dorothée dans le 17ème. Nous y avons passé une super semaine, et j’ai arpenté avec Papi et Mamido le quartier des Batignolles en long en large et en travers (mention spéciale au manège et aux crêpes au chocolat du square des Batignolles).

Avant de reprendre l’avion pour New York, nous avons passé 3 jours à Tours avec Mamido, Papi et Robin, pendant que maman s’envolait pour le festival de Locarno, en Suisse : il paraît que c’était pour le travail, moi je crois plutôt qu’elle avait besoin d’un bon break et de 2 nuits de vrai sommeil ininterrompu, tellement elle était sur les rotules après s’être occupée de Maya et moi sans papa pendant 3 semaines. Pour preuve de ce que je dis, elle est revenue toute reposée de cette escapade professionnelle…

Lundi 9 aout 2010 : nous posons, après 6 semaines de périple en France, le pied sur le territoire américain. Papa nous assure qu’on lui a manqué comme pas possible, mais après 2 jours avec nous, il a déjà des cernes, le pauvre… Moi, je retrouve le chemin de l’école et tous mes copains new-yorkais, pendant que Maya découvre les joies de la crèche!

Maya’s diary

Salut c’est Maya. A mon tour de prendre la plume. Y’a pas de raison, c’est pas parce que je n’ai que 2 mois que je n’ai pas droit à la parole.

Alors je peux vous le dire, mon deuxième mois de vie a été sportif. J’en ai fait voir à mes parents, j’arrêtais pas de hurler. Normal, j’avais mal au ventre. Mais pas facile de communiquer sans mots, ni gestes, donc mon truc c’était de brailler. Ca je sais faire. Heureusement que maman s’est acharnée pour trouver ce que j’avais et ne s’est pas arrêtée au premier avis d’un pédiatre qui la prenait pour une mère hystérique (“ben oui, ma p’tit dame, les bébés ça pleure, faut juste lui montrer qui est le chef à la maison”, qu’il disait le vieux schnock. Hallucinant, non???).  Car depuis que j’ai mon médoc contre le reflux acide, je revis (et elle aussi on dirait). Je suis vachement plus calme, je fais plein de beaux sourires et je rigole en faisant des petits bruits de chèvre, surtout quand on me fait des bisous sur le nez. Et puis j’adore faire l’avion ou danser la macarena avec papa. Enfin, je ne me réveille plus qu’une fois la nuit et me rendors facilement, je m’endors toute seule, bref, je me débrouille pas trop mal pour un bébé de 2 mois.

Ma grande sœur est toujours aussi sympa avec moi : elle s’extasie quand je fais un sourire, m’enfourne ma tétine (un peu violemment je dois dire) quand je pleure, me berce dans mon transat, grimpe dans mon lit pour me faire des guilis, me fait des câlins en prenant à témoins papa et maman. Des fois, je sens qu’elle est frustrée car je ne montre pas un enthousiasme délirant quand elle me montre quelque chose ou quand elle me tend un objet qu’elle voudrait que j’attrape, mais bon, je me rattraperai plus tard.  Elle parle de mieux en mieux (fini les “I fais ça”, maintenant elle dit bien “je” en français), exige de papa-maman qu’ils lui répondent en anglais quand elle s’adresse à eux dans la langue de Shakespeare (ça leur fout une sacrée pression…), prononce leurs prénoms à l’américaine (elle dit “Adélina” et “Gueil” ou quelque chose dans le genre),  fait de chouettes peintures dignes de n’importe quel musée d’art moderne, se débrouille super bien avec son vélo à 2 roues et sans pédales, est surexcitée quand elle va passer la nuit chez sa copine Astrid ou que ses potes Arthur et Elisa viennent dormir à la maison (et qu’ils font la java jusqu’à 23h… avec papa et maman qui viennent sévir toutes les 1/2h tout en se bidonnant : trop marrant d’écouter ce que les petits se racontent dans la chambre via le babyphone ou de les entendre filer au lit quand ils sentent les adultes arriver près de la chambre). Le côté “girlie” de Lisa ressort de plus en plus, ça me fait bien marrer : c’est elle qui choisit ses vêtements le matin, et elle fait notamment une fixation sur une jolie robe bleue à fleurs jaunes qu’elle mettrait tous les jours si on l’écoutait, elle remarque immédiatement les nouvelles chaussures ou les nouveaux sacs de maman (alors que papa non, au grand dam de maman), elle prend son air de séductrice avec yeux de velours baissés et cils qui papillonnent lorsqu’elle veut arriver à ses fins, elle met du vernis sur ses ongles de pieds avec maman. C’est aussi une vraie comédienne qui fait semblant de pleurer (“je suis triste” ou « je suis malade », dit-elle en imitant de grands sanglots).

En ce joli mois de mai, on a eu un temps magnifique, donc on en a profité pour faire de chouettes piques niques dans New York, aller au zoo et nourrir les biquettes, lamas et autres moutons, prendre des pots au bord de la Hudson River avec mon parrain Juan et sa copine Anne Claire venus nous rendre visite quelques jours à New York (maman a bien profité des margaritas à cette occasion). J’ai aussi fait la connaissance de mon oncle Robin qui est devenu un pro des cocktails lors de son séjour à New York (mmmmh les délicieux “cosmo” qu’il préparait à la maison, on se serait cru dans Sex and the city). On a même été à la plage à Long Beach, à 1h de NY : pendant que je prenais tranquillement le soleil en tétant mon bib, Lisa découvrait que finalement, les vagues, ça ne fait pas si peur que ça. Elle était surexcitée de voir ses petits pieds recouverts par l’eau à intervalles réguliers. Pour moi, pas encore de baignade, c’est légèrement prématuré, mais je peux vous dire que je m’éclate dans mon bain tous les soirs, je fais une aquagym d’enfer avec mes petites pattes et mes petits bras (ben oui j’arrive pas encre à bouger un seul membre à la fois donc j’agite tout mon corps dans tous les sens).

J’ai aussi fait mon premier WE hors de NY : on est partis dans le Connecticut, à 1h de train de NY. Maman avait organisé un échange de maisons : nous avons donc atterri dans une sublime maison pendant que de parfaits inconnus squattaient chez nous. Au programme : glandouille dans le grand jardin (j’ai même fait de la balançoire avec Lisa), barbecue tout en sirotant un petit vin californien (moi je me suis contentée de mon lait en poudre, pas terrible, je sais), journée à la plage (baignade complète pour papa, maman et Lisa), aquarium (on a vu les requins se faire nourrir), et hammam et jacuzzi pour papa et maman (ben oui, il y avait tout ça dans la salle de bain, c’est pas beau la vie??!!! Vivement que je puisse en profiter, hein). Bref, un petit WE dépaysant, qui  nous a tous ressourcés.

Bref, comme vous le voyez, je suis bien contente d’être née il y a 2 mois pour pouvoir profiter de tout cela !

Automne

Après mes aventures estivales, j’ai donc recommencé la crèche début septembre. Ma nouvelle crèche est super, j’ai déjà plein de copains avec lesquels je peux rigoler et me chamailler, on fait plein d’activités amusantes, on a même été cueillir des pommes dans l’Etat de NY, et surtout il y a une super grande salle dans laquelle on peut courir à toute vitesse et faire du vélo.

Début octobre, papi chris est venu nous rendre visite pendant 2 semaines. On a bien rigolé ensemble, il m’a emmenée au zoo, on a grimpé sur l’Empire State Building, on a pris le ferry pour Staten Island pour voir tous les grattes ciels de Manhattan, on a mangé chinois, cubain, argentin, italien, éthiopien, français, et on a même converti papi au délicieux burger américain. Il m’a souvent gardée le soir pour permettre à mes pov’ parents en mal de sorties new yorkaises de se rattraper : ils se sont faits une cure de ciné et de restos en amoureux. J’ai quand même autorisé papi à sortir quelques soirs avec papa maman pour qu’il profite des folles nuits new yorkaises et je crois ne pas me tromper en disant qu’il a particulièrement apprécié la soirée dans un petit club de jazz où tous les 3 ont vu le grand Lou Donaldson se produire sur scène. Vous ne savez pas qui c’est? Ben eux non plus ne savaient pas qui c’était, honte sur eux, heureusement que je suis là pour remonter le niveau…. C’est une star du jazz qui a aujourd’hui 82 ans, qui joue du saxo comme un dieu, en improvisant tout, bref, tout le club était en transe apparemment…;

Après le départ de Papi, nous avons dignement fêté Halloween, j’ai récupéré plein de chocolats et de bonbons grâce à mon super costume de dragon.

Et puis nous nous sommes envolés pour la France, pour 3 semaines. Pendant que ma pauvre mère courait l’Europe pour tenter de représenter dignement les intérêts du cinéma indépendant (Pologne, Portugal, Belgique), je me la coulais douce entre Paris et Tours, bien entourée par Mamie Do, l’Oncle Robin, Papi Chris et les Collot venus spécialement d’Auvergne.
Puis Papa nous a rejoints et nous avons fait un petit tour tous les 2 dans les Alpes, où j’ai retrouvé Papi Jean, Messa et toute la famille d’Orpierre : j’a adoré le train de nuit, j’ai bien joué avec les cousins Cécilia et Alexis, je me suis éclatée avec une voiture électrique, j’ai fait des câlins à des petits lapins.

A mon retour des Alpes, j’ai assisté à la soutenance de thèse de mon parrain Adrien, enfin pas tout à fait, j’ai filé un coup de main à maman pour garder le petit Alexandre, un tout petit bébé de 4 mois à qui j’ai fait des câlins et des caresses quand il pleurait, le pauvre, il avait besoin d’être consolé. Puis on fêté dignement cette thèse, à grands coups de champagne et de fromage bien français, apparemment mon parrain a été super fortiche, c’est normal, c’est mon parrain.

Enfin, pour clôturer notre séjour en beauté, nous avons passé un WE à Tours avec tous les copains : Adrien, Camille & Alexandre, Cédric et Anne-Laure (et leur crevette en devenir dans le ventre d’Anne Laure), Audrey et bien sûr, Robin. Mamie Do nous avait préparé un festin de roi, nous n’avons absolument rien fait du WE, si ce n’est dormir, manger et glander. Honnêtement ça fait du bien parfois de savoir se poser.Papa, Adrien, Cédric et Robin ont fait les savants fous tout le WE avec de la maïzena – comme quoi il ne faut pas grand chose pour les amuser…. Effectivement, à leur décharge, la maïzena a un comportement étrange quand on la mixe avec un peu d’eau : quand on remue lentement le mélange, c’est tout liquide, mais dés qu’on donne des petits coups au mélange ou qu’on le remue violemment, ça devient super dur. haha, je vous imagine déjà, à la lecture de ces lignes, aller chercher votre pot de maïzena et faire l’expérience vous-même! EN tout cas, ils ont passé le WE à faire ça, et c’est pas fini : papa continue maintenant les expériences dans son labo, il vient de faire griller un haut parleur afin reproduire un étrange phenomène qu’il a vu sur youtube:
httpv://www.youtube.com/watch?v=F2i-IPiuCwk

Après une dernière et délicieuse petite raclette chez l’oncle auré, avec Dorothée, tata Brigitte venue spécialement de St Raphaël nous faire coucou, et Papi Chris, nous nous sommes envolés pour NY, mais pas dans n’importe quel avion, hein, dans l’A380. Ouaouh, c’était vraiment top. Plus de place pour mes grande jambes, pas de bruit, des supers écrans pour regarder des films, bref j’étais tellement contente que j’ai décidé de ne pas trop en faire voir à mes parents pendant ce trajet.

A part ça, juste pour votre information, je dors maintenant dans un lit de grande fille et je fais pipi comme une grande. Je parle aussi comme une grande : j’adore mélanger l’anglais et le français, c’est tellement plus fun, je vous fais une petite liste de mes dernières trouvailles : “again une fois” (pas mal, hein?), “go dormir”, “I want manger”, “I’m fatiguée”, “Do  not aller là”. Mais je fais aussi de belles phrases en anglais (“Do not do that, maman”, un classique, quand ma mère fait quelque chose qui me saoule, “What happened?”, “Where are you?”…) et de belles phrases en français. Parfois, quand je fais tomber ma poupée, je lache un “puuu-taiiiiiiin”… : j’ai remarqué que papa et maman le disaient souvent dans ce genre de situation. Je constate cependant qu’ils le disent beaucoup moins depuis peu,… y aurait-il un lien de cause à effet?

Et depuis que j’ai passé 3 semaines en France, je dis “oui” à nouveau, et non plus “yeah”. J’adore jouer la comédie (mais je crois que papa, maman commencent à s’en rendre compte), je fais semblant de pleurer pour avoir des bisous en rab, je fais semblant de rire aux éclats, je fais semblant d’être en colère, je fais semblant de tomber. Quand je fais des bêtises, j’essaie de désamorcer la colère de mes parents en les regardant hilare et en leur disant “c’est funny, non?”. Ca marche pas à tous les coups, mais de toute manière ça ne coûte rien d’essayer.



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