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L’été de mes 4 ans

Me voilà de retour, en bonne blogueuse que je suis, pour vous raconter quelques anecdotes des dernières semaines.

Tout d’abord j’ai eu 4 ans. Avoir 4 ans, cela veut dire faire une grande fête à la maison avec tous les copains, souffler les bougies, se baffrer de gâteau au chocolat et recevoir plein de cadeaux. Je ne vous raconte juste pas l’état de l’appartement après qu’une horde d’enfants surexcités soit passée par là (mention spéciale au gâteau au chocolat écrasé sur la couette du lit de papa/maman). Bref, on a bien festoyé, et j’ai eu, entre autres, une magnifique trottinette de mon parrain Adrien grâce à laquelle je file comme le vent.

Avoir 4 ans qu’est-ce que cela veut dire? Cela veut dire que je suis désormais une très très grande fille. Je fais du vélo sans petites roulettes (maman a failli pleurer d’émotion la première fois qu’elle m’a vue partir avec mon petit vélo de grande), je sais écrire mon prénom (bon certes je fais le S dans le mauvais sens, mais c’est ma touche d’originalité), je fais des petites additions avec mes doigts et même de tête, je bats papa et maman aux jeux de mémoire (les cartes memory), je maîtrise complètement l’ipad et ses jeux ludiques (angry birds, plant vs zombis, et quelques jeux un peu plus intellectuels tout de même), je compte jusqu’à dix en espagnol. Mais ce que je préfère faire, c’est inventer des histoires – maman pense que je serai une grande réalisatrice de films (ben voyons) parce que je passe mon temps à jouer un personnage, imaginer des situations,  et diriger papa et maman pour qu’ils endossent des rôles aussi divers que variés (la plupart du temps, ils ne comprennent rien, je suis obligée de répéter plusieurs fois, ils se font vieux les pauvres). Mes histoires impliquent des monstres, des sorcières qui volent des voix (j’adoooore la petite sirène), des gens blessés qui nécessitent un docteur très rapidement,  des princes et des princesses…

Avoir 4 ans, cela veut aussi direcontinuer à user la patience de mes parents, mais de manière plus subtile que quand j’avais 2 ans et que je roulais par terre pour manifester mon mécontentement. Alors maintenant plutôt que de hurler, je geins et chouine quand quelque chose me déplait,  ou lorsque je n’ai pas envie de faire quelque chose qu’on me demande, et bien je ne réponds pas, j’ai l’oreille très sélective. Croyez moi, ça leur tape sur les nerfs de manière efficace. Enfin, je passe mon temps à me chamailler avec mes copines parce que je veux toujours être la première. Franchement la vie sans compétition, ça manque de piment, alors du coup, je fais tout pour garder le leadership, quitte à passer pour un vrai bulldozer. Parfois, je me débrouille tellement bien que papa et maman se fâchent vraiment contre moi. Le pire c’est quand ils me disent qu’ils ne sont pas fiers de moi, ou que je me comporte comme un bébé. Je déteste ça et du coup je bombarde maman de “je veux que tu souries maman” pour qu’elle passe l’éponge.

Bref j’ai 4 ans et je suis un grande. D’ailleurs je suis tellement grande que je peux montrer plein de trucs à Maya. Je dois dire d’ailleurs qu’elle a fait plein de progrès récemment cette petite : elle ne marche plus, elle court, elle dit des mots (maman, papa, un mélange de ouais et yeah, encore, non, bye bye : basique mais efficace),  elle veut manger toute seule comme une grande et refuse qu’on lui donne à manger (je vous raconte pas le carnage après chaque repas), elle se dandine au son des chansons des dessins animés de notre enfance (Ulysse 31, Les Cités d’Or), elle se roule par terre en hurlant quand elle n’est pas contente – avec un effet à peu près nul sur papa et maman – autant j’ai l’impression d’avoir pu les avoir quelques fois, à l’époque,  avec mes “tantrums” (comme disent les américains) – autant pour le deuxième enfant, ils sont complètement blindés et ça ne marche pas du tout du tout. Elle fait des bisous, se bat contre moi pour avoir le plus de câlins de papa et maman, adore jouer à cache cache, s’accroche à ses jouets comme une diablesse quand j’essaie de les lui piquer, et finalement a développé un sacré caractère pour survivre en environnement difficile. Bref on se marre et on s’engueule comme n’importe quelles  soeurs et globalement je dois faire le constat que je m’ennuierais énormément si elle n’était pas là!!

D’ailleurs on vient de passer 12 jours de vacances ensemble avec papa et maman et on s’est bien marrés. On a d’abord fait une petite escale dans le Vermont, chez une amie de papa, Sara, qui a une maison perdue dans la campagne, près d’une jolie rivère dans laquelle on s’est baignés (et où j’ai falli perdre pied je dois dire) et non loin d’une ferme incroyable avec des moutons délirants et de vraies poules pour jouer.

Il y avait 4 chiens dans la maison, moi je me suis bien éclatée, mais ma pauvre maman avait une mine terrible, elle était un éternuement sur pattes.  Après cette pause campagnarde, nous avons vite vite retrouvé la ville (au grand bonheur de maman) : Montreal.
On s’est retrouvé dans une superbe maison typique en pierres, en plein coeur du quartie trendy du Plateau, grâce à un échange avec une famille quebécoise : un environnement complètement baby proof, une jolie terrasse avec une petite piscine où Maya et moi pouvions patauger pendant que papa et maman sirotaient un verre de vin en dégustant un barbecue. Bref de vraies vacances. Et la ville est top : un best of réussi de la vieille Europe et du Nouveau Continent. On a sillonné la ville de long en large, le vieux port, le vieux Montreal, la Place des Arts et ses spectales, Le Parc Lafontaine et son resto en plein air, le Mont Royal (qui a donné son nom à la ville) avec son lac aux castors,  ses points de vue magnifiques et ses rassemblements hippies le dimanche après-midi, Chinatown, le marché Jean-Talon dans Little Italy,  le biodôme, sorte de zoo dans l’ancien stade olympique, le bâteau mouche, un labyrinthe géant où papa et maman se sont éclatés (alors que moi, j’ai eu un peu la trouille, je dois l’avouer), bref 10 jours bien remplis au Canada.

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Nous voilà maintenant de retour à New York, mais l’été n’est pas fini! Les copains Cédric, Anne-Laure et leur petite Léna sont venus nous rendre visite pour une folle semaine américaine : balade sur la High Line et dans Riverside Park, Burgers au bord de la hudson ou sushis au Chelsea Market, soirée jazzie au Smoke, ou dans un resto éthiopien (hé oui,  nos chers parents ont osé débarquer au resto un soir avec 3 enfants en bas âge, sous l’oeil un rien exapéré des serveurs – mais grâce à des kilos de snacks et des coloriages à gogo, on leur a à peu près foutu la paix).  Avec Léna, on rigole, on joue, on se fait des câlins, on se poursuit, on se griffe, se tape, se mord, et finalement on s’aime bien. On forme une sacrée bande, quoi. Dommage qu’ils partent bientôt.

Mais en fin de semaine, mamido débarque. Je suis trop contente et papa-maman aussi : à eux les folles soirées new yorkaises!

Un séjour en France fou fou fou!

Le temps file. Déjà plus de 3 mois depuis le dernier post. Et il s’en est passé des choses.

Je passe rapidement sur la fin de l’hiver, qui fut rude (grosses caillantes jusque fin avril), mais aussi festive avec les visites d’Auré et Dorothée en février, puis des copines Christine de Bruxelles et Isa de Paris, puis les cousins d’Orpierre Frédéric et Aurore : de bonnes raisons pour arpenter la Grosse Pomme dans tous les sens, on ne s’en lasse pas !

On a aussi fêté dignement les un an de Maya, avec tous les amis, petits et grands. Maya en a profité pour manger son premier gâteau au chocolat et faire ses premiers pas.

Puis la fin avril est arrivée, date du grand voyage en France.

Et évidemment le scénario catastrophe  s’abat sur nous 2 jours avant le départ : la double otite que Maya se traîne depuis 3 semaines n’a pas bien guéri, et du coup je tombe sur un crétin de spécialiste américain qui a peur des procès et qui me dit : pas d’avion, sinon votre fille sera sourde A VIE !!!! Je vous passe les crises de nerfs, toujours est-il que j’ameute toute la France et après moults avis de spécialistes français et américains, on me confirme que le premier spécialiste a fumé et qu’il n’y a aucun risque réel. J-1 : on décide donc de tous s’envoler, yeah yeah !

C’est donc parti pour 3 semaines de folie : nous commençons par un petit WE en Tourraine avec les potes (Céline, Ronan et petit Lucien du haut de ses 5 mois, Juan et Jennifer) et la famille : Lisa est ravie de revoir mamido, papi et Robin.

Puis marathon parisien chez Camille et Adrien et leurs presque 3 enfants : Alexandre, mon filleul préféré et les jumeaux dans le gros bidon de Camille. Au programme : renouvellement des visas à 7h du mat au Consulat Américain (après que Maya m’ait vomi dessus dans le taxi – j’ai bien cru que les Amerloks allaient me refuser mon visa pour cause de mauvaise odeur potentiellement dangereuse), RDV de boulot, et glandouille régénératrice chez nos super potes.

Puis départ Arcachon pour le GRAND évènement du séjour : le mariage d’Aurélien et Dorothée. La cérémonie est magnifique avec un très beau discours de la Maire. Lisa et Capucine sont scotchées dans leurs belles robes anisées et ne mouftent pas, Maya ne hurle presque pas et moi je verse ma petite larme de grande sœur super fière et super heureuse pour son petit frère (ma tante Brigitte, très prévoyante (et larmoyante), distribue des kleenex !).  Puis direction la ferme de Biscarrosse. Et que la fête commence. Après les sessions photos (on a même eu droit à un rayon de soleil après une journée plutôt pluvieuse au cours de laquelle Aurélien et Dorothée ont dû entendre à peu près 150 fois « mariage pluvieux, mariage heureux ! »), le champagne coule à flot, les papilles sont à la fête, et surtout rires et émotions envahissent la belle salle : discours magnifiques de papa et de la maman de Dorothée, petit film de Marion, la grande sœur de Dorothée, où nous avons la joie de (re)découvrir les jeunes mariés depuis leurs premières heures de vie, folle danse de Margot, la petite sœur de Dorothée, films et chansons décapants des témouines et des témoins et pour finir, la chanson que j’avais composée pour nos amoureux du jour, sur l’air de Gare au Gorille. Après l’ouverture du bal par les tourtereaux (et j’avoue être impressionnée par la maîtrise de la valse de mon frère !), Lisa met le feu sur la piste de danse jusqu’à …. 3h du mat’, stimulée à mort par l’attention que tout le monde lui porte (d’ailleurs dès que cette attention baisse, j’ai droit à un « maman, je veux que les gens me regardent encore ! »). Seul hic de cette mémorable soirée : Maya qui se met à hurler à 5h15 du matin, alors qu’on s’est couchés à 4h45. Il y a des fois comme ça où des pensées infanticides traversent l’esprit…. Bref on est les premiers debout (après avoir été quasiment les derniers couchés), et on erre dans la salle de la fête au petit matin en compagnie des autres jeunes parents qui ont une tête pas possible comme nous, tout en trébuchant sur des corps endormis qui se trainent dans un ultime effort à l’extérieur pour échapper aux bébés turbulents.

Brunch sympathique à base de st nectaire (Maya et Lisa se régalent), de pâté et autres mets délicieux qu’on ne trouve guère outre-Atlantique. Ambiance cool de lendemain de fête, il fait beau, Gaël gratouille la guitare, Lisa se croit dans La Nouvelle Star, enchaîne les chansons et ne veut plus lâcher le micro. On finit par une baignade dans le Bassin d’Arcachon. C’est trop bien. Ca y est, mon petit frère est marié et il y a une nouvelle Monzier dans la famille. Maman aurait été si heureuse.

Nous continuons ensuite notre tour de France, direction Toulouse, chez les Chagrot. L’oncle et la tante de Gaël nous accueillent comme des rois : visite de Toulouse, et boustifailles du Sud-Ouest, on en redemande. Epuisée par les nuits sans sommeil que Maya m’inflige depuis notre arrivée en France, je colle le bébé avec Mamido la nuit, et me fait quelques nuits super réparatrices, bonheur bonheur.

Puis direction Saint-Raphaël où les filles passent une semaine super chouette chez Brigitte et Jean-Marie : poney, plage, manège, la vie est belle. Les cousins Benjamin et Louise sont là et Lisa est ravie d’avoir un copain à qui donner des ordres !! Elle finit le séjour en embrassant Benjamin sur la bouche, la tête penchée sur le côté, comme dans un film et elle me sort : « je fais un bisou comme Dorothée » (référence au baiser de la cérémonie, ouaouh, cette petite n’a pas perdu une miette de ce qui s’est passé !).  Gaël fête dignement ses 31 ans dans un bar à absinthe avec les hommes de la famille.  Quant à moi, je redécouvre les joies de Cannes : journées de RDV intenses sur la Croisette, montées des marches, et champagne sur les plages ou dans les villas sur les hauteurs, ma foi, il y a pire !

Il est temps de rentrer à  NY, home sweet home. Il nous faudra bien 2 semaines pour se remettre de ces 3 semaines de folie.

Notre Bed & Breakfast new-yorkais

La vie est chère de ce côté là de l’Atlantique (je sais, ma bonne dame, la vie est chère partout mais ici, c’est carrément du délire).

Il y a un peu plus d’un an, quand nous avons eu la possibilité d’avoir un bel et grand appart new yorkais via l’Université de la Columbia pour un prix certes  raisonnable au vu des loyers moyens de Manhattan mais néanmoins élevé, l’équation suivante s’est posée : comment faire pour tout payer tout en continuant à profiter des petits plaisirs de la vie?

Après quelques semaines d’intenses cogitations, une solution s’est imposée : nous allions nous lancer dans l’aventure du bed and breakfast. En gros, on a décidé de sous-louer notre chambre et de camper dans le salon quelques jours par mois (jamais plus de 4 jours d’afflilée, c’est notre règle). Pas que l’idée d’avoir des inconnus dans notre piaule nous séduise particulièrement, hein. Mais en étant en Manhattan, on pouvait sous-louer à un bon prix et s’assurer un petit revenu confortable de cette manière.

Avant d’opter pour cette option, j’avais essayé d’autres choses via le fameux site américain “craigslist” basé sur le principe des petites annonces de particuliers. J’ai eu quelques déconvenues dignes d’une mauvaise comédie. Notamment une fois où un type voulait sous-louer l’appart en journée pour travailler, jusqu’à ce qu’il me précise que par “travailler”, il entendait “entertain his lady friend”. Je ne vous fais pas un dessin – en gros notre appart devenait sa garçonnière – charmant. Je lui ai répondu que finalement, on allait en rester là. Après cet épisode, j’ai décidé de passer à un autre site, plus sérieux : www.airbnb.com

C’est un site absolument génial dont le slogan est “voyager comme un humain”. Le principe est simple : des particuliers du monde entier sous-louent des chambres chez eux (ou le logement entier) à des voyageurs. C’est une bonne manière de voyager, pas trop chère, ça permet de rencontrer les “locaux”, de connaître les bons plans restos/sorties, et d’avoir des chambres souvent plus cozy que celles du 2 étoiles standard. Nous on ne voyage plus que comme ça (même pour mes déplacements professionnels, j’utilise ce site maintenant!)

Bref, en septembre 2010, on accueille notre premier couple américain (on a quand même attendu que Maya fasse à peu près ses nuits pour se lancer!!). Voici notre petite annonce : http://www.airbnb.com/rooms/18696. Evidemment, je précise bien quand je suis en contact avec les gens qu’il y a 2petites à la maison, et que parfois ça peut dégénérer, même si généralement les nuits se passent bien.

Et depuis on a vu passer pas mal de monde, des Italiens, des Anglais, des Américains, des Israéliens, des couples, des célibataires, des familles, on a fait toute la gamme, que des gens sympas, qui aiment papoter sans être envahissants et qui ont tous été ravis de notre accueil (les commentaires en témoignent!). Et puis le gros avantage de faire B&B à New York, c’est que les gens s’incrustent finalement très peu car ils sont là pour visiter, sortir, faire la fête, et ont juste besoin d’un bon pieu pour dormir.

On a quand même vécu quelques situations qui resteront dans les annales :

– des situations extrèmes  : Lisa qui nous fait une gastro monumentale une nuit alors qu’on a un couple dans notre chambre.  Croyez-nous, exorter un enfant à vomir en silence est une expérience de l’extrême.
– des situations cocasses : un jeune type qui vient d’arriver se précicipite aux chiottes et en ressort 20 minutes plus tard complètement mortifié parce qu’il les a bouchées, moi j’essaie de dédramatiser tout en lui filant la ventouse parce que bon c’est quand même pas moi qui vais m’y coller. Finalement il les a débouchées tout seul comme un grand.
– des situations dangereuses : une famille arrive avec un bébé de 10 mois. Lisa commence à jouer avec jusqu’à ce que le bébé lui plante ses 2 incisives de devant dans le front, genre attaque de hamster!

Mais on a aussi eu des discussions passionnantes avec de parfaits inconnus sur des sujets aussi variés que la photographie en Angleterre, l’assurance santé aux Etats-Unis, les thérapies psychomotrices chez les enfants, les différences entre les huiles d’olive chères et pas chères (véridique) etc etc…

Et surtout, ça nous a assuré un petit revenu non négligeable depuis quelques mois 🙂

Sous la neige….

Salut c’est Maya.

Ca fait un bail que je n’ai pas pris la plume ! Voici donc quelques nouvelles.

Nous venons de vivre le mois de janvier le plus enneigé à NY depuis des décennies. Autant vous dire qu’on en a bien profité : bonhommes de neige, igloo, et surtout luge à fond la caisse dans les parcs du voisinage. C’est surtout Papa, Lisa,  et maman (dans cet ordre) qui en ont profité, je dois dire que moi, ça ne me faisait ni chaud ni froid ces descentes à toute barzingue, mais bon ils avaient l’air de tellement s’amuser.

Qui dit tempête de neige et grand froid dit aussi beaucoup de temps passé au chaud à la maison. C’est vrai que pour la moindre sortie, il faut 20 minutes montre en main pour préparer tout le monde : entre moi qui subis, inerte ou pire hurlante, l’entassement de couches de vêtements par maman (je ne peux ensuite plus plier aucun membre, alors je reste allongée, les bras en croix) et Lisa qui court partout en criant “j’arrive” et qui n’arrive jamais, les départs de la maison sont toujours un moment de chaos total.

Donc je disais, on a passé pas mal de temps à la maison, à cocooner. Moi ça me va, l’appartement est vaste à explorer et pis maintenant je me mets debout toute seule comme une grande, alors vous pensez, le terrain de jeu est démultiplié. Bon c’est vrai que je me croute quand même régulièrement, mais c’est le métier qui rentre. J’adore aussi danser sur des tubes à la mode, marcher à fond la caisse avec papa & maman (voire courir, c’est tellement excitant), piquer les jouets de ma sœur ou les trucs de grand (appareil photo, iphone, cable usb, miam) et les léchouiller abondamment – tellement plus intéressants que mes soi-disant jeux d’éveil à moi – m’en fous de l’éveil, moi ce qui m’intéresse c’est de jouer à des jeux de grand. Evidemment ça rend Lisa dingue – surtout quand elle fait un puzzle et que je pique les pièces ou me vautre sur le puzzle à moitié fini – trop drôle.

J’ai aussi décidé de  jouer au koala avec maman. Je m’agrippe à elle,  le docteur appelle ça la peur de la séparation, bof, je sais pas, ce que je sais c’est que c’est bien agréable d’être au chaud dans ses bras , et pis de toute manière elle n’a pas le choix, dés qu’elle me pose, je hurle comme si la fin du monde était arrivée. Bon après,   je lui fais oublier mes hurlements en la gratifiant d’un petit sourire tendance vampire (ben oui, j’ai mes canines du haut qui poussent avant les incisives, je vous raconte pas le look),je blottis ma tête dans son cou, et là, je le sens bien, elle fond complètement. Ca ne l’empêche pas malgré tout d’essayer de traverser l’appartement sans que je la voie pour être un peu tranquille – j’ai bien compris son petit jeu, je suis pas sotte.

Quant à Lisa, et bien à part me castagner régulièrement, elle continue de pousser tranquillement : elle se prend pour Picasso avec son nouveau chevalet reçu à Noël et hurle « I love rock’n roll ! » en se dandinant.

Elle tient tête à papa-maman et à ses maitresses (conseil de l’instit : “faites le stock de prozac pour quand Lisa sera ado” ! en rigolant mais bon….) et telle une petite scientifique en pleine expérimentation (c’est de famille), elle teste les limites de la patience parentale. Elle est plus que jamais dans sa phase princesse et pense que « si tu n’as pas une ROBE QUI TOURNE, tu n’es pas une princesse » (donc maman & papa se sont empressés d’acheter quelques bouquins pour enfants qui expliquent que les princesses modernes sont des filles super cools qui entre-autres portent des pantalons). Elle découvre ce que veut dire le verbe mentir et manie assez bien le concept! Elle réfléchit aussi beaucoup au sens de la vie, à la mort et à ce que cela signifie, et est en pleine phase “pourquoi?”, pourquoi auxquels Papa et maman ont parfois bien du mal à répondre, je les vois s’embrouiller régulièrement.

Bon allez, j’ai assez bavardé, je vous laisse et à la prochaine.

Maya, 10 mois, 4 dents, 71 cm, 8kgs

New Orleans

Dimanche 26 décembre : c’est en pleine tempête de neige que nous décollons pour la Nouvelle Orléans! Nous profitons de babysitters à domicile (Mamido et Robin) pour nous échapper 3 jours en amoureux dans la capitale du jazz.

On redécouvre les petits plaisirs des voyages sans enfants : pas de bébé hurlant à gérer  dans l’avion sous les regards horripilés des autres voyageurs, pas de sac à dos-sac à langer géant rempli à ras bord de couches et de biberons, pas de stress quoi, juste le plaisir de regarder des films à la chaîne sur l’Ipad tout neuf de Gaël (merci le Père Noël).

Arrivée en Lousiane. Comme on est fan de la série américaine “Treme” (la nouvelle œuvre de l’auteur de génie de “The Wire”, David Simon),  on a choisi notre bed & breakfast dans Treme (on pousse loin l’identification à la série, je sais), l’un des quartiers historiques des afro-américains, indiens & créoles de la ville. Nos hôtes sont absolument adorables et nous emmènent dés notre arrivée faire un tour en voiture dans la ville.
Premier soir: nous nous plongeons avec délice dans l’ambiance jazzie de Frenchmen Street et atterrissons dans un bar super cozy où nous écoutons Ingrid Lucia chanter d’une voix suave des airs des années 20-30 tout en sirotant un petit cabernet.

Pendant 2 jours, nous arpentons la ville en long en large et en travers : le quartier central historique “French Quarter” avec ses magnifiques façades colorées à l’architecture d’inspiration espagnole, française et anglaise, notre quartier Treme, et ses expos sur les superbes costumes portés par les indiens/créoles pour Mardi Gras, mais aussi pour toute autre occasion (jazz funerals, mariage…), les traces laissées par Katrina dans la ville mais aussi chez ses habitants (le désastre naturel mais aussi politique et social, des milliers d’habitants ayant été abandonnés à leur sort sans eau ni nourriture pendant plusieurs jours). Nous gambadons au bord du Mississipi en pensant à Tom Sawyer, nous nous dorons la pilule au soleil en écoutant du jazz sur la place centrale Jackson Square, nous nous gavons de spécialités locales : le gumbo (une sorte de ragout/soupe aux fruits de mer ou à la saucisse), les plats bu bayou (riz aux haricots rouges et aux crevettes…). Nous faisons la tournée des bars en dégustant des “hurricane” (cocktail géant à la vodka et aux fruits) car l’ambiance de la Nouvelle-Orléans, c’est dans les bars qu’on la trouve. Comme nous le dit un local : “Coz’ that’s what we do in New Orleans : we turn every place into a bar!” (Car c’est ce qu’on fait à la NO : on transforme tout en bars!”).
Et bien sûr nous passons nos soirées à écouter du jazz dans des endroits tamisés aux noms enchanteurs: Three Muses, Spotted Cat, Snug Harbor. Les groupes que nous voyons ont l’air de s’éclater en jouant, les musiciens improvisent en permanence, font des blagues et ravissent leur public qui en redemande.

Malheureusement, le temps passe trop vite : pas le temps d’aller voir les alligators dans les bayous (sorte de rivières marécageuses), ni les anciennes plantations, pas le temps de voir les autres quartiers de la ville, c’est pas grave, on reviendra, car c’est vraiment une chouette ville, avec une ambiance bien à elle.

Une pensée pour toi, maman

Il y a 8 ans que tu es partie….

J’aurais tant aimé que tu sois encore là pour voir tes petites filles grandir : je retrouve dans Lisa ton tempérament de feu et dans Maya tes magnifiques yeux bleus.

Tu aurais bien rigolé en me voyant me débattre avec mes 2 mouflettes, toi qui me disais si souvent quand je râlais contre toi “on verra quand tu seras mère”! Toi qui aimais tant voyager, tu aurais adoré New York, et te connaissant, tu aurais sauté dans l’avion Paris-New York comme si c’était un bus, à la moindre occasion!

Mais voilà, tu n’es plus là, alors la seule chose qui compte maintenant, c’est de me dire que tu serais fière de moi, de nous. Et c’est de continuer à vivre en profitant des grands et des petits bonheurs de la vie, car c’est ce que tu faisais le mieux.

J’espère que je saurai être pour mes filles ce que tu fus, et ce que tu es encore, pour moi…

“C’est juste que….”

“C’est juste que…” ou comment Lisa nous manipule au quotidien. Quelques exemples :

– Lisa ouvre le frigo, s’apprête à attaquer le chocolat, j’arrive à ce moment là, avec un air “pas content” (comme elle dit) : “mais maman, c’est pas que je voulais manger le chocolat, c’est juste que je voulais le regarder”  – et avec avec la variante quand j’arrive 30 secondes plus tard et qu’elle a déjà le chocolat en main :”c’est juste que je voulais le toucher”. Ben voyons, c’est vrai que c’est agréable au toucher le chocolat!!!!

– Lisa met ses bottes sur la canapé, alors que je lui ai dit à peu près 100 fois de ne pas le faire: “mais maman, c’est juste que je voulais mieux m’asseoir, mais après je les enlève”.

– Lisa boude à table, la tête entre ses mains, pour une raison XY, alors que le boudin c’est interdit dans le salon (grande règle de la famille Reinaudi-Monzier. Quand on boude c’est dans sa chambre). Lisa se rend compte que ça va chauffer alors elle relève la tête et avec ses yeux de biche nous sort : “mais papa, c’est juste que j’étais un tout petit peu fatiguée”.

Autre grand classique du moment : Lisa déteste qu’on lui coupe la parole (remarque nous, on passe notre temps à lui dire de nous laisser parler sans nous interrompre) donc dés qu’on ne l’écoute pas (ce qui arrive tout de même assez régulièrement), on a le droit à un “attends maman, j’ai pas fini, écoute moi, je veux te parler”.

Dernier grand classique : le chantage affectif (Lisa a compris que ça marchait super bien) : “mais papa, il faut que tu joues encore avec moi, tu peux pas aller au travail, car si tu vas au travail, moi je n’aurai plus de papa, et je serai triiiiiiiiiiiiiiste”. Evidemment, papa se liquéfie, et joue encore 5 minutes avec Lisa. Elle sait y faire, cette petite.

Bref Lisa grandit vite, se prend pour une princesse (au grand dam de son père qui essaie de lui inculquer, avec assez peu de succès je dois dire, que les princesses et les princes charmants sur leur beau cheval blanc, CA N’EXISTE PAS, et que les sorcières, c’est nettement plus fun!). Elle adore les puzzles, jouer à la guitare avec papa et faire des petites additions sur ses doigts.

Et elle a une véritable passion pour les jeux de rôle. Quelques exemples : “moi je suis le docteur, toi, maman, tu es très très malade, moi je vais te faire une piqûre et toi tu vas pleurer très très fort comme un bébé”; ou encore : “moi je vais courir jusqu’à la porte et je vais dire “c’est moi la première”, toi tu vas courir en disant “non, non, Lisa, c’est moi la première”, OK maman?”.

Quant à Maya, elle a repris la technique de sa sœur et rampe comme un GI américain en pleine mission commando. Elle explore ainsi l’appartement minutieusement et se retrouve régulièrement coincée entre 2 meubles (on se demande d’ailleurs bien comment elle a réussi à s’y faufiler en premier lieu!).  Elle suit Lisa partout (et se fait régulièrement trainer par elle),

elle est toujours aussi hilare face aux bêtises de sa sœur ou aux pitreries de son père,

elle pique les jouets de Lisa ce qui a le don d’énerver sérieusement cette dernière, elle tente le quatre pattes (ou le “trois pieds” comme nous l’a si joliment sorti Lisa qui s’est un peu embrouillée avec les expressions françaises) sans trop de succès pour le moment, elle mange à table avec nous sur sa chaise haute et dévore ses petits pots à toute barzingue, elle commence à sérieusement aimer qu’on s’occupe d’elle et qu’on joue avec elle, et elle découvre l’équation infernale aller à la crèche = choper plein de microbes (et accessoirement les refiler à sa famille – elle nous a quand même fait une pneumonie!!).

La photo de la semaine (4) : Mais où vont les SOS?

Pour paraphraser George Brassens:  “Quand on est con,…. on est con!”

A la conquête de l’Ouest

Samedi 23 octobre au matin : nous nous envolons pour San Francisco pour une semaine de vacances. 6h de vol tout de même, c’est presque aussi long que de rentrer en France. Evidemment Maya décide de profiter de ce voyage en avion pour faire ses dents, sinon ça ne serait pas drôle (39° de fièvre pendant 2 jours, ce qui m’a valu mon incontournable  visite aux urgences de la ville pour me rassurer).

A l’arrivée à San Francisco nous attendent “les Pires ” : 3 potes de prépa de Gaël (Juan et Emilien venus de France, Benoît qui débarque d’Hong Kong) qui ont décidé d’un rassemblement pire que pire dans l’Ouest américain. Me voilà donc bien entourée : 4 hommes et 2 mouflettes…. Vous avez dit vacances?

Grâce à un échange de maisons, nous nous retrouvons dans une baraque spectaculaire :  250m2, des baies vitrées partout, une terrasse sur le toit, un jacuzzi. Un couple de vieux schnocks quinquagénaires richissimes squatte au même moment notre appart new-yorkais. Je dis vieux schnocks car ils passent  leur temps à râler : le matelas futon est trop dur, l’appart trop étudiant/pas assez chic à leur goût (euh ils s’attendaient à quoi??). Du coup, à notre retour de San Francisco, on a la mauvaise surprise de retrouver notre appart pas nettoyé. Morale de l’histoire : on peut être riche, cultivé tendance gauche caviar (ils ont des livres en pagaille dans leur maison) et très très mal éduqué! (mais ce n’est pas un scoop).

Notre rythme des premiers jours est un peu … décalé : les pires découvrent les joies nocturnes de San Francisco, je suis de mon côté levée à 7h avec les petites et ai l’impression d’avoir vécu 3 journées quand ils se lèvent, et Gaël essaie tant bien que mal d’assurer sur tous les fronts! Pas facile d’être papa quand on a ses potes à la maison, haha!
Au programme : glande dans la maison, soirée jazzie chez un copain et  visites tranquilles de San Fransisco : Presidio Park, Golden Gate Bridge, China Town, Financial district, Coït Tower (tout un programme!). La ville est très agréable, avec des vues magnifiques sur l’océan, incroyablement vallonnée  (Emilien et Juan s’entraînent pour leur future progéniture en poussant la poussette dans des côtes à 60% – ils forment une sacrée équipe tous les 2 avec leur costume de garde-forestier). On se régale de bouffe japonaise car il y a un énorme Japan Center à San Franscico et on déjeune dans des lieux hautement cinématographiques comme  Jack’s Grill, célèbre Diner du Faucon Maltais (le bonheur de manger un burger sous la silhouette classe d’Humphrey B.). On profite aussi de la maison pour déguster un bon steak cuit à la perfection sur le grill intégré de la cuisine, ou fumer des cigares en sirotant de la vodka sur la terrasse sur le toit : mention spéciale aux lunettes de soleil d’Emilien et à Juan qui a trop la classe quand il fume le cigare – ce doit être les origines colombiennes (!); quant à Gaël et moi, on repassera pour la maîtrise du cigare : Gaël se retrouve avec un cigare tout machouillé tandis que moi j’abandonne vite fait la fumette après 2 essais peu concluants (étouffement garanti). Bref, on se la coule douce à San Francisco. Même les plans loose ont du charme : l’attente pendant plus d’1h d’un taxi (finalement on s’est rabattus sur un bus), la douche qu’on se prend en allant au resto japonais.

Après le départ de la troupe piresque, nous prenons la route pour découvrir les alentours. 1ère étape : l’Université de Stanford. Le campus est magnifique (avec des statues de Rodin, rien que ça), la route qui y mène très chouette (le fameux Highway 1 longe l’océan Pacifique).
2ème étape : la route des vins. En chemin, on s’arrête à Muir Woods, une forêt avec des arbres d’une taille impressionnante, on continue de suivre l’océan et finalement, on arrive à Sonoma, petite ville viticole charmante, où on déguste vin et chocolat (comme ça tout le monde est content). Le lendemain rebelote, on se pochetronne  à nouveau (mmmh les petits cabernet, merlot, chardonnay et pinot gris) avant de prendre la route de Berkeley, la plus grande université publique du pays (la notion de “publique” équivalant tout de même à un investissement financier de 20 000$ par an…). Berkeley c’était aussi le coeur du mouvement hippie dans les années 60 et on retrouve encore aujourd’hui cette atmosphère babacool  (voire un peu allumée).

Retour à San Francisco et dernier jour de ballades, avec notre pote Nolan, qui nous fait visiter la ville dans sa voiture : brunch dans le quartier gay de San Francisco Castro (on se croirait dans le film Harvey Milk), promenade dans le Golden Gate Park (incroyablement grand et varié) et virée au bord de l’océan.

Il est temps de reprendre l’avion pour aller fêter Halloween à New York!

Les perles de Lisa

Quelques phrases/conversations cultes de Lisa qu’on a envie de partager avec vous.

– La routine du matin, lorsque Gaël la dépose à l’école, et du soir, lorsqu’il est l’heure de faire dodo:  “on fait un câlin bien chaud (elle se blottit contre nous), un câlin du boa (elle nous étrangle en nous serrant dans ses bras) et un bisou”.

– Extrait d’une conversation surprise par Gaël à l’école :
Lisa pleure. Son instit lui demande ce qu’il se passe.
Lisa : “Max said I’m a potatoe”
Instit : “And are you a potatoe Lisa?”
Lisa : “No”
Instit : “so you can go to Max and tell him that you’re not a potatoe, and that you don’t like it when he says you’re a potatoe”.
Lisa va vers Max : “you know what, Max, I’m not a potatoe and I don’t like it very much when you say I’m a potatoe, ok?”
Max ne dit plus rien.

– Lisa marche avec mes talons dans l’appartement, ça fait un boucan d’enfer : “je te casse les oreilles, maman?” me demande-t-elle d’un air ingénu.

– Lisa m’appelle et je la retrouve devant notre miroir – elle sautille et dit : “regarde maman, mes cheveux ils sautent, car moi j’ai des loooooongs cheveux”.

– Conversation téléphonique entre maman (au Chili pour le boulot) et Lisa, plantée devant une carte du monde qu’elle montre avec force gestes  : “maman, toi tu vas prendre l’avion, and après tu vas traverser la rue, and après tu vas ouvrir la porte, and après tu vas être à la maison, and après il y aura papa, lisa and maya, and après ça sera super cool”. (ndlr : le “and” est un vieux reste de la grande époque du franglais version Lisa).

Un post ne serait pas complet sans un échantillon de photos de notre vie new-yorkaise.



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