Archive for the 'dans New York' Category
October 24th, 2011 by adeline
L’actualité américaine des 2 derniers mois fut haute en couleur : nous avons vécu notre premier tremblement de terre en août (bon on n’a rien senti mais tout de même!), suivi quelques jours plus tard de la tempête Irène.
Je peux vous dire qu’on s’était préparés pour affronter un scénario de fin du monde : 18L d’eau achetés la veille, des conserves et produits secs, des bougies et des lampes de poche, et on avait même colmaté les fenêtres et rempli la baignoire d’eau “au cas où”! Le plus impressionnant, ça a été de voir la ville se vider le vendredi soir (tempête annoncée pour le samedi) avec des embouteillages comme on n’en avait jamais vus à NY, puis tous les commerces et restos fermer les uns après les autres. NY s’est arrêtée le temps d’un WE, et s’est transformée en ville fantôme. On a hébergé nos copains Klejda et Yuri et leur tribu, évacués de
Battery Park City qui se trouve sur les bors de la Hudson river, et le WE tempête s’est transformé en WE potes avec contemplation des cieux depuis notre roof-top,… alimentée de bières. Car Irène, on l’a attendue pendant longtemps, mais elle s’est fait relativement discrète à NY… Pas qu’on soit déçus (quoique…), mais on s’est sentis un peu couillons après coup avec nos 18L d’eau et nos bougies pour un régiment!
Ceci étant, vivre un tremblement de terre et une tempête en l’espace de quelques jours, c’est tout de même fou. Comme dirait Michele Bachman, candidate tea party aux primaires républicaines : “Dieu a lancé 2 avertissements, qu’est ce qu’il faut de plus au gouvernement pour réagir?”
Ceci me permet de rebondir (quelle transition) sur l’autre aspect omniprésent de l’actualité américaine ces temps ci : les primaires républicaines pour désigner le candidat à la présidence. Au-delà de l’aspect politique évident (ben oui la politique des Républicains en général, on adhère moyen), on est complètement effarés par l’idéologie des candidats qui s’affrontent : globalement, les Américains ont aujourd’hui le choix entre un mormon homophobe (Mitt Romney) qui croit à des choses abracadabrantes auxquelles croient tous les mormons, un chrétien sectaire (Rick Perry) qui se glorifie d’être le gouverneur sous lequel il y a le plus d’exécutions capitales (au Texas), une hystérique réac’ folle de dieu (Michele Bachmann) qui est contre toutes les avancées économiques et sociales des 40 dernières années (elle s’est jamais dit que si on poussait son raisonnement jusqu’au bout, elle, une femme, n’aurait jamais pu accéder à des fonctions politiques aussi importantes) et un libertaire pur (Ron Paul) qui rêve d’un pays sans gouvernement, où les volontés rationnelles de millions d’individus créeraient le bonheur de tous (c’est ça, rêve toujours).
Et depuis des mois, ces 4 là (et quelques autres qui passent totalement inaperçus) débattent et débattent encore, et les sondages jouent au yoyo, et les medias aussi. A côté, notre primaire socialiste paraît bien saine…
Face à ce marasme politique, une bonne nouvelle quand même : les Américains savent se révolter et même manifester (on n’y croyait plus!). Depuis plusieurs semaines, des centaines d’entre eux occupent pacifiquement Wall Street, et cela fait du bien de voir que les Américains aussi se mettent à râler. Car c’est vrai qu’ils ont ce côté enthousiaste, optimiste, “rêve américain envers et contre tout” qui a son charme mais qui au bout d’un moment, finit par franchement agacer (bon je sais je fais de grosses généralités là, mais après 3 ans de vie américaine, j’ai le droit). Même expulsés de leurs maisons, au chômage et sans couverture sociale minimale, les Américains continuent d’avoir le rêve américain du self made man en tête et ne veulent surtout pas payer pour le voisin (on se rappelle comment Obama a galéré pour faire passer son plan de santé – même vidé de sa moelle). Alors quand on vient de France, évidemment, ça fait tout drôle. On se prend même à regretter le côté râleur et cynique des Français (même si après, quand on rentre en France, cela fait une douche froide!).
Allez, voilà pour les nouvelles américaines et à bientôt pour les nouvelles familiales!
March 29th, 2011 by adeline
La vie est chère de ce côté là de l’Atlantique (je sais, ma bonne dame, la vie est chère partout mais ici, c’est carrément du délire).
Il y a un peu plus d’un an, quand nous avons eu la possibilité d’avoir un bel et grand appart new yorkais via l’Université de la Columbia pour un prix certes raisonnable au vu des loyers moyens de Manhattan mais néanmoins élevé, l’équation suivante s’est posée : comment faire pour tout payer tout en continuant à profiter des petits plaisirs de la vie?
Après quelques semaines d’intenses cogitations, une solution s’est imposée : nous allions nous lancer dans l’aventure du bed and breakfast. En gros, on a décidé de sous-louer notre chambre et de camper dans le salon quelques jours par mois (jamais plus de 4 jours d’afflilée, c’est notre règle). Pas que l’idée d’avoir des inconnus dans notre piaule nous séduise particulièrement, hein. Mais en étant en Manhattan, on pouvait sous-louer à un bon prix et s’assurer un petit revenu confortable de cette manière.
Avant d’opter pour cette option, j’avais essayé d’autres choses via le fameux site américain “craigslist” basé sur le principe des petites annonces de particuliers. J’ai eu quelques déconvenues dignes d’une mauvaise comédie. Notamment une fois où un type voulait sous-louer l’appart en journée pour travailler, jusqu’à ce qu’il me précise que par “travailler”, il entendait “entertain his lady friend”. Je ne vous fais pas un dessin – en gros notre appart devenait sa garçonnière – charmant. Je lui ai répondu que finalement, on allait en rester là. Après cet épisode, j’ai décidé de passer à un autre site, plus sérieux : www.airbnb.com
C’est un site absolument génial dont le slogan est “voyager comme un humain”. Le principe est simple : des particuliers du monde entier sous-louent des chambres chez eux (ou le logement entier) à des voyageurs. C’est une bonne manière de voyager, pas trop chère, ça permet de rencontrer les “locaux”, de connaître les bons plans restos/sorties, et d’avoir des chambres souvent plus cozy que celles du 2 étoiles standard. Nous on ne voyage plus que comme ça (même pour mes déplacements professionnels, j’utilise ce site maintenant!)
Bref, en septembre 2010, on accueille notre premier couple américain (on a quand même attendu que Maya fasse à peu près ses nuits pour se lancer!!). Voici notre petite annonce : http://www.airbnb.com/rooms/18696. Evidemment, je précise bien quand je suis en contact avec les gens qu’il y a 2petites à la maison, et que parfois ça peut dégénérer, même si généralement les nuits se passent bien.
Et depuis on a vu passer pas mal de monde, des Italiens, des Anglais, des Américains, des Israéliens, des couples, des célibataires, des familles, on a fait toute la gamme, que des gens sympas, qui aiment papoter sans être envahissants et qui ont tous été ravis de notre accueil (les commentaires en témoignent!). Et puis le gros avantage de faire B&B à New York, c’est que les gens s’incrustent finalement très peu car ils sont là pour visiter, sortir, faire la fête, et ont juste besoin d’un bon pieu pour dormir.
On a quand même vécu quelques situations qui resteront dans les annales :
– des situations extrèmes : Lisa qui nous fait une gastro monumentale une nuit alors qu’on a un couple dans notre chambre. Croyez-nous, exorter un enfant à vomir en silence est une expérience de l’extrême.
– des situations cocasses : un jeune type qui vient d’arriver se précicipite aux chiottes et en ressort 20 minutes plus tard complètement mortifié parce qu’il les a bouchées, moi j’essaie de dédramatiser tout en lui filant la ventouse parce que bon c’est quand même pas moi qui vais m’y coller. Finalement il les a débouchées tout seul comme un grand.
– des situations dangereuses : une famille arrive avec un bébé de 10 mois. Lisa commence à jouer avec jusqu’à ce que le bébé lui plante ses 2 incisives de devant dans le front, genre attaque de hamster!
Mais on a aussi eu des discussions passionnantes avec de parfaits inconnus sur des sujets aussi variés que la photographie en Angleterre, l’assurance santé aux Etats-Unis, les thérapies psychomotrices chez les enfants, les différences entre les huiles d’olive chères et pas chères (véridique) etc etc…
Et surtout, ça nous a assuré un petit revenu non négligeable depuis quelques mois 🙂
February 9th, 2011 by Maya
Salut c’est Maya.
Ca fait un bail que je n’ai pas pris la plume ! Voici donc quelques nouvelles.
Nous venons de vivre le mois de janvier le plus enneigé à NY depuis des décennies. Autant vous dire qu’on en a bien profité : bonhommes de neige, igloo, et surtout luge à fond la caisse dans les parcs du voisinage. C’est surtout Papa, Lisa, et maman (dans cet ordre) qui en ont profité, je dois dire que moi, ça ne me faisait ni chaud ni froid ces descentes à toute barzingue, mais bon ils avaient l’air de tellement s’amuser.
Qui dit tempête de neige et grand froid dit aussi beaucoup de temps passé au chaud à la maison. C’est vrai que pour la moindre sortie, il faut 20 minutes montre en main pour préparer tout le monde : entre moi qui subis, inerte ou pire hurlante, l’entassement de couches de vêtements par maman (je ne peux ensuite plus plier aucun membre, alors je reste allongée, les bras en croix) et Lisa qui court partout en criant “j’arrive” et qui n’arrive jamais, les départs de la maison sont toujours un moment de chaos total.
Donc je disais, on a passé pas mal de temps à la maison, à cocooner. Moi ça me va, l’appartement est vaste à explorer et pis maintenant je me mets debout toute seule comme une grande, alors vous pensez, le terrain de jeu est démultiplié. Bon c’est vrai que je me croute quand même régulièrement, mais c’est le métier qui rentre. J’adore aussi danser sur des tubes à la mode, marcher à fond la caisse avec papa & maman (voire courir, c’est tellement excitant), piquer les jouets de ma sœur ou les trucs de grand (appareil photo, iphone, cable usb, miam) et les léchouiller abondamment – tellement plus intéressants que mes soi-disant jeux d’éveil à moi – m’en fous de l’éveil, moi ce qui m’intéresse c’est de jouer à des jeux de grand. Evidemment ça rend Lisa dingue – surtout quand elle fait un puzzle et que je pique les pièces ou me vautre sur le puzzle à moitié fini – trop drôle.
J’ai aussi décidé de jouer au koala avec maman. Je m’agrippe à elle, le docteur appelle ça la peur de la séparation, bof, je sais pas, ce que je sais c’est que c’est bien agréable d’être au chaud dans ses bras , et pis de toute manière elle n’a pas le choix, dés qu’elle me pose, je hurle comme si la fin du monde était arrivée. Bon après, je lui fais oublier mes hurlements en la gratifiant d’un petit sourire tendance vampire (ben oui, j’ai mes canines du haut qui poussent avant les incisives, je vous raconte pas le look),je blottis ma tête dans son cou, et là, je le sens bien, elle fond complètement. Ca ne l’empêche pas malgré tout d’essayer de traverser l’appartement sans que je la voie pour être un peu tranquille – j’ai bien compris son petit jeu, je suis pas sotte.
Quant à Lisa, et bien à part me castagner régulièrement, elle continue de pousser tranquillement : elle se prend pour Picasso avec son nouveau chevalet reçu à Noël et hurle « I love rock’n roll ! » en se dandinant.
Elle tient tête à papa-maman et à ses maitresses (conseil de l’instit : “faites le stock de prozac pour quand Lisa sera ado” ! en rigolant mais bon….) et telle une petite scientifique en pleine expérimentation (c’est de famille), elle teste les limites de la patience parentale. Elle est plus que jamais dans sa phase princesse et pense que « si tu n’as pas une ROBE QUI TOURNE, tu n’es pas une princesse » (donc maman & papa se sont empressés d’acheter quelques bouquins pour enfants qui expliquent que les princesses modernes sont des filles super cools qui entre-autres portent des pantalons). Elle découvre ce que veut dire le verbe mentir et manie assez bien le concept! Elle réfléchit aussi beaucoup au sens de la vie, à la mort et à ce que cela signifie, et est en pleine phase “pourquoi?”, pourquoi auxquels Papa et maman ont parfois bien du mal à répondre, je les vois s’embrouiller régulièrement.
Bon allez, j’ai assez bavardé, je vous laisse et à la prochaine.
Maya, 10 mois, 4 dents, 71 cm, 8kgs
December 12th, 2010 by gaelito

Pour paraphraser George Brassens: “Quand on est con,…. on est con!”
March 10th, 2010 by gaelito
Salut c’est Lisa. Je reprends le récit de mes aventures pour vous donner quelques détails de notre hiver new yorkais!
Côté températures : l’hiver a été froid, mais beau : grand soleil en janvier, neige à gogo en février. Ce qui nous a permis de faire moult tours en luge, bonhommes de neige et un igloo – papa a mis des heures à construire cet igloo pendant que je me caillais à côté de lui – des fois je me demande qui est l’enfant dans cette famille. Bon c’est vrai qu’il était magnifique cet igloo, je pouvais même me tenir debout dedans et faire une séance papotage avec ma copine Astrid.
Côté sorties : j’ai été pour la première fois au cirque, c’était top, on a vu plein de jongleurs et d’acrobates, et le clown était vraiment marrant. Et puis on a aussi fêté dignement le nouvel an chinois dans Chinatown, il y avait une super parade avec plein de dragons colorés qui dansaient. J’ai aussi découvert les pétards à cette occasion, et depuis je suis grave fan, c’est tellement rigolo ces petits trucs qu’on lance par terre et qui font « pan ». Il y avait aussi des longs tubes en carton pour lancer des confettis dans les airs, ma pauvre maman a bien essayé plusieurs fois de faire fonctionner ce long tube, mais impossible, faut croire qu’elle n’a rien dans les biceps, parce que de mon côté, j’ai réussi du premier coup.
Côté nouvelle maison. Ben ça vous êtes déjà au courant, on a déménagé dans un grand appart que je peux sillonner de long en large avec mon vélo, ou en courant à fond la caisse. D’ailleurs, on a organisé une pendaison de crémaillère samedi dernier, comme ça j’ai pu montrer mon palace à mes copains et on a pu mettre le souk dans ma chambre en déplaçant tous les meubles, en construisant des cabanes et en écrasant des chips et du gâteau au chocolat partout par terre.
Côté piscine. Je prends des cours de natation depuis janvier et en un mot je m’éclate. Je me sens comme un poisson dans l’eau. Je fais du crawl avec mes bras, je découvre les battements de pieds, je fais des bulles dans l’eau, je mets mes oreilles dans l’eau (bon ça j’admets, je suis vraiment pas fan) et surtout, j’adore remonter sur le bord de la piscine et sauter dans l’eau, c’est la partie la plus fun du cours. Et pis je suis super sexy avec mon petit bonnet de bain, d’ailleurs la première fois que je l’ai mis, je n’ai pas voulu l’enlever de la journée.
Côté bébé à venir. Maman continue de s’arrondir à vue d’œil, c’est rigolo ce gros bide qui pointe. La chambre du bébé est prête, j’avoue que ça m’a fait bizarre de voir un autre lit de bébé débarquer dans l’appartement, cela veut donc dire que concrètement, il y aura une nouvelle personne dans ce lit très prochainement. Soit. En attendant, cette chambre a un potentiel de divertissement inouï : grimper dans le lit de bébé, faire du trampolin dessus (maman aime pas trop, je comprends pas), essayer de m’introduire dans un couffin 10 fois trop petit pour moi et me faire trainer à fond la caisse dedans par mon pote Arthur, mettre mes poupées dans le petit transat et les bercer, bref tout cela est très amusant.
Côté développement linguistique et intellectuel (je parle bien, hein ?) : Bon ça y est j’ai bien pigé qu’il allait falloir que je me tape 2 langues à apprendre. Alors maintenant, je parle français à papa, maman et anglais à l’école. C’est plus simple comme ça. Néanmoins, il y a quelques expressions phares que je ne dis que dans une langue, qu’ils se débrouillent après tout pour me comprendre, je ne vois pas pourquoi je ferais tous les efforts (I want, I am). J’ai un accent américain qui rend vert de jalousie mes pauvres parents (si vous les entendiez parler anglais avec leur vieil accent français, c’est tordant). Des fois, maman tente de me lire un livre en anglais, mais je la calme tout de suite, c’est en français ou rien. J’apprends l’alphabet en français et en anglais, mais je m’emmêle un peu les pinceaux : faut dire que le E c’est I en anglais et le G c’est J et et le J c’est G, vous suivez ? Bref, vous voyez c’est pas simple. Bon en tout cas, je sais épeler mon prénom, et ça c’est déjà pas mal.Et pis j’adore chanter en anglais : vous voulez une démonstration? OK, voici un petit best of : l’ABC, 5 little monkeys, Twinkle twinkle little star, itsy bitsy spider & the wheels on the bus.
Côté comportemental. Je suis relativement facile à vivre en ce moment, finalement j’ai compris que j’obtenais 10 fois plus de choses comme ça. Je suis super polie, je dis plein de merci et de pardon, ça fait fondre mes parents et après hop je peux les manipuler. Bon des fois, je hurle quand même et je balance des ordres, faut pas déconner, c’est pas pour rien que depuis 2 ans ½ on trouve que j’ai une sacrée personnalité. Quand je fais une connerie, je dis 50 fois, sur tous les tons « c’est drôle ? si c’est drôle. Mais si c’est très très drôle » pour désamorcer. Ca marche pas mal. J’adore jouer au papa et à la maman avec mes petites figurines et mes petits animaux. Et surtout j’ai un imaginaire débridé : j’adore me faire peur en voyant des lions/sorcières/loups/serpents/rats/fantômes partout. Et j’adore aussi faire peur aux autres en me transformant en méchante sorcière, héhé. Enfin, j’aime beaucoup retourner les rôles avec papa maman : je les engueule (I am pas contente du tout), les punis (tu es pas gentil, tu es puni), les envoie dans leur chambre (go dans la chambre), les menace de fermer la porte s’ils ne font pas dodo, et s’ils sont gentils, je leur lis des livres et leur chante des chansons.
Côté parents. Bon je vais vous donner quelques nouvelles d’eux sinon on va croire que je suis égocentrique tendance narcissique (c’est vrai que j’adore me regarder dans un miroir ou voir des photos/vidéos de moi). Papa continue de s’éclater dans son labo, il a récupéré des pièces super importantes pour pouvoir faire avancer sa manip, il développe son programme informatique comme un chef. Quant à maman, même si la distribution indépendante continue d’occuper ses journées, je sens bien qu’elle attend son congé mat avec impatience pour pouvoir glander un peu. La pauvre, elle a le cerveau en bouillie depuis qu’elle est enceinte.
November 5th, 2009 by adeline
Ici, Halloween c’est une véritable institution. Depuis un mois environ, la ville se recouvre peu à peu de citrouilles, les magasins et restaurants affichent des images de sorcières ou des têtes de mort ricanantes. Depuis une semaine, les magasins de déguisements ne désemplissent plus et de longues queues se forment sur les trottoirs pour pouvoir y entrer. Les jeunes et les moins jeunes sont hystériques à l’approche de l’évènement et le grand sujet de conversation est bien entendu : “et toi, tu vas te déguiser en quoi?”.
Il faut dire qu’Halloween est une sorte d’exutoire de pulsions pour petits et grands (et surtout grands d’ailleurs!) ; quand on voit la tronche des costumes pour femmes, on hallucine un peu : entre l’infirmière coquine, la diablesse prête à vous faire roussir (de plaisir) et la fliquette et sa matraque suggestive, tout est bon pour avoir une micro-jupe ras des fesses le jour d’Halloween et faire parler la garce en soi!

L’an passé, nous avions fait la version adulte d’Halloween (sans excès de pulsions, je vous rassure), nous étions invités dans une “murder mystery party”, sorte de jeu de rôles dans une ambiance années 20, Chicago, prohibition.
Cette année, nous avons fait la version enfant d’Halloween : Lisa déguisée en petit dragon adorable et tyrannique (ça lui correspond très bien) a fait du porte à porte avec sa petite copine Astrid en criant “trick or treat” (un sort ou une sucrerie?) et n’a bien entendu obtenu que des sucreries – la plupart des habitants de l’immeuble ont joué le jeu, attendant les enfants avec de beaux paniers de chocolats et de bonbons.
Pour ne pas être en reste et parce qu’on reste avant tout des grands gamins, on s’est bien entendu déguisés : Gaël en pirate et moi en gangster girl blonde…. On vous laisse admirer le résultat. Et nous aussi on s’est gavés de chocolat, y’a pas de raison.
June 6th, 2009 by adeline
Après des trombes d’eau ces derniers jours, nous profitons enfin de cette journée de répit: un beau soleil et 25°, bref l’idéal.
Nous partons en direction de “downtown”, le sud de Manhattan.
La ballade sur le bord de la Hudson River est très chouette, la vue sur la statue de la liberté et sur le New Jersey magnifique.
Lisa trotte, s’étonne de voir autant d’eau, s’enthousiasme pour chaque bateau (“Regarde maman, c’est bateau” dit-elle en boucle), hume les fleurs et dit “ça sent bon”, fait une caresse à chaque chien et à chaque chat rencontrés, dit “au revoir ballon” à son ballon bourré d’hélium qu’elle a malencontreusement lâché….
Moi je profite du soleil et de la vue pendant que Gael fait des équilibres tous les 5mètres, sous le regard ébahi des autres promeneurs et un rien blasé de Lisa et moi!
March 28th, 2009 by adeline
Voilà sur cette photo tout ce qu’il vous faut pour survivre un an en Amérique Latine!…..
du moins on l’espère!

Et les deux énergumènes à droite et a gauche, c’est pour trimballer le tout.
Nos potes Céline et Ronan ont en effet décidé de partir faire le tour de l’Amérique Latine pendant un an.
1ère étape obligée de cette aventure: NYC. Pas vraiment l’Amérique Latine, mais cela leur permet une transition douce et cela nous permet d’avoir le privilège d’être les derniers à les voir avant le grand voyage.
Quelques temps forts de ces 10 jours:

– Central Park, on ne s’en lasse (toujours) pas, même si Ronan prétend que les Buttes Chaumont à Paris, c’est mieux.
– Coney Island, toujours aussi dépaysant, avec ses grandes plages et ses ribambelles de Russes en fourrure. D’ailleurs on a mangé russe dans un resto typique, entouré d’autres russes et avec une carte en russe.
– les déambulations dans les rues de NY et les délires photographiques.
– La soirée dans East Village: resto branchouille bourré de jeunes bobos et bar version années de la prohibition avec dégustation de cocktails étranges dans des tasses.
– la soirée jazz de harlem, à 3, sans gaël (car la babysitter nous a lâchés au dernier moment)
– la soirée comédie musicale à broadway, “Chicago” (décidément la prohibition des années 20 fut un thème majeur de ce séjour!)
– les soirées glandouille à la maison avec comme sujet majoritaire: le voyage, les itinéraires, les RDV fixés au Pérou en aout 2009, les photos…
– les discussions sur le côté parfois “sous-développé” de NY, à l’encontre de tous les lieux communs: métro pourri, cabinets médicaux vétustes (rien n’est informatisé), odeur de poubelles dans les rues dés qu’il fait chaud car le système de ramassage marche mal.
– Lisa qui, pour la première fois, appelle des personnes autres que “papa, maman” par leur prénom et répète inlassablement “HONAN” et “CELIE”! Démonstration 2 semaines après leur passage.
Si vous voulez en savoir plus sur leurs péripéties new-yorkaises, RDV sur leur blog “pouce dos tres”
http://www.pouce-dos-tres.fr/
Deux post sont d’ailleurs consacrés à leur passage à New York:
– “New York”
– “New York’s family”
February 28th, 2009 by adeline
Le French Tuesday, c’est une vraie institution à NY: une sorte de club créé au départ pour les expats français de NY et qui, au fil du temps, est devenu un vrai phénomène pour tous les expats en général mais aussi pour les new yorkais: 2 fois par mois, le mardi, les membres des French Tuesdays sont invités dans des lieux branchés de NY (chaque fois un nouveau lieu) pour faire la fête en dégustant du champagne moët et chandon.
Bref, nous tentons pour la première fois une soirée French Tuesdays avec Isabelle et Laurent venus nous rendre visite à NY. Ca tombe bien parce que Laurent n’est rien moins que le cousin du gars qui a créé tout ça. Donc on est accueillis comme des princes (une table reservée avec une bouteille de champagne en prime).
L’endroit est absolument magique: une salle immense au 30ème étage d’un immeuble avec vue directe sur l’Empire State Building et au-dessus, une terrasse chauffée avec une vue époustouflante sur tout NY.

Comme on se caille bien à cette époque de l’année, le bar a même prévu des peignoirs rouges avec grande capuche pour tous les invités. C’est assez cocasse de se retrouver dans ces grands peignoirs alors qu’on tous très bien sapés pour l’occasion, on se croirait propulsés dans un film genre Eyes Wide Shut de Kubrick.

Nous voilà donc en peignoir rouge sur une terrasse incroyable, une coupe de champ’ à la main, un burger dans l’autre (ben oui on est quand même aux USA), tout ça par -10 dehors.
Une vraie expérience quoi…
January 7th, 2009 by adeline
Dimanche 4 janvier 2009. Il fait un froid glacial mais un soleil magnifique.
Petite virée à Coney Island, péninsule située à l’extrême sud de Brooklyn.
Coney Island: son côté bout du monde, complètement désert et abandonné à cette époque de l’année, ses concours du plus gros mangeur de hot-dogs, sa plage de sable fin et ses faux palmiers, , son parc d’attractions à la fois vétuste et magique, vieux de plus d’un siècle et qui a connu le sommet de sa popularité dans les années 1920, ses chiens de combat qui semblent hanter les lieux et qui vous regardent d’un oeil méchant… Une atmosphère très singulière et surréaliste se dégage de ces lieux qui forment un contraste étonnant avec la folie de Manhattan, à quelques kilomètres de là.

On se balade sur la plage et peu à peu on arrive sur Brighton Beach, plus connu sous le nom de Little Odessa: toute la communauté russe de NY semble s’être installée ici, les panneaux sont écrits en russe, les restos sont russes, et on n’entend parler que russe. On se retrouve à bruncher dans un petit resto russe: musique disco russe à fond, grandes tablées de familles russes qui se sont mises sur leur 31 (paillettes à gogo) et ont bien sûr amené la vodka, grands gaillards russes baraqués et taciturnes et à qui on a du mal à décrocher un sourire, bref la totale.
En sortant, on découvre une tripotée de dames et messieux russes, tous portant des manteaux de fourrure énormes et des toques non moins énormes, assis sur des bancs en rangs d’oignons et qui regardent la vie passer, tranquillement…. Une vieille dame qui, de dos, ressemble littéralement à un ours, essaie de me refourguer des produits dior en russe. Une autre semble lire le journal avec son caniche, assis à côté d’elle, bien au chaud dans une petite fourrure pour chien!
C’est pour le moins dépaysant!
Il n’y a pas que Sara Palin qui voit la Russie depuis chez elle….