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Eté/automne 2015

A l’heure des fêtes de fin d’année, que nous avons passées dans une ambiance tranquille à NY avec Mamido et Robin, il est temps de revenir sur les quelques derniers mois de l’année.

L’été 2015 fut placé sous le signe des amis et de la famille.

Lisa et Maya ont commencé leur été entre poneys et piscine à Tours avec Mamido, Lisa découvrant les joies du galop et du crawl, pendant que Maya apprenait à nager tranquillement tout en constatant qu’elle détestait les cours de piscine 🙂 Puis direction Saint Raphael, où elles ont découvert tous les secrets des ânes sous la houlette de Brigitte. Avec mon père, mon frère et sa famille, nous avons ensuite passé une semaine de sérénité absolue dans un grand gite en Ardèche, un séjour ponctué de balades dans la région autour de lacs volcaniques, d’acrobranche, de kayak et d’exploration de grottes dans les gorges de l’Ardèche. Les cousines ont profité à fond du jardin et de la piscine, les bouteilles de vin ont coulé à flot et Lisa est devenue la maitresse du feu incontestée du séjour, gérant avec son père tous les barbecues. Après ce super séjour en Ardèche, nous avons continué notre périple français à Tours avant de terminer par quelques jours à Paris, remplis d’escapades culturelles : musée picasso, aquarium du trocadéro, jardin de plantes, galerie de l’évolution, cinéma… Nous avons eu aussi le plaisir de retrouver toute notre bande de potes au mariage de Céline et Clément pour un WE festif autour de leur amour et de leurs 2 magnifiques petits garçons. Une belle cérémonie laïque, un super méchoui, du champagne à flot, des jeux délirants (Gael a participé à l’un d’entre eux et Lisa et Maya à fond pour leur père, ont failli pleurer quand il a perdu!!), des discours en forme de madeleines de Proust sur nos années prépa, et de la danse jusqu’au bout de la nuit (Lisa a enflammé la piste de danse, comme à son habitude, jusqu’à 2h30 du mat’ alors que Maya s’était écroulée dans un coin). Que du bonheur quoi.

Après ces folles semaines françaises, retour à NY pour quelques folles semaines new-yorkaises, toujours sous le signe de la famille et des amis. Emeline, David, Joshua et mon magnifique petit filleul Evan ont traversé l’Atlantique pour 3 semaines d’escapade américaine. Après quelques jours hyper relaxants dans la campagne de la vallée de l’Hudson, nous avons sillonné la ville avec les enfants. Joshua, Maya et Lisa sont devenus inséparables, toujours ensemble pour faire les fous, mais aussi toujours en train de se chamailler.

Joshua et Maya aimant chacun avoir le dernier mot, je ne vous raconte pas les discussions sans fin. Joshua, à bout de nerfs, finissait parfois par crier à Maya : “mais, arrête, arrête, tu ne te tais jamais ou quoi!” (et je confirme, maya est une pipelette invétérée…). Il y a eu les moments émouvants aussi pendant lesquels les enfants évoquaient entre eux leurs grand-mères disparues – Joshua a perdu sa grand-mère il y a 3 mois et il parlait de sa peine. Lisa, pour le consoler, lui a dit : “mais toi, au moins, tu as des souvenirs de ta grand-mère, nous on ne l’a pas connue….”. Et puis les moments d’hilarité collective où chacun des enfants racontaient ses bêtises d’enfants (quand j’étais petit(e), disent-ils, comme s’ils étaient déjà si grands!!). Mention spéciale à Joshua qui voulait jeter son petit frère de 6 mois à la poubelle, à Maya qui a repeint l’hôtesse de l’air avec sa compote, ou à Lisa qui a déposé sa crotte comme un trésor sur ma  poitrine quand je dormais!!! Quant à Evan, 18 mois, un sourire à faire fondre, c’est un vrai fanatique du ballon mais qui adore aussi passer le balai (on appréciera les hommes modernes dés le berceau). Bref, on a passé 3 semaines géniales avec ces amis de toujours, et ce n’était que du bonheur que de voir notre marmaille jouer, se chamailler et rigoler ensemble.

Après les amis, place à la famille. Les Collot ont débarqué de leur Auvergne natale pour leur grand voyage américain.

Première fois en avion pour Michel, ce n’était pas rien. Le séjour a commencé de manière cocasse car je m’étais trompée d’un jour sur leur arrivée. Donc inquiète de ne pas les voir arriver, je les ai réveillés en pleine nuit alors qu’ils dormaient paisiblement à Riom pour leur demander où ils étaient!! Après ce début fracassant, nous avons passé 3 belles semaines ponctuées de petites escapades, notamment à Fire Island pour une journée plage, au musée Dia dans la petite ville de Beacon pour une journée art contemporain , et le tour de Manhattan à vélo (35 km, et devinez qui a eu mal aux cuisses – certainement pas ma marathonienne de tante, ni mon oncle fou de vélo).

Après ce bel été, nous avons repris le chemin de la rentrée. Lisa en 3rd Grade (équivalent CE2) et Maya en Kindergarden (Grande section de maternelle). Pour Maya, qui se retrouve dans la même école que sa soeur, cette rentrée à l’école primaire a été super facile: son amoureux de toujours Thomas est dans la même classe qu’elle et elle connait l’école grâce à sa soeur. Apparemment dés que Lisa et Maya se croisent dans l’école ou à la cantine, elles s’étreignent comme si elles ne s’étaient pas vues depuis des mois, sous l’oeil amusé et ému (et parfois un peu agacé quand même…) des maîtresses. Ces petites n’arrêtent pas de se chamailler à la maison, mais elles sont complètement fusionelles dés qu’elles sont à l’extérieur!

Pour Lisa, le 3rd Grade, ça ne rigole pas. Beaucoup de devoirs, une maîtresse qui explique bien et qui apprend beaucoup de choses, mais qui n’est pas la reine de la psychologie (elle adore comparer les élèves entre eux pour émuler ou humilier, c’est selon), et des examens en fin d’année qui compteront pour l’entrée au collège (déjà!!). Mais Lisa s’accroche bien et elle a de supers copains dans cette classe. Elle a aussi été sélectionnée, avec 3 autres enfants de sa classe, pour participer à une session de danse permettant de repérer de futurs

danseurs. Pas qu’elle/on ait réellement envie de cela, mais elle est très fière d’avoir été prise pour la première session.

Maya, elle, a 2 chouettes maitresses, une pour l’anglais, l’autre pour le français, et commence tranquillement à apprendre à lire. Elles se sont mises au karaté cette année toutes les 2 et notre quotidien est soudainement rempli de cris japonais genre “Hus” qui veut dire “je fais de mon mieux en toute occasion”. Très pratique pour les filles qui me rétorquent Hus quand je fais une remarque un peu négative à la maison. Bon en tout cas, cela a le mérite de bien canaliser l’énergie de Lisa.

Quant à Gael et moi, nous profitons à fond de notre vie new-yorkaise : les WE à la campagne entre copains, les sorties au cinéma,

les concerts (Stromae à Madison Square Garden!), les restos, les voyages. Gael a commencé un nouveau boulot qui lui laisse pas mal de liberté. Je continue de voyager autour du globe, de la Pologne à LA, en passant par Toronto et Miami. On ne se plaint pas, la vie est belle.

Je termine ce petit bilan en vous souhaitant à tous une magnifique année 2016. Et comme chaque fois à cette période là de l’année, je pense fort à ma mère. Cela me fait penser au dernier film de Nanni Moretti Mia Madre et à ce que dit le personnage du fils sur sa mère qui vient de mourir : “elle nous a appris la vie, elle fera toujours partie de nous”. C’est si vrai….

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Et le temps passe…

Nous voilà déjà presqu’à la fin de l’année scolaire. Je me rappelle quand mes parents disaient que le temps passait vite. Moi, ado, je ne comprenais pas. Mais maintenant, je ressens exactement la même chose : les jours, semaines, mois filent si vite. Et les enfants poussent à la vitesse V.

Lisa, en 2nd grade (équivalent du CE1), finit bien son année. Elle lit et écrit dans les 2 langues, aime bien les maths et est super autonome (elle fait ses devoirs toute seule, sans qu’on ait rien à lui demander). Du haut de ses 7 ans 1/2, elle semble déjà engagée sur la pente de la pré-adolescence, avec ses “seriously, mom?!” dés que je lui demande un truc ou que je fais une remarque qui lui paraît super bizarre. Les copains deviennent très importants et chaque jour, on a un bilan complet de qui a fait quoi dans la classe, les jalousies, les mesquineries entre filles, ms aussi les fous rires entre copines.
C’est le temps des premiers vrais émois amoureux, elle a flashé sur un petit garçon qui s’appelle Arsène, et elle nous décrit ses sentiments : “maman, quand je le vois, j’ai le coeur qui bat, et je suis un peu timide”. Le garçon en question oscille entre “je t’aime bien” et “ça va pas ou quoi, je suis pas du tout amoureux de toi”. Mais grâce à Gael, qui lui a expliqué qu’un garçon amoureux à cet âge là, c’était un peu béta (en référence à sa propre expérience), Lisa est devenue très philosophe à ce sujet : “s’il m’embête, ça veut dire qu’il m’aime, s’il me dit qu’il m’aime pas, ça veut dire qu’il m’aime, s’il est gentil, ça veut dire qu’il m’aime”. Bref, il l’aime 🙂
A côté des copains et de l’école, Lisa est toujours aussi active : elle est toujours en mouvement, toujours en train de chercher un truc à faire, de grimper, sauter, courir, ce n’est pas une lunaire, quoi! Elle est toujours aussi cinéphile et cinéphage (de Buster Keaton à Louis de Funes, en passant par La Cité de la peur, la Mort aux trousses ou Indiana jones, elle dévore tout), adore faire de l’escalade avec Gael et découvre les joies de l’informatique (elle a créé son adresse email – lisa.rm.nyc@gmail.com si vous voulez lui écrire 🙂 – et code de petits jeux vidéos). Même si la lecture n’est clairement pas sa passion, elle a découvert avec plaisir les Tintin qu’on lit ensemble. Et surtout elle passe son temps à faire le pitre, ” I was born to be funny” nous dit elle fièrement quand on se marre à l’une de ses blagues.

Maya continue son petit bonhomme de chemin. Elle est plus tranquille que sa soeur, moins pile électrique! Mais elle peut s’avérer têtue comme une mule quand elle a décidé quelque chose, et contrairement à Lisa, le chantage ne prend pas sur elle (pas moyen de la faire céder à coup de carrés de chocolat!!).Et elle déteste avoir tort! Elle est maintenant complètement à l’aise dans les 2 langues et fleurit son langage d’expressions chopées à droite à gauche. Genre “nan mais t’as vu maman, il fait quoi ce mec?” ou encore “je vais pas attendre 107 ans, ho”. Un peu gloups, mais tellement drôle. Elle a perdu sa première dent et vient de réussir à faire du vélo sans petites roulettes!
Elle est toujours dans son école catholique avec la merveilleuse (et athée) Mrs Mir, son institutrice depuis 2 ans. Ils n’ont pas de cours de religion (sinon Gael aurait fait une syncope) mais bon ils vont parfois à la messe de l’école (on suppose en fait, on n’en sait rien). Elle a mis quelque temps à comprendre que Dieu = God. Donc elle disait à la maison “je ne crois pas en Dieu” mais revenait de l’école en disant “we have to pray to God”. Bref, on a fait un petit exercice de traduction et d’explication, dans la tolérance et l’ouverture :-). Maya a aussi un amoureux, Thomas, qu’elle va “marier” (traduction littérale de I will marry him qui pourrait être aussi une résurgence de ses origines campagnardes lointaines!). Le problème c’est qu’il y a Sofia qui veut aussi marier Thomas. Ces 3 là sont ensembles depuis qu’ils ont 6 mois et c’est Dallas déjà :-). Elle est très concernée par l’écologie et le sort de Mother Earth, s’emporte dés que quelqu’un jette quelque chose dans la rue (“nan mais il est fou ou quoi?”) et est très inquiète car elle a appris à l’école que la Californie traversait une période de sécheresse et qu’il fallait rationner l’eau et que les abeilles étaient en train de disparaître (heureusement sa grand-tante Brigitte oeuvre à leur préservation :-)!

A côté des enfants, qui nous prennent pas mal de temps et d’énergie, il y a le boulot.

Gael code jour et nuit, à fond sur de multiples projets de starts ups. Et c’est avec fierté que je vous mets un lien vers son dernier bébé, une app d’iPhone qui permet de vous renvoyer dans le futur, à vous et vos proches, les photos que vous chérissez.
https://itunes.apple.com/us/app/back-to-the-picture/id965650553

De mon côté, je continue de promouvoir le cinéma français aux USA. Je ne résiste pas au plaisir de vous raconter quelques anecdotes des “stars” que j’ai cotoyées pendant le festival du film français que j’organise en mars. Mais que ceci ne sorte pas du cercle restreint des amis et de la famille!

Il y a d’abord l’ami Gilles Lellouche, qui est un peu une star en France, ms franchement pas une star aux USA (c’est pas Jean Dujardin, quoi), mais qui se prend quand même pour une star partout où il va. En plus d’être arrogant et mal élevé (il pensait que j’étais la fille qui gérait les voitures, et à ce titre, me dégageait de la main à toute occasion), il n’est pas gentleman (il avait amené sa copine du moment, une grande blonde un peu snob, mais il refusait d’être pris en photo avec elle, je pense qu’ils se sont séparés au retour de NY!!). Il est aussi capricieux (il nous a fait changer son billet de retour 3 fois) et pas professionnel (il a  annulé des débats avec le public le soir pour “aller se la mettre” – je cite). Et pour couronner le tout, j’ai assisté à des discussions mythiques entre lui et ses producteurs, tous plus frustrés les uns que les autres que le film La French n’ait rien reçu aux césars alors que c’est un CHEF D’OEUVRE. D’où une théorie du complot bien connue, le film est tellement réussi que le milieu du cinéma crache dessus car ils sont tous jaloux, d’ailleurs “la France c’est la Corée du Nord, c’est le stalinisme”. On ne voit pas le rapport mais bon. Tout ça avec le plus grand sérieux. Affligeant. Bref, dépenser de l’énergie pour ce genre de personnages, c’est un peu déprimant.

Heureusement, il y a ceux qui sauvent les autres :

– Nathalie Baye, grande classe, sympa, exigeante (elle a dégommé les maquilleuses américaines qui d’après elle la faisaient ressembler à une actrice de Santa Barbara) mais très professionnelle, et toujours aussi belle.
– Abd Al Malik, notre rappeur d’origine catholique devenu musulman, et maintenant cinéaste, qui prône le respect de tous et de toutes, et n’hésite à faire un petit numéro de rap à des lycéens en admiration. Bon je l’ai entendu en boucle pendant 3 jours et il répète un peu toujours les mêmes trucs, mais au moins il  a un discours très structuré et pédagogue, dans la tolérance de tous et l’ouverture, et ça ça fait du bien.
– Jean-Louis Livi, petit fils de Yves Montant, producteur de Resnais, Audiard, Sautet, et sa femme Caroline Silhol, actrice de théâtre, qui partagent avec générosité leurs histoires avec Louis de Funes, Resnais et les autres.

A côté du travail, il y a bien sûr les vacances. Et on a bien profité ces derniers mois. On a passé un merveilleux séjour en France pour les fêtes de fin d’année entre la famille (mention spéciale à l’oie farcie de Brigitte pour Noel) et le ski avec les copains Céline, Ronan, Lucien (Lisa a confirmé sa première étoile, Maya son flocon, mention spéciale à la rando au refuge Napoléon avec descente intégrale en luge – que du bonheur!). Ensuite on s’est octroyé une petite semaine de vacances en Floride avec Adrien et Camille et leurs 3 petits. Au menu : découverte des alligators du parc des Everglades, plage à Miami Beach, pêche, glande et découverte des dauphins dans les Keys. Evidemment, on a fini aux urgences en fin de séjour car Maya s’est chopée une gastro monumentale et s’est déshydratée. Ca fait partie des vacances, la visite touristique aux urgences. Enfin, on a fait quelques petits WE à droite à gauche, au ski dans les Poconos (à 1h30 de NY, une petite station toute mignonne) et en Pennsylvanie du côté des Amishs avec Marie et Pierre et leurs petits.

Bref, voilà nos dernières nouvelles!

Pour finir ce post, une petite pensée à ma mère qui aurait eu 60 ans le 5 mai. Le temps passe, mais le fait qu’elle ne soit plus là paraît toujours aussi irréel. C’est aussi pour elle que j’écris tout cela, pour elle, pour nous, et pour ses petites filles, pour qu’il reste une trace. Parce que, au final, nous sommes tous de passage sur Mother Earth, comme dirait Maya. Seuls les souvenirs restent, et ils sont ô combien importants.

Albums photos:

https://goo.gl/photos/hu6p1dXQAu7xyn9q8

https://goo.gl/photos/sJ35fpJ6UM2Zayq67

La photo de la semaine (9) : News 352, first edition

La premiere édition de “New 352“, le petit journal de Lisa et Maya.
http://www.cinephys.com/adgali/News352/01/News352edition01.html
ou en pdf: http://www.cinephys.com/adgali/News352/01/News352-edition01.pdf

Eté 2014

L’ETE 2014

Nous avons commencé l’été par un petit tour de France tous les 4 : WE entre potes en Tourraine, avec mes 2 merveilleux filleuls Alexandre et Evan et leurs tribus respectives, court passage parisien, descente à Istres chez Jean-Pierre et Messa, où nous avons profité de leur chouette petite maison au bord de l’étang de Berre, puis retour à Tours pour un WE de retrouvailles des familles Monzier/Reinaudi. Les cousines se sont éclatées, le Vouvray a coulé à flot pour fêter les moults anniversaires du mois de juillet (dans l’odre, Jeanne, Robin, Lisa, mon père!).

Ensuite ont commencé les vraies vacances pour Gael et moi : 3 semaines en amoureux à New York, sans mouflets. Pendant que Mamido, Brigitte, mon père se tuaient à la tâche pour occuper nos filles, Gael et moi profitions de la vie new yorkaise, la vraie : rooftops, comédies musicales, cures de cinéma (le bonheur de passer 5h dans les salles obscures en enchaînant 2 séances), restos, grandes balades à vélo,  tout ça sans se soucier de la babysitter, ou de la logistique, ou de s’il y a quelque chose dans le frigo, ou de manger à heures fixes, ou d’aller chercher les enfants à l’école, etc etc. J’ai redécouvert le bonheur de lire des heures d’affilée sans entendre “maman” 10 fois par minute. Le plus fou dans cette vie sans enfants, c’était les journées qui paraissaient infinies : tu te lèves, tu n’as que toi à t’occuper, et puis tu bosses, et puis il est 17h ms tu as encore tout ce temps devant toi, juste pour toi. Dingue. Et le silence, la maison était tellement calme. Presque trop calme. Finalement le boucan des enfants, ça use, ms après 3 semaines, on est content de le retrouver 🙂

Pendant ce temps là en France… Lisa a appris à nager (victoire!) et s’est découvert une passion pour le poney à Tours, pendant que Maya pataugeait dans la piscine avec bonheur. Puis les filles ont été embarquées dans une méga cousinade à Briançon puis St Raphael qui a laissé tout le monde sur les rotules : 7 enfants entre 2 et 7 ans pour 4/5 adultes, ma tante Brigitte aime les paris fous 🙂 Pour les filles, ce sont évidemment des souvenirs incroyables : balades à poney, luges d’été, escalade, observation des chamois à Briançon, puis baignades à gogo, balades avec les chiens et construction de tipis à St Raphael. Pour les adultes, autant vous dire que quand j’ai atterri à Marseille pour aller chercher les filles, ils rêvaient de caaaaaalme et étaient donc très contents de me refiler ma marmaille 🙂

Après St Raphael, les filles, mon père et moi avons pris la direction de l’Auvergne où nous avons été accueillis comme des rois par toute la famille. Lisa et Maya se sont éclatées à ramasser les oignons, haricots et courgettes, Lisa a découvert à cette occasion que les haricots, ça s’écossait (no comment), elles ont adoré gambader dans la campagne en attrapant des sauterelles, papillons, lézards et autres bestioles (Lisa a une véritable passion – une obsession devrais-je dire – pour les insectes). On a passé 3 jours à manger, boire, papoter et rigoler. Ca a été l’occasion pour nous de rencontrer les 2 nouveaux bébés de la famille, Roman né en juillet, et Diane en décembre dernier.

Puis direction Paris pour quelques jours avec Aurélien et Dorothée, avec jardin d’acclimatation et zoo de Vincennes au programme. Comme Aurélien et Dorothée font toujours les choses bien, ils ont réussi à convaincre ma petite nièce Adèle de pointer son nez 3 semaines avant la date prévue d’accouchement afin que je puisse la voir avant notre retour à NY 🙂 Donc Adèle est née le 5 aout, une magnifique petite bouille aux yeux bleus (peut être) et aux cheveux tendance roux (la magie des gènes!). Son parrain Gael est super fier!

Retour à New York, ensuite, pour une semaine de transition avant de repartir pour 10 jours de vraies vacances en famille : à nous Puerto Rico!

Je dois dire qu’on a été bluffés par cette île. C’était la première fois qu’on mettait les pieds dans les Caraïbes et il n’y a pas à dire, c’est magnifique. On s’était concocté à petit road trip pour découvrir les différents facettes de l’île.

– Première étape dans la forêt tropicale : nous avons dormi dans un bed & breakfast magique, littéralement immergé dans la forêt, avec les grenouilles qui s’époumonaient la nuit. Il y avait eu un gros orage la veille, donc panne d’électricité, ce qui rendait l’endroit encore plus fou (rien de tel que lire le soir au milieu des cris des oiseaux et des grenouilles et à la lueur d’une bougie). On a fait une grande balade dans la jungle avec un super guide local, qui s’est terminée par Lisa jouant à Tarzan avec une liane et s’écrasant par terre car la liane a cassé (plus de peur que de mal ouf).

– Seconde étape : la petite île de Vieques à 1h de ferry de l’île principale : plages de rêve avec sable blanc, cocotiers et eau à 30 degrés dans laquelle on peut rester des heures. Lisa a découvert les joies du “snorkeling” avec masque et tubas, on a vu des étoiles de mer, Gael a caressé une grosse tortue et on s’est pris pour les poissons Nemo et Dorie du film Nemo lorsqu’on s’est retrouvé entouré de méduses et qu’il a fallu slalomer pour leur échapper (petit moment de panique quand même mais ça va). Mais le summum de cette étape a été la balade de nuit en canoé kayak dans la baie bioluminescente de Vieques : c’est une baie qui contient des microorganismes émettant de la lumière lorsqu’ils sont agités – bref à chaque fois qu’on pagaie ou qu’on met sa main dans l’eau, l’eau s’illumine. Je vous mets les images ici, ça parle mieux que les mots. Et comme a dit Maya à cette occasion : “c’est trop cool”.

– 3ème étape : une autre toute petite île de Puerto Rico, Culebra. On a rejoint cette île dans un mini avion où nous étions les seuls passagers, Lisa était à côté du pilote et nous juste derrière. Pour le pilote qui fait l’aller retour 4 fois par jour, c’est un truc super normal, mais pour nous, c’était certainement l’un des grands moments du séjour (même si ça n’a duré que 10minutes).  La vue est spectaculaire, et les sensations également (petit pic d’adrénaline quand ça secoue, et quand il atterrit juste à côté de la route!!!). Culebra est une toute petit île réputée pour sa Playa Flamenco, l’une des 10 plus belles plages du monde. Et on confirme, on s’y est fait un coucher du soleil quasi tout seuls, c’était magique. Les fonds sont magnifiques aussi : on a vu des raies, des oursins géants, des poulpes, plein de beaux gros poissons, des bernards l’hermitte par centaines…

– Dernière étape : San Juan, la capitale qui possède une vieille ville magnifique. On s’était pris un resort sympa, les piscines avec toboggans ont beaucoup plus aux filles, mais bon ça n’avait pas le charme des petites îles et B&B d’où on venait!

On est rentré heureux, reposés, dépaysés et cramés de ce beau voyage.

3 jours après, c’était la rentrée.

Best of 2014 … so far

Les mois filent, il reste peu de temps pour écrire mais me revoilà au clavier pour quelques nouvelles du front new yorkais. Voici quelques petites vignettes de notre vie new yorkaise.

Les vacances

Entre le ski en février à Briançon et la Vallée de la mort en Californie en avril, on a bien occupé ce 1er semestre 2014.

Comme on aime les paris fous, on avait réuni au ski la famille  et les copains Adrien et Camille. Bilan :
6 enfants de 18 mois à 6 ans, 8 adultes et 2 chiens. Une sacrée équipée quoi. Les filles se sont éclatées sur les skis, Lisa en mode speedy gonzales a décroché sa 1ère étoile, Maya a elle découvert les joies du club piou piou avec Alexandre, mon petit filleul, et a obtenu son ourson grâce à sa maîtrise parfaite du chasse neige.
Quant à nous (les grands), on a dévalé les pistes de serre che dans des conditions idéales (neige fraiche et soleil), on s’est relayé pour garder les plus petits (j’ai ainsi pu profiter de ma nièce Jeanne en tête à tête) et on s’est rempli de fromage sous toutes ses formes pendant une semaine !

La Vallée de la mort et Vegas en famille en avril ont été également très dépaysants : on a découvert le délire de Vegas, une ville perdue au milieu du désert qui offre le pire (les casinos, le mauvais gout généralisé, le kitsch des attractions) et le meilleur (la piscine géniale dans notre hôtel, quelques attractions vraiment réussies, comme Le petit Venise,  de supers restos).Mais le point fort de cette escapade dans l’Ouest a clairement été la Vallée de la mort : à 2h de voiture de Vegas, on s’enfonce dans un désert qui porte bien son nom (35° en avril, on imagine en été..), avec des paysages fous : des roches rouges, en passant par des déserts de sel et les dunes de sable géantes, où on a vu le soleil se coucher et la lune se lever – magique.

Juin est aussi un chouette mois à NY : l’été est là mais la chaleur n’est pas écrasante.

On en profite pour faire des WE dans la campagne autour de NY avec les potes : camping dans les Catskills (assez roots je dois dire, car même si Maya fait 1m de haut, elle prend TOUTE la place et passe son temps à m’engueuler parce que je m’étale trop – hum), WE à la plage dans le Connecticut.

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Fanny Ardant et moi (comme dirait Vincent Delerm dans sa chanson)

Mes nouvelles fonctions m’amènent régulièrement à devoir recevoir des réalisateurs/réalisatrices ou des acteurs/actrices à New York

Alors oui au début, ça fait kiffer : qui n’a pas rêvé de se retrouver à dîner avec  Mademoiselle Deneuve (comme elle se fait appeler) ou dans la même voiture que Fanny Ardant ou encore à papoter dans une soirée avec François Ozon ? Mais croyez-moi l’envers du décor est moins glamour. Voici quelques petites leçons apprises sur le tas :.

  • Les stars n’ont JAMAIS de carte bleue sur elles. Principe de base. Elles ont certainement des comptes bancaires bien plus fournis que le mien, mais c’est toujours MOI (enfin Unifrance) qui dois payer. Et même si elles disent qu’elles vont faire attention avec le mini bar par exemple, leur notion de « faire attention » n’est pas tout à fait la même que la nôtre.
  • Les stars ont besoin de baby-sitter 24h sur 24. A croire qu’elles ne savent plus être autonomes. Même en ayant l’expérience de 2 enfants en bas âge à gérer, je n’étais clairement pas prête. Entre le pansement qu’il faut dégainer pour  celui qui se fait mal avec une enveloppe et qui hurle qu’il pisse le sang (bof, ça saigne un peu quoi, et à lui je ne peux pas lui faire un bisou qui fait partir les bobos), en passant par la climatisation qu’il faut arrêter dans la chambre d’une autre car « les climatisation je n’y comprends rien et je déteste » (ben t’appuies sur le bouton off, quoi), tous les petits détails du quotidien que 99% des gens gèrent sans même y penser, deviennent problématiques.
  • Malgré les désagréments, il y a quand même toujours des moments mémorables avec  les acteurs/réalisateurs. Fanny Ardant appelle ainsi le fort désagréable  officier de l’immigration américain qui la retient à l’aéroport  « Ducon » en se disant que le pire truc qui puisse lui arriver c’est de reprendre le prochain avion pour la France (combien de fois ai-je rêvé de faire cela, sans pouvoir le faire évidemment, car moi, il faut bien que j’y entre aux USA) ; Catherine Deneuve, elle, se prend au jeu dans une rue de New York et pose en tenue chic avec 2 jeunes Blacks américains n’ayant aucune idée de qui elle est.

Mes filleuls

J’étais déjà très fière d’être marraine d’Alexandre, le fils d’Adrien et Camille, bientôt 5 ans, et avec lequel on a passé la semaine au ski. Un petit gars espiègle, sympa et drôle et qui s’est entiché de Lisa pendant le séjour briançonnais (ils se tenaient la main tous les 2 et se racontaient des petits secrets).

Me voilà désormais marraine d’un 2ème petit bonhomme : Evan, le cadet d’Emeline et David, presque 3 mois, et une bouille à tomber par terre.

Voilà, vous l’aurez compris : je suis trop fière de mes filleuls. J’ai Hâte de  les voir grandir !

Les filles

Maya et Lisa continuent à pousser à la vitesse grand V.

Maya, 4 ans, est désormais une petite fille très affirmée, qui a un avis sur tout. C’est une vraie pipelette qui essaie régulièrement de nous rouler dans la farine (« maman, je peux pas manger le brocolis car j’ai très mal à la gorge. Mais je vais manger le chocolat car ça ça fait du bien à ma gorge » – ben voyons). Elle passe d’une langue à l’autre sans problème et adore jouer avec ça. Elle adore dessiner, découper, coller (on peut la suivre à la trace avec les petits bout des papier qui jonchent le sol) et elle fait des dessins de bonhommes très élaborés (les femmes ont même des seins sur ses dessins, c’est dire si elle pousse le détail loin). Elle a une passion pour les déguisements (de spiderman, en passant par les robes de princesses), dés qu’on arrive à la maison, elle se met à poil pour enfiler un costume. Elle est dans une phase « memory card »  et donc on passe notre temps libre à jouer à ce jeu où elle excelle ! Quand elle pleure, c’est le drame intersidéral, et sa grande expression, quand on lui demande de se calmer, c’est : «  mais j’arrive pas à arrêter de pleurer » ! Elle est aussi en plein complexe d’Œdipe et m’explique donc que quand elle sera grande, elle se mariera avec papa et que moi je pourrai me marier avec un de mes copains… Enfin, quand je viens de la disputer et que dans sa grande grâce elle me pardonne cet affront que je lui ai fait, elle me sort : “c’est pas grave maman, je t’aime encore et tu es encore très jolie.” Elle réfléchit aussi beaucoup, et commence toutes ses phrases philosophiques par “in real life”.  La dernière en date : “in real life, people are scared of dying”. Quand je lui ai demandé, sidérée, qui lui avait raconté cela, elle m’a répondu “c’est mon cerveau qui pense”. Soit!

Lisa quant à elle a mis un petit pied dans la pré-adolescence (déjà !!): quand on lui pose une question qui lui paraît évidente, on se prend des « are you kidding me, mom ? » (tu rigoles, maman ou quoi ?), qui nous laissent pantois (et nous font hurler de rire intérieurement car avec son parfait accent américain, c’est quand même très drôle). Et elle lève les yeux au ciel quand quelque chose la saoule (je crois qu’elle a chopé ça de moi, faut que je me contrôle !). Des fois quand je l’écoute avec ses amis, j’ai l’impression de regarder un épisode de Friends, la fameuse sitcom américaine de notre adolescence. Elle finit haut la main son année de CP (1st grade ici), dans sa classe bilingue : elle sait lire dans les 2 langues, et apprend à écrire  en français et en anglais. Les copains deviennent hyper importants : les jalousies entre filles, les copines qui viennent dormir à la maison , les amoureux qui commencent à compter, les ruptures (un jour elle me dit : Andrea broke up with me – et après elle me demande : ça veut dire quoi break up au fait?). Elle fait plein d’activités après l’école, du taek won do, en passant par un cours d’art, de théâtre, de piano et de foot. C’est toujours une grande fan de cinéma,  aussi fan des parapluies de cherbourg que de spiderman et west side story. Elle adore toujours autant les animaux, notamment les insectes et tout ce qui est mou et rampant : les crapauds, les asticots etc. On a même ramené des têtards chez nous du WE camping, je ne sais pas ce qui m’a pris de dire oui. Globalement elle n’a pas peur de rien (sauf peut-être de l’eau, qui n’est clairement pas son milieu naturel mais cela va beaucoup mieux), c’est vraiment une aventurière née, contrairement à sa sœur, qui prend toujours le temps de bien observer les choses avant de se lancer.

Voilà quelques petites nouvelles de la famille Monziaudi (comme certains nous appellent ici!)

Et quelques photos du désert qui entoure Las Vegas :

et le ski a Briancon :

…en deux parties :

Bonne Année 2014

Difficile de reprendre la plume après des mois de silence!
Mais l’année 2013 fut riche en événements et émotions de toutes sortes, ce qui a laissé peu de temps pour écrire.
Alors, à l’heure des bilans, voici quelques temps forts de notre année 2013
– avec la carte verte en poche depuis janvier dernier, nous avons chacun décroché un nouveau job. Adeline, promotion du cinéma français  aux US. Gaël, développement informatique dans une boîte de finance. On s’éclate tous les 2!

– depuis août 2013, nous voilà les heureux propriétaires d’un petit bout de Manhattan, dans un quartier super sympa du sud de Harlem. On vous passe les étapes plus que mouvementées pour obtenir un prêt aux USA doublées de la pression de l’Université de Columbia qui voulait qu’on quitte notre logement le plus vite possible. Enfin, après 4 mois de bataille, Gael a signé l’achat le 5 août. Déménagement dans la foulée, puis cassage de mur, peinture, construction d’un lit superposé de A à Z (un rêve de gael depuis toujours!), pose du parquet, mission ikea et montage des meubles. Début octobre, nous étions enfin bien installés dans notre nouveau chez nous.

– Autre temps fort de 2013: 2 mois de séjour en France cet été pour les filles et moi, en mode découverte des régions! Montbazin dans le Languedoc avec la famille et les copains Adrien & Camille et Emeline & David et tous les petits, puis Saint-Raphael, Tours, Paris, Briançon, et enfin Carghèse en Corse. Lisa a pris moult cours de natation et sait (presque) nager, Maya s’est prise d’amour pour les poneys,

Lisa a fait sa 1ère via ferrata et 1ère vraie randonnée à Briancon, et les filles ont fait une cure de plage, châteaux de sable et beach volley.

– 2013 fut aussi riche en visites familiales! Brigitte et Jean-marie au printemps, Aurélien, Dorothée et petite Jeanne en octobre et Dominique, Robin, Camille et Michel pour les fêtes de fin d’année dans la grosse pomme!
– Au menu des WE entre copains, mention spéciale au WE camping dans les Catskills avec nos potes américains Claire & Kevin, et Thankgiving avec Baptiste et Claire dans une maison au bord d’un lac glacé.
– Lisa finit l’année complètement édentée après avoir perdu 4 dents en un mois! Après

que la petite souris soit passée plusieurs fois, elle nous a sorti un jour que nous avions du perdre beaucoup de dents puisque nous avions plein d’argent (plus de $10)…. Euh, c’est un peu plus compliqué que cela!! Elle a appris à lire et écrire en anglais et en français, fait de la danse et a commencé le piano. Elle découvre aussi les joies du codage informatique avec son père.

Elle a toujours la même passion pour les films et on se régale en revisitant avec elle tous les classiques : Singing in the rain, la Prisonnière du désert, Retour vers le futur, Edward aux mains d argent, Les Demoiselles de Rochefort…
Lisa apprend aussi que l’amitié  c est compliqué, que les copines peuvent être teigneuses, et que c est difficile de résister à la pression des pairs (et ce n’est que le début). Et elle a des airs de pré-ado qui nous laissent parfois pantois, ça promet (en mode, vous me saoulez les parents avec vos réflexions….).
– Maya est entrée à l’école en septembre, avec ses supers copains Thomas et Sofia (ces 3 la sont ensemble depuis qu’ils ont 4 mois et sont inséparables!). Elle adore sa nouvelle maîtresse, la merveilleuse Mrs Mir, sait écrire son nom, ainsi que papa, maman, Lisa, fait de superbes bonhommes, adore peindre et danser, et comme Lisa au même âge, ne jure que par les robes et les princesses.
Je finis la ce post qui aurait pu être 10 fois plus long, bien sûr. 2013 aura été une folle aventure pleine de rebondissements, on est donc heureux d’entrer en 2014 pour savourer tout cela!
Comme chaque année à la même date, je pense, bien sur, à tous ceux qui sont partis trop tôt, et surtout à ma mère.
11 ans que tu es partie maman. Pas un jour sans que je pense à toi. Les filles me posent beaucoup de questions sur toi, on regarde des photos ensemble, je leur raconte des petites histoires de ma jeunesse (elles sont notamment très friandes de toutes mes bêtises!!). Elles auraient aimé te rencontrer, comme le résume si bien une phrase que m’a dite Maya, juste après que je lui ai acheté de nouvelles bottes: “mais maman, moi je voudrais lui montrer mes nouvelles bottes à ta maman!”
Sur ce, nous vous souhaitons une magnifique année 2014 à tous!

Le Far-West

Après plus de 3 mois de silence, je reprends la plume. Il faut dire que ce début 2013 fut riche en évènements. Au menu des nouveautés :
– une belle carte verte pour Gaël grâce à ses qualités de « Alien with extraordinary abilities » (rien moins que cela, les américains n’ont pas peur des mots !) ;  ET par ricochet pour Lisa et moi, ce qui fait de nous désormais des « permanent residents ». Fini le stress du renouvellement des visas, finies les longues queues pour passer l’immigration  en arrivant aux Etats-Unis, à nous l’Amérique !
– Un nouveau boulot pour Gaël qui a lâché la recherche universitaire pour les beaux yeux de la recherche technologique dans une boîte de software/finance.

Pour nous remettre des émotions de ce début d’année bien chargé, nous avons pris 10 jours de vacances en Arizona avec Brigitte et Jean-Marie, l’oncle et la tante de St Raphaël qui avaient traversé l’Atlantique pour nous rendre visite. L’Arizona, cela faisait 5 ans que je fantasmais dessus : la conquête de l’ouest, les cactus, les cowboys. Et bien nous n’avons pas été déçus.

Nous avons attaqué le voyage par le Grand Canyon. Comme c’est les Etats-Unis, il nous a fallu quasiment 20h pour rallier le Grand Canyon. 6h d’avion (presqu’aussi loin que la France) pour atterrir à Phoenix, capitale de l’Arizona, en plein milieu de la nuit. Puis récupération de la voiture (évidemment le mini van réservé 3 mois auparavant n’était PAS disponible, d’où l’intérêt de réserver n’est-ce pas ??!). Puis atterrissage dans un motel miteux à côté de l’aéroport. Quand je dis miteux, c’est un faible mot, c’était franchement dégueulasse : draps crasseux, serviettes douteuses, quelques poils (pubiens ?) qui se baladaient à droite à gauche. Quand j’ai commencé à râler auprès du concierge, celui-ci m’a répondu : « it’s a question of culture » (comme si  les gens en Arizona ne savaient pas ce qu’était une machine à laver) puis a fini par un « Calm Down, Madam, and God Bless you », qui m’a rendue encore plus hystérique. Surtout quand j’ai découvert quelques heures plus tard que Lisa s’était chopée des poux manifestement dans cet hôtel.

Ca commence bien les vacances ! Après cette nuit terrible, notre petite troupe n’avait pas fière allure quand on est reparti en voiture pour 3h30 de route. Mais dés qu’on a vu le Grand Canyon, tout a été oublié. Les images parlent mieux que les mots à ce stade, et même les images paraissent faibles par rapport à ce qu’on voit. On a passé la nuit sur place, on s’est baladé au bord du canyon puis on a fait une incursion dans le canyon lui-même, très impressionnant, vertigineux. Ensuite départ pour Tucson, dans le Sud de l’Arizona, à 2h de la frontière mexicaine. Nous avions fait un échange de maisons entre Tucson et NY.

A nouveau 6h de route, avec des paysages sublimes autour du Canyon, désertiques, montagneux, desséchés. Pour la première fois depuis 5 ans, j’ai conduit, sous les encouragements de mes filles qui n’en revenaient pas (elles pensaient que les mamans, ça ne conduisait jamais). J’ai fait faire quelques attaques cardiaques à Gaël,mon copilote de choc qui enfoncait frénétiquement son pied dans la moquette du côté passager, mais enfin l’un dans l’autre, j’ai conduit sur les routes de l’Ouest et ça c’était kiffant. Arrivée à Tucson au milieu de la nuit, la maison est charmante, entourée de cactus et on y est pour une semaine, les vraies vacances commencent.

Au menu de ce séjour dans l’Ouest :
– Le désert de Sonoran, avec ses cactus qui se dressent vers le ciel, ses vols de faucon, son aspect désertique. Le soleil cogne dur et l’air est sec sec sec, on ne transpire pas une goutte, c’est trop bizarre.
– Les anciens studios de tournage de Tucson où ont été tournés plein de westerns, dont Rio Bravo et plus récemment Wild Wild West avec Will Smith. Les studios sont magnifiques, on s’y croit complètement, entre les saloons et les danseuses, les combats aux pistolets, les reconstitutions de scènes mythiques de films et de cascades hollywoodiennes, les exploits au lasso, les vieilles locomotives. Les filles sont aux anges, et nous les grands aussi. On en redemande.
– La ville de Tucson sans aucun intérêt : on erre pendant 1h avant d’échouer dans un petit bar sympathique pour siroter une bonne margarita.
– Les Canyons des alentours avec baignades dans les petites rivières.
– On profite également à fond de la piscine et du jacuzzi du lotissement, en extérieur et avec vue sur les palmiers et les cactus. Lisa met la tête sous l’eau (un peu) mais déteste toujours autant ça, Maya par contre est comme un poisson dans l’eau et déteste qu’on la tienne.
– Soirées barbecue bien arrosées : on fait une orgie de bœuf grillé, et de Merlot cailfornien, c’est bon les vacances.
– Brigitte voulait manifestement parfaire sa connaissance du système américain, donc elle tombe malade, se retrouve avec une sinusite carabinée et finit donc chez le docteur qui la déleste de quelques bonnes dizaines de dollars en échange de médicaments salvateurs !
– On fête aussi les 3 ans de Maya, qui est fière comme pas possible. « C’est my birthday » répète-t-elle en boucle. Que le temps passe vite ! C’est maintenant une vraie petite fille qui adoooooore faire tourner ses robes (comme sa sœur) et ensuite saluer majestueusement l’assistance.

Les vacances se finissent, on rentre à NY et on profite encore quelques jours de Brigitte et Jean-Marie. On essaie de leur faire aimer la Grosse Pomme, ce n’est pas toujours facile,  mais la soirée club de jazz les laisse conquis.

Les filles reprennent le chemin de l’école, Lisa raconte à ses copines médusées qu’elle a fait la chasse aux œufs de pâques dans le Grand Canyon (bon c’est pas tout à fait ça, mais pour la légende, c’est vrai que c’est sympa). Voilà le récit de nos vacances !

Et un lien vers de nouvelles photos :

Et pour les courageux, la version longue de l’album photo :

La photo de la semaine (7) : Portrait, Punie

Pour ceux qui auraient loupé ca sur nos albums photos de Google+…

Portrait de Lisa, dessiné par son Père:

Portrait de Gael, dessiné par Lisa :

Lisa a été sévèrement punie !

🙂

Des nouvelles automnales

Salut c’est Maya. Cela fait un petit bout de temps que je n’ai pas écrit mais les journées filent à une vitesse de dingue à la crèche.

Alors quelles sont les nouvelles de notre côté ? Lisa a fait sa rentrée à l’école, et découvre les joies de lire et d’écrire, en français et en anglais, et elle se débrouille plutôt bien je trouve.  Elle prend tous les matins son petit schoolbus jaune, comme une grande, ça m’impressionne vachement. Elle a aussi perdu 2 dents de lait, un peu gore je dois dire, la dent qui s’en va, mais elle, elle était fière et  ravie. Et puis la petite souris est passée pour son plus grand bonheur. Enfin je dis la petite souris, mais bon, Lisa, elle sait bien que cette souris, c’est papa et maman. Elle leur a demandé direct un jour, genre : « la petite souris, c’est vous en fait, non ? ». “Euh ben oui”, a répondu maman penaude. « Et le Père Noël aussi, non ? ». “Euh ben, euh” a répondu maman. Ca c’est la faute de mon oncle Aurélien : l’an passé il s’était déguisé en Père Noël à Briançon, mais il avait sa barbe qui se cassait la figure tout le temps, alors Lisa, ça, ça l’a fait cogiter, un Père Noël avec une barbe branlante, c’est pas sérieux.
Tout cela n’est d’ailleurs pas pour déplaire à papa qui ne comprend pas bien pourquoi on s’évertue tant à faire croire à des gamins qu’il y a “un vieux barbu dans le ciel (ou au Pôle Nord) qui pense à eux et juge leurs actions afin de determiner la nature des cadeaux au moment du bilan annuel”… être un gentil humain, ca doit pouvoir venir d’un autre type de réflexion, non mais!

De mon côté, plein de nouvelles aussi : j’ai lâché ma tétine en septembre, je dors dans un lit de grande fille, je suis (presque) propre, et je dis plein de phrases, en français, en anglais, en franglais (I want manger, I want dodo…), avec les mots dans tous les sens, mais l’un dans l’autre papa et maman me comprennent. J’adore faire de la peinture, découper, jouer avec mes bébés, faire la dînette.  Surtout surtout, j’adore faire semblant qu’il y a un lion qui m’attaque, alors je marche à pas de loup en disant chuuuuut, pour ne pas qu’il me voie. Je suis super polie, je dis toujours des grands « merci » et des grands “pardon”, et quand Lisa s’excuse pour un truc pas sympa qu’elle m’a fait, je lui réponds, très cool, « c’est pas grave ». Le matin, en me réveillant, je demande toujours : “as bien dormi, papa? as bien dormi, maman?”.

Globalement, Lisa et moi, on continue à bien rigoler ensemble, quand Lisa n’est pas là, je tourne en rond comme un lion en cage. On joue beaucoup à la maman et à la petite fille toutes les 2, Lisa c’est ma maman et elle m’appelle « chérie », c’est trop fun. Bon on se chamaille aussi non-stop,  ça dégénère souvent,  et ça rend dingues papa et maman de nous entendre hurler.

Côté actualités des Etats-Unis : on peut dire que les 2 dernières semaines ont été intenses ! On s’est pris un bel ouragan en pleine tête, et autant Irène, c’était du pipi de chat, autant Sandy nous a bien décoiffés. Enfin, je dis nous, mais de notre côté on a plutôt été épargnés, les hauteurs de Manhattan ont bien résisté. C’est le Sud de la ville  qui a trinqué, les gens se sont retrouvés sans électricité, ni eau, avec des stations de métro littéralement submergées. Certaines parties de New York et du New jersey ont été ravagées.
Bilan des opérations : des vacances forcées pour Lisa  car les écoles sont restées fermées pendant une semaine et un étudiant français que nous avons hébergé chez nous quelques nuits car le pauvre s’était retrouvé sans logement du jour au lendemain.

Et enfin, la ré-élection de Barack Obama cette semaine. Pas que son bilan soit positif en tout point, mais quand on voit l’état du Parti Républicain, qui vante les vertus du libéralisme côté économique, et les dénonce côté mœurs, on ne peut qu’être effrayé : que la question de l’avortement soit un des thèmes clés de la campagne est déjà effarant en soi pour un Français (surtout à côté des guerres, du chômage et de la pauvreté), mais quand en plus on entend d’ardents républicains expliquer que les viols relèvent de la volonté divine (qu’ils sont vilains ces dieux!), ou encore qu’aucun enfant ne peut naître d’un viol (car le corps de la femme va spontanément se protéger, ben voyons), là on tombe carrément à la renverse. Bref, je m’enflamme, mais bon aucune femme, si jeune  soit-elle, ne peut laisser passer ça, pas vrai ? En tout cas, cette dernière ligne droite de la campagne a bien passionné Lisa, qui s’est révélée une ardente défenseuse de Barack Obama : elle voulait qu’on lui envoie des messages pour lui dire qu’on le soutenait, et in fine elle  très déçue qu’il ne soit pas présent dans notre salon à nous pour nous annoncer qu’il avait gagné.

Allez ciao et à bientôt!

L’école des grands

Aujourd’hui, 6 septembre 2012, Lisa a fait sa rentrée dans l’école des “grands”.

Aux Etats-Unis, l’école commence officiellement à 5 ans, c’est le Kindergarden, et c’est aussi symbolique que l’entrée en CP chez nous.  On a trouvé une école publique billingue français-anglais  (3 jours complètement en français et 2 jours complètement en anglais, avec la même maitresse) avec un chouette programme après l’école (qui finit à 15h) : Lisa va pouvoir faire danse, théâtre, cours de cuisine et robotique.  J’insiste sur le côté public car depuis 4 ans, on se ruine à payer des crèches privées – aux USA en effet, l’école n’est obligatoire qu’à partir de 5 ans donc aucune structure publique n’est prévue avant cet âge.

Bref, ce matin, Lisa était excitée comme une puce, elle avait mis sa plus jolie robe et fourré toutes ses affaires de classe  dans son super sac-planètes,  dont un énorme classeur blanc qui m’a paru démesuré pour un enfant de 5ans, mais bon on ne discute pas la liste des fournitures scolaires.

Nous sommes arrivées toutes les 2 à l’école en gambadant et avons été introduites dans le réfectoire où on rassemblait les enfants par classe. Et là, petit choc: c’était la jungle! Des enfants entre 5 et 12 ans qui couraient partout et qui semblaient gigantesques par rapport à ma crevette, des parents exténués par 2 mois de vacances et qui n’avaient qu’une hâte, laisser leurs mômes aux institutions pour qu’elles s’en dépatouillent, d’autres parents terrorisés à l’idée de laisser pour la 1ère fois leur précieux rejeton, des petits qui hurlaient….

Lisa a perdu une bonne partie de son panache (et moi aussi) et je l’ai vue disparaître vers sa classe avec un air terrorisé, genre le petit chat de Shrek qui a peur et qui lève ses grands yeux noirs d’un petit air suppliant. On s’est retrouvées avec 3 autres mères françaises, le menton tremblant, dans le réfectoire, avec toutes les angoisses de môme qui remontent à la surface.  On s’est rassurées mutuellement, genre “ta fille, ça avait l’air d’aller, toi, hein!” (ah bon, tu trouves vraiment????).

Ensuite on a tourné comme des lions en cage pendant2 heures, car cette rentrée ne durait qu’une demie-journée (certainement plus pour ménager les parents que les enfants). Et finalement, on était tous là à la sortie des classes pour attendre notre progéniture, comme si on allait nous annoncer un verdict terrible. Et finalement Lisa est sortie, m’a vue et a lâché un grand sourire. Ouf, on avait survécu à cette première journée!

Honnêtement, je ne pensais pas que cette première vraie rentrée me ferait un tel effet. J’ai essayé d’expliquer à Lisa pourquoi j’étais émue, je lui ai sorti des phrases genre “je ne t’ai pas vue grandir, c’est fou”, ce à quoi elle m’a répondu en toute logique “ben maman, tu dis n’importe quoi, tu m’as vue grandir enfin, t’étais là tout le temps” – euh oui c’est vrai. Bon, bref, j’ai arrêté les figures de style mais j’ai pensé en moi-même que le temps filait vraiment vite et que c’était un grand bonheur de voir grandir nos tout-petits.

Je profite de ce petit post pour raconter très vite notre chouette été en France, où nous avons combiné Saint Raphaël (la mer, le sable partout, les sardinades, le rosé, l’école du cirque pour Lisa, la passion des filles pour Cadix, le chien de Brigitte & JM), Paris (la cité des sciences, la fête foraine des tuileres, les piques niques avec les copains et en famille, la virée à Colombes où Lisa et Maya sont tombées raide dingues de leur nouvelle petite cousine Jeanne), l’Auvergne (Concizes est un petit paradis sur terre peuplé de bonne compagnie, de cochonailles, de bonnes bouteilles, et de moutons), Tours (mention spéciale à Lulupark, au zoo de Beauval et à la guinguette des bords de Loire qui ont fait le bonheur des petits et des grands). Nous avons fini par un petit séjour en amoureux au festival du film de Locarno, avec un hôtel romantique au bord du Lac majeur.



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