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September 5th, 2009 by adeline
Après le retour du trek au Machu Pichu, nous prenons un bus de nuit, destination Arequipa, où nous arrivons vers 6h du matin.
Au programme de la journée : visite de la ville, entourée de volcans et marquée par l’époque coloniale : cathédrale, église jésuite et surtout le magnifique (mais terrifiant) couvent de Santa Catalina : on se perd dans les dédales de cette micro-ville, aux couleurs superbes (rouge-ocre et bleu dur) mais qui ressemble étrangement à une prison (les malheureuses bonnes soeurs qui rentraient là-dedans devaient renoncer à tout et tirer un trait sur l’extérieur, famille comprise).
Nous dînons dans l’un des restos les plus trendy d’Arequipa (ça nous change du poulet sec – riz – frites) pour le prix d’un mauvais resto dans le quartier St Michel à Paris, nous nous régalons de coktails fous et de petits plats mitonnés par un chef qui s’inspire de la gastronomie française et péruvienne.
Le lendemain, Gael et moi partons pour notre pari fou du séjour : aller plus haut que l’Europe (donc en gros dépasser les 4807m de notre Mont Blanc national). Nous partons donc avec notre guide Jesus (tout un programme) porter notre croix sur le chemin du volcan El Chachani. On nous monte en voiture jusqu’à environ 4850m. On hésite presque à faire demi-tour vu que notre pari fou est atteint, mais bon ce ne serait pas du jeu :-). On commence donc à gravir la côte qui monte au col du Chachani. Bon c’est vrai qu’à cette altitude, le souffle est court et le moindre mouvement semble compliqué. Ce qui n’empêche pas Gaël de bondir comme un cabri et prendre des raccourcis (avec notre pauvre Jesus qui répète “es loco” = il est fou). 
Après un petit pique nique à mi-chemin, on grimpe la dernière partie bien raide. On sent nettement plus que l’altitude tape sur le coquillard, j’ai la tête qui tourne, mais bon l’un dans l’autre, tout roule. Et nous voilà au col : 5600m. On n’en revient pas nous-même. Gael et notre guide prennent des photos dans tous les sens (à croire que notre ami Jesus venait pour la première fois ici aussi!) pendant que je m’emmitoufle pour échapper à la bise glaciale. Gael essaie, comme partout, de faire l’équilibre, et se rend compte que mettre la tête en bas et les pieds en haut à 5600, c’est pas du gâteau. Voilà donc, pari atteint, on est contents, on redescend.
Dernière soirée au Pérou avec les 4 autres “pouces” avant que nos chemins ne se séparent. Le pisco sour (le délicieux cocktail local) coule à flot pour trinquer une dernière fois.

Puis Gael et moi prenons un bus de nuit pour Ica, et on se pose à Huacachina, petite oasis au milieu du désert, non loin de l’Océan Pacifique. Ca change de l’altitude! Notre petit hotel est fort sympathique, avec une jolie piscine en extérieur. Au programme : glande, bouquin, glande bouquin, et honnêtement ça fait du bien, car jusqu’ici, ces vacances auront été dépaysantes mais guère reposantes! Après les singes,
Gael se découvre une passion pour les perroquets de l’hôtel qui hurlent “ola” toute la journée et essaie, tant bien que mal, de me faire partager cette passion.
On profite quand même de l’attraction locale : le tour en buggy dans le désert. Nous voilà donc harnachés dans un espèce de gros 4×4 au moteur surpuissant, qui va à fond la caisse dans les dunes, on se croirait dans une sorte de Space Mountain relooké à la Péruvienne. Entre 2 tours de buggy, on se prend des décharges d’adrénaline en faisant du surf dans les dunes…. sur le ventre. Sensations fortes assurées.
Le lendemain, nous partons pour Lima, c’est bientôt le départ. A Lima un couple d’exploitants péruviens (Sonia et Mario), rencontrés dans le cadre de mon boulot cette année, nous accueillent comme des rois dans leur maison, nous font visiter la ville en voiture et nous amènent dans un délicieux resto péruvien où nous découvrons (enfin) que le Pérou a une gastronomie digne de ce nom (miam le ceviche, ce poisson cru mariné dans le citron). Cerise sur le gâteau, ils nous font visiter leur salle de cinéma, qui est la seule salle art et essai du Pérou. Une salle qu’ils ont construite dans leur ancienne maison, et qui passe du Godard, du Fellini, et des films pointus récents.
Notre séjour tire à sa fin. Bye Bye Pérou.
Et pour les globe-trotters, voilà aussi un lien vers le site des “Pouce Dos Tres” ! ! !
August 30th, 2009 by adeline
Vendredi 31 au matin : c’est le grand départ! 10 jours de vacances au Pérou, entre potes, sans mouflets!
On rejoint nos amis Céline et Ronan (partis faire le tour de l’Amérique Latine pendant un an) et Charlotte et Sylvain (venus de Paris) à Cuzco, l’ancienne capitale de l’Empire Inca.
Cuzco est une petite ville magnifique, perchée à 3300m d’altitude, où il fait bon se balader tranquillement, siroter des bières ou des matés coca (thé à base de coca, très bon pour le mal d’altitude), et découvrir la bouffe péruvienne dans des petits restos traditionnels ou plus trendy (où l’on mange sur une table qui n’est autre qu’une baignoire-aquarium recouverte d’une planche en verre….).
Dimanche 2 août : début du trek de 4 jours pour le Machu Picchu avec notre guide Persy.
J1 : VTT; on démarre à 4300m d’altitude avec pour objectif de dévaler la bagatelle de 92 km dans la journée. Tout en descente ou presque.
Les 45 premiers kilomètres, c’est du gâteau, on est sur une belle route goudronnée en descente, bref, on se foule pas trop. Après un sympathique pique nique à côté d’une décharge (!! on n’a toujours pas compris pourquoi on nous avait fait arrêter là…), on aborde la partie galère du VTT : un chemin plein de graviers qui secoue les bras dans tous les sens. Ca secoue tellement que ca fait mal dans les mains et dans les doigts, une charmante sensation.
Et ce qui devait arriver, arriva: je me croute, je fais un beau vol plané dans lès règles de l’art, tombe quelques secondes dans les pommes, et finis dans la voiture balai à regarder mes 5 petits camarades lutter comme des fous contre les secouements ininterrompus!
J2 : Petite journée de rando sympathique, on traverse des maisonnettes perdues dans les montagnes, Gael se découvre une passion pour Martin, le singe qui vit dans une petite maison au milieu de la jungle. On se fait quelques décharges d’adrénaline en traversant une rivière dans une tyrolienne un peu vieillotte (notre guide nous rassure en nous précisant qu’un autre guide s’est tué ici en s’emmêlant les pinceaux dans les cordes…. ) et on finit dans des sources d’eau chaudes à faire trempette pendant 2 heures.

2ème blessé du trek : Sylvain se bat contre un crocodile géant pour sauver Charlotte (version officielle de son accident) et se retrouve avec une belle entaille au front.
Et cerise sur le gâteau : nous nous faisons dévorer par d’infâmes petits insectes (qu’ils appellent moustiques, mais à côté, un moustique, c’est franchement sympa), et nous nous retrouvons les jambes, les bras, les mains couverts de petits boutons qui démangent comme jamais. Ces saloperies de bestioles te sautent dessus par dizaines et te piquent immédiatement en laissant une sorte de petite boule de sang sous la peau.
Résultat des opérations: notre séjour sera rythmé par nos encouragements mutuels à ne pas nous gratter, par nos craquages récurrents (genre je vais m’enfermer dans les toilettes pour me gratter à fond pendant 5 minutes), et par le fait que, de retour à NY, et malgré la chaleur, il est impossible pour moi d’envisager de mettre une robe pendant les semaines prochaines!
J3 : vraie journée de rando, avec une bonne bavante pour passer un col d’où l’on aperçoit le Machu Pichu (MP) pour la première fois; nous sommes le 4 août, il est 11h07. En fin de journée, nous rejoignons une gare perdue au milieu de nulle part pour choper un petit train qui nous amènera à Aguas Calientes, au pied du MP. Dans ce train, qui a des wagons pour les touristes et des wagons pour les locaux, c’est la lutte à la mort car il n’y a pas de sièges pour tout le monde. Gael élabore moultes stratégies pour optimiser notre montée dans le train, et au final on se retrouve tous très bien assis pour une jolie balade au coeur des montagnes.
J4 : lever aux aurores, bus pour le MP et découverte du site. Ouaouh, le MP c’est peut être un truc à touristes, mais c’est surtout et avant tout une petite ville inca magnifique perchée entre 2 sommets, redécouverte par un Américain en 1911. On s’attendait à être déçus tellement on en avait entendu parler, et bien non, c’est tout simplement sublime. Et à 6h du matin, bien que nous soyons loin d’être les seuls, nous pouvons quand même en profiter tranquillement.Nous redescendons du site en fin de matinée, et reprenons un train dans le sens inverse. Moment mémorable que ce trajet en train : les 2 personnes qui nous servent une boisson nous offrent aussi un défilé de vêtements en alpaca sur fond de musique disco à fond la caisse… Retour à Cuzco le soir puis départ en bus de nuit pour Arequipa, ville coloniale au sud du pérou, entourée de volcans.

Quelques anecdotes sur ces premiers jours au Pérou :
– la bouffe : nous avons mangé le plat local en quantité: poulet, frites, riz et sa variante avec du boeuf ultra cuit et fin comme une semelle. Mais certainement, le sommet gastronomique de ce séjour aura été le plat typique “El cuy”. Il faut prononcer El “couille”…. vous imaginez notre hilarité et pourquoi gael a fait une véritable fixation sur ce plat: dérivé en cuy grillé, cuy au four, et même soupe de cuy, il s’agit en fait d’un petit cochon dinde. Le plus souvent grillé et présenté comme tel dans le plat (avec la tête, les 2 grandes dents et les petites pattes tendues). Les photos parlent d’elles-mêmes.
– Nous qui rêvions de grasses matinées puisque nous étions sans enfant pendant ce séjour, on a été servis : notre plus grosse grasse mat’ a été …. 6h du matin. En conséquence, malgré toute la bonne volonté du monde, nous, les 6 jeunes plein de dynamisme, n’avons jamais réussi à veiller au-delà de …. 22h30!
– Les Péruviens prennent le temps de vivre, tout est long (et lent), surtout au resto où on est souvent confrontés à des attentes interminables, de quoi tomber raide d’inanition.
– Personne n’a jamais de monnaie ici. Cela donne des situations absurdes dans lesquelles pour récupérer 10 soles (l’équivalent de 3€), on attend 1/2 heure que le barman fasse le tour de la ville pour trouver de la petite monnaie.
La suite au prochain numéro….
Et pour les globe-trotters, voilà aussi un lien vers le site des “Pouce Dos Tres” ! ! !
August 14th, 2009 by adeline
Pascal, Nadine et leurs 2 superbes ados, Quentin et Chloé, sont venus nous rendre visite mi-juillet. Et pour occuper ces 2 ados que les musées et les longues marches emmerdent (et c’est bien normal, on a tous été ados et on se rappelle à quel point les balades en famille, ça pouvait être chiant), il fallait trouver quelque chose avec un peu de piquant : le parc d’attractions de Coney Island.

petit rappel
On avait été à Coney Island en hiver et l’ensemble semblait irréel avec son côté désertique, son vieux parc d’attractions qui semblait à l’abandon et ses russes en toque et en manteau de fourrure qui ne parlaient que russe.
La version estivale du lieu n’a rien à voir : le parc d’attractions (l’un des plus vieux du monde, près d’un siècle) fonctionne à toute barzingue, les plages sont envahies par les Mexicains qui mettent la sono à fond la caisse.
Nous n’avions pas été dans un parc d’attractions depuis belle lurette. Et celui-là a un petit côté vétuste qui le rend assez sympathique (ou flippant selon les attractions, quand on se demande, alors qu’on est la tête en bas sur un grand huit, si les boulons ont bien été resserrés depuis un siècle).
Bref, on s’est amusé comme des mômes, sur des grandes roues, ou des trucs un peu plus costauds, d’où on est sorti avec les jambes flagada et la nausée au coeur….
Autre aspect un peu dérangeant du parc, Coney Island est connu pour ses “freak shows” (galerie de monstre), où comment montrer les aberrations physiques de la nature et en faire de l’argent. Genre, pour $5, vous pouvez vous glisser derrière un rideau pour voir de vos yeux:
– la “femme crocodile, vivante”, (“vivante” est écrit en très gros sur la pancarte),
– la “femme sans tête, vivante”,
– le “rat de 50Kg, vivant”
– la “femme la plus petite du monde, vivante”.
(peu de mecs freak c’est vrai…)
Ce côté exhibitionniste tout a fait assumé met un peu mal à l’aise, tout en ajoutant un petit air étrange au parc qui rappelle la version hivernale…
July 30th, 2009 by adeline
Rien que l’expression fait frémir…. Ici, elle désigne cette phase entre 2 et 3 ans pendant laquelle les enfants en font baver grave à leurs parents…
Vu le caractère bien trempé de Lisa, on s’attendait au pire. Et bien on ne s’était pas trompé 🙂
Lisa nous regarde désormais droit dans les yeux, sourcils froncés, et nous dit “non, non, non” à tout, pour tout, tout le temps. Même quand on lui propose des choses pour lesquelles elle se damnerait (genre du chocolat), par principe elle dit non, avant de se rendre compte quelques minutes plus tard, que ce n’était peut-être pas très judicieux. Quand on lui résiste, elle se jette par terre en hurlant, ce qui en soi n’est pas très gênant lorsqu’on est à la maison, mais devient nettement plus angoissant quand on est chez des amis ou dans un lieu public.
Petit résumé d’une après-midi particulièrement éprouvante : nous allons faire une visite à la nouvelle crèche de Lisa. Lisa, au début, légèrement intimidée (ça dure en général 30 secondes) reste collée à mes basques.
Puis découvre qu’il y a une grande salle de gym avec des vélos et des toboggans. Elle arrache son vélo à un petit gosse un peu mou en lui hurlant “c’est mine”, j’arrive derrière en galopant pour lui dire, “Lisa, il faut partager, you have to share, bla bla”, mais bon elle me toise avec ses sourcils froncés et ses grands yeux noirs provocateurs. De toute manière, l’autre petit gars a battu en retraite, il a eu trop peur de s’en prendre une s’il résistait et s’accrochait à son vélo.
2ème étape : il faut sortir de la salle de gym pour rencontrer tous les nouveaux parents. Evidemment Lisa ne veut pas laisser son vélo. Donc après avoir essayé un rapide passage en force (totalement inefficace), j’entame la phase de négociation : il y a du chocolat dans la salle d’à côté, si tu lâches ce vélo, t’auras du chocolat. Ouf ça marche.
Bon finalement, il reste qu’un malheureux bout de gâteau au chocolat et plein de fruits (“c’est pas bon” me dit Lisa) donc elle ne reste pas calme longtemps.
Alors que tous les autres mômes sont collés aux jambes de leurs parents, intimidés par ce nouvel endroit et par tous ces gens, ma Lisa est déjà en train d’explorer une à une les salles de classe.
J’essaie d’avoir une discussion suivie avec une mère au look pas fun, nos enfants vont être dans la même classe, sauf que le sien a 2 ans, est toujours allaité, et n’a jamais été gardé (elle manque d’avoir une syncope quand je lui dis que Lisa était à la crèche à 3 mois 1/2). Je lui dis “ah les terrible two, pas facile comme âge”, elle me répond, “oh non ça va, machin est vraiment très facile”, bon je me sens un peu con là, avec mon petit bulldozer qui est en train de toucher à tout et qui n’a peur de rien.
Avant que la situation ne se dégrade, je pars à la recherche de Lisa, qui a mis à peu près 150 dinosaures en jouets par terre. Je tente la méthode douce en lui chantant “clean up clean up ” (on range), aucun effet. Je tente la méthode forte : “je compte jusqu’à 3 et je te mets dans ta poussette (elle déteste sa poussette car elle veut tt le tps marcher)”. Je fais “un, deux”, elle s’en tape, je fais “un deux”, elle s’en tape toujours et me regarde avec son air provocateur, j’arrive à “3”, je la chope sous le bras, elle se met à hurler, je la colle dans sa poussette sous le regard effaré des autres parents. Dans ces cas là, les Américains ont en effet cette fâcheuse tendance de vous regarder d’un air insistant, un peu gêné pour vous, un peu arrogant aussi (genre cette malheureuse mère ne sait pas gérer son enfant), et un peu inquisiteur enfin (cet enfant, est-ce qu’il ne hurle pas parce qu’il est martyrisé par ses parents?).
Au bout de quelques minutes de hurlements (hors de la crèche bien entendu sinon je risquerais d’être poursuivie en justice pour mauvais traitements infligés à son enfant!), je dis à Lisa “si tu es gentille, on y retourne. Tu es gentille?” et là elle me répond “non, pas gentille”. Mmmmhhh….. Que faire.
Je rentre à la maison, et là les yeux dans les yeux, après lui avoir donné sa première fessée (j’espère qu’aucun américain ne me lit, sinon je vais définitivement finir en prison…) je lui fais un long discours. Elle comprend que ça rigole pas, mais pas du tout. Elle moufte pas, elle jette quelques regards en biais à son père pour voir s’il y a une sortie possible de ce côté, mais rien.
Puis je la colle dans sa chambre, punie. La porte est ouverte, mais elle n’ose même plus aller dans l’autre pièce où nous sommes. Elle répète “maman pas contente, papa pas content”. Hé hé, effectivement on n’est pas contents. Et je me dis que dans sa nouvelle crèche, ils doivent baliser à mort à l’idée d’accueillir à la rentrée ce charmant petit monstre.
Que dire de plus? Lisa a une très très forte personnalité, avec toutes les qualités de ses défauts (ou l’inverse): elle est autonome, indépendante, exubérante, attachante, chipie, séductrice, elle aime rire, chanter, donner des ordres, elle aime qu’on la suive et déteste suivre (faut la voir avec ses petits copains; comme me le répète souvent sa puéricultrice actuelle à la crèche “elle a pris le leadership de sa classe”) et dans le même ordre d’idée peut s’avérer très “maternelle” quand ses petits copains pleurent ou se sont faits mal (elle fait “ooooooh”, “bébé pleure” et elle va leur faire des caresses et des bisous sur les bobos).
Elle nous fait hurler de rire, fondre de tendresse et perdre notre latin (et notre patience). Ah ça remet en question d’être parent, ça fait réfléchir…. Donc régulièrement, avec Gael, on se fait des réunions au sommet pour déterminer quelle va être la prochaine stratégie (en général, une stratégie marche au début mais ne fait pas long feu… eh elle comprend vite, la chipie).
La dernière réunion a d’ailleurs abouti sur l’adoption d’un décret “Tolérance Zéro pendant une semaine”… Et ça marche très bien !
Et elle n’a que 2 ans…
July 21st, 2009 by adeline
Après presque un an passé à NY, nous commençons à connaître les habitudes culturelles et sociales de ce pays, même si certaines continuent de nous étonner.
Première leçon : l’art d’être invités par des américains (ça nous a pris un an à comprendre ça quand même):
– Premièrement, un américain vous invite toujours chez lui pour une durée donnée: par exemple, brunch entre 11 et 13h ou dîner entre 17 et 19h (ils bouffent tôt les américains, on ne s’y habitue toujours pas). Nous, en bons français, on croit que c’est purement formel, cette histoire de durée limitée, donc on part toujours les derniers des derniers, jusqu’au jour où on réalise que c’est en réalité hyper mal perçu ici de trainer trop chez nos hôtes. Et c’est vrai qu’on assiste, à plusieurs reprises, à des départs massifs et ultra rapides 5 minute avant la deadline fatidique mentionnée dans l’invitation (ce qui serait très mal perçu en France, vous vous imaginez). Bref, après un an de rodage, on a arrêté de passer pour des gros lourds dont on ne peut pas se dépêtrer, et on suit le mouvement, on part en courant avec toute la tribu à H-5minutes!!!
– Quand on se fait offrir des cadeaux pour un anniversaire, c’est très mal vu d’ouvrir les paquets en présence des invités. Il faut les ouvrir après, histoire de ne pas gêner les gens qui ont moins les moyens et offrent de petites choses (ça part d’une bonne intention finalement). Mais bon, nous avec nos gros sabots, on avait envie de tout ouvrir tout de suite ou de voir la petite lueur de plaisir dans les yeux du môme à qui on avait fait le cadeau…. et ben non, maintenant on sait pourquoi les gens n’ouvrent pas nos cadeaux, et ce n’est pas parce qu’ils ne nous aiment pas.
– quand nous sommes invités à un pique nique dans Central Park par nos amis américains, notre premier réflexe c’est d’amener une bonne bouteille de pinard à siroter au soleil couchant. Et bien non, ici, il est interdit d’avoir une bouteille d’alcool ouverte à l’extérieur de chez soi ou des restos. Si on se fait choper, on peut se récolter une grosse amende… Bref, cela donne des trucs absurdes comme, par exemple, de remplir de vin des bouteilles de jus d’orange en carton. Autant vous dire que cela perd un peu de son charme de ne pas entendre le doux “pop” du bouchon et de se faire servir un quart de rouge d’une bouteille de tropicana….
Bon au-delà de ces différences sociales un peu étonnantes, voilà ce qu’on aime aux Etats-Unis:
– le côté cosmopolite de la ville : plus de 100 communautés vivent à NY parlant 120 langues différentes (chiffres trouvés dans la BD “No Sex in NY” de Riad Sattouf, dont je vous conseille d’ailleurs le dernier film Les Beaux Gosses!). Bref, tout ça pour dire que le quotidien est polyglotte ici, et qu’on est confrontés à tous les accents du monde, ce qui donne parfois des situations absurdes (genre je commande un plat par téléphone dans un traiteur chinois, je ne comprends rien à leur anglais à fort accent chinois, ils ne comprennent rien à mon anglais à fort accent français, bref, je me retrouve avce du poulet pané que je ne peux pas manger alors que j’avais commander du boeuf au basilic…. J’exagère à peine). Dans la crèche de Lisa, on trouve facile une dizaine de langues parlées par enfants et parents : espagnol bien sûr, mais aussi russe, chinois, coréen, polonais, hébreu (beaucoup beaucoup d’hébreu), allemand, etc… C’est chouette pour les enfants qui sont confrontés au quotidien à cette tour de babel!
– la gentillesse des gens qui vous abordent dans la rue pour vous aider à trouver votre chemin, s’ils vous sentent perdus. En bon Parisien, on réagit avec suspicion et méfiance au début, on se demande “mais qu’est-ce qu’il nous veut celui-là”, surtout quand il n’a pas la tête de l’emploi (genre un type avec des piercings partout). En fait, non, les gens sont juste sympas pour être sympas, c’est tout, et c’est bien agréable.
– les hamburgers : on ne dira jamais assez à quel point les burgers sont bons ici. Et pis ils font plein de variantes chouettes. Burger au guacamole, burger au bleu, burger à la mozarella, burger hyperprotéiné (avec oeuf et bacon), miam!
– les shows satiriques à la télé, sur les chaines câblées, notamment le célèbre Daily Show avec John Stewart et le non moins fameux Colbert Report. Tous ces shows sont dix fois plus décapants que n’importe laquelle de nos émissions politiques. Bon on avoue, on comprend pas toujours tout, et c’est parfois très frustrant de voir tous les gens hilares à la TV, et nous comme 2 couillons dans notre canapé…. Mais ces shows contrebalancent efficacement la tendance ultraconservatrice et parano de Fox News!
Et maintenant un petit brief de ce qu’on n’aime pas:
– les américains ne connaissent pas les surgelés, on trouve 3 malheureux petits pois congelés dans les magasins, mais rien d’autre. Pour une inconditionnelle de Picard comme moi, c’est un vrai choc. D’ailleurs, n’y-a-t-il pas une place à prendre sur le marché américain des surgelés? Bon je sais ça n’a rien de très excitant, le surgelé, mais ma foi, il peut y avoir de vrais opportunités 🙂 Avis aux entrepreneurs parmi vous!
– l’obligation de se marier pour exister en tant que couple. On a l’impression d’être projetés 100 ans en arrière en arrivant ici. Pas de couverture sociale pour le concubin, pas de visa longue durée, etc… et même s’il y a un enfant (voire c’est encore pire car cela prouve qu’on vit dans le pêché).
– La clim partout, tout le temps et surtout les chocs thermiques que cela nous fait subir, quand on passe de 40° dehors à 12° à l’intérieur (mais pourquoi pourquoi ne peuvent-ils pas mettre 18-20°?).
– La coût de la vie : tout est hors de prix, surtout à NY, ce n’est pas un scoop. Mais quand on le vit au quotidien, on hallucine. La bouffe, les loyers, la crèche, on a parfois l’impression de jouer au monopoly.
– La pub à la TV: impossible de regarder un film à la TV américaine avec des coupures publicitaires toutes les 10 minutes…. même pour les news, c’est tout juste supportable. Surtout que 50% des pubs traitent des assurances qui se font des couilles en or sur le dos des malades, à coup d’images pathétiques et émotionnellement fortes…
Les films deviennent tellement longs à force de coupures que les chaines les amputent copieusement de plusieurs scènes afin de les faire tenir dans les deux heures de programme. Un comble.
– La censure cinéma : hélas, je n’aurai pas la chance de voir le dernier film à scandale de Lars von Trier, Antichrist, dans sa version originale. Pour le public américain facilement choquable (soi-disant), une version soft du film a été prévue. Qu’on aime ou qu’on déteste ce film, ce n’est pas la question. Personnellement, ça me dérange de ne pas avoir accès au film qui a été diffusé sur les écrans français depuis 2 mois….
June 23rd, 2009 by adeline
Ce que Lisa adore, du haut de ses 1 an, 11 mois et 12 jours…. :
– chanter “Frère Jacques” crescendo: d’abord doucement puis littéralement à tue-tête
– Préparer des crêpes avec papa
– Faire des bulles et essayer de les attraper
– Glandouiller dans le hamac
– Regarder des films avec maman : on a commencé la série des “Pixar” (Nemo, Wall-E, Ratatouille etc) et on se régale autant qu’elle
Elle a fait des progrès fous dans les 2 langues, continue de mélanger joyeusement quelques expressions, mais sait globalement dans quelle langue elle doit s’exprimer selon les personnes… C’est assez fascinant.
Petit Best of :
– “Stop it”, un classique, même quand on ne fait absolument rien, la demoiselle trouve le moyen de nous dire “stop it, stop it”.
– “I want this” (je veux ça), ça c’est sûr, elle sait ce qu’elle veut. Ca donne aussi des “I want manger”, “I want dodo”…
– “Chat/chien/oiseau, où es-tu?” (et la version anglaise “where is it?”) ; “Il est parti, (le chat/chien/oiseau)” (elle a une vraie fascination pour ces 3 bestioles…)
– “c’est bon, lait” ou selon les jours “c’est pas bon lait”
– “oh la la, c’est beau”
– “pas couche”, “pas bisou”, “pas dodo”, la négation est une grande découverte pour Lisa, ça lui offre un champ de possibilités infinies!
– “papa debout”
– “on fait cache” (traduction: on joue à cache cache”)
– son “oui” s’est transformé en “yeah” après être passé par une phase “yes”; son “encore” devient “again”; mais son “look!” est devenu “regarde!”.
Ce qu’on a fait dont on n’est pas fiers:
– la laisser jouer avec des céréales dans l’avion pour avoir 15minutes de paix pendant un vol particulièrement éprouvant.
– laisser Lisa s’asseoir dans sa micro poussette (faite normalement pour sa poupée) et la pousser dans la rue, courbée en 2, sous le regard interloqué des passants – juste pour éviter des hurlements à chaque tentative de la sortir de cette foutue poussette
– la coller devant 2 dessins animés d’affilée pour pouvoir lire son canard en paix
Et en bonus, les photos d’un an de crèche
June 6th, 2009 by adeline
Après des trombes d’eau ces derniers jours, nous profitons enfin de cette journée de répit: un beau soleil et 25°, bref l’idéal.
Nous partons en direction de “downtown”, le sud de Manhattan.
La ballade sur le bord de la Hudson River est très chouette, la vue sur la statue de la liberté et sur le New Jersey magnifique.
Lisa trotte, s’étonne de voir autant d’eau, s’enthousiasme pour chaque bateau (“Regarde maman, c’est bateau” dit-elle en boucle), hume les fleurs et dit “ça sent bon”, fait une caresse à chaque chien et à chaque chat rencontrés, dit “au revoir ballon” à son ballon bourré d’hélium qu’elle a malencontreusement lâché….
Moi je profite du soleil et de la vue pendant que Gael fait des équilibres tous les 5mètres, sous le regard ébahi des autres promeneurs et un rien blasé de Lisa et moi!
June 1st, 2009 by adeline
Et oui, on ne peut pas dire que nous ayons beaucoup écrit récemment, mais c’est qu’il s’en est passé des choses depuis mi avril: entre autres, petite visite d’Auré et Dorothée à NY, puis 2 semaines de festival de Cannes pour moi, pendant que Lisa se la coulait douce en famille à Saint Raphael et que Gael défendait la cause des atomes froids à Charlotte, petite ville de Virginie.
Bref, commençons par le séjour du frérot et de sa belle à NY. Et bien, ils ont eu le droit à notre tour opérator habituel, qui commence à être bien rodé. Avec en prime la grippe porcine (qui sévissait alors à NY et qui sévit toujours, mais sous sa forme bénine) et un temps pourri pendant la plupart de leur séjour new yorkais (heureusement, ils ont fait le plein de soleil ensuite, alors qu’ils vadrouillaient autour de Boston).
Parmi les temps forts du séjour:
– les dîners à la maison avec toute la bonne boustifaille ramenée par Auré et Dorothée de France, un vrai bonheur pour nos papilles déprimées : confit de canard, saucisson, fromage… tout ça passé sous le nez des douanes américaines, c’est encore plus savoureux! On leur a fait découvrir de notre côté les vins d’ici: californiens, mais aussi argentins (délicieux).
– la soirée au Club de jazz cosy à quelques blocs de chez nous: petite salle à l’ambiance tamisée, solos improvisés des différents instruments (saxo, trompette, trombone… seul le pianiste a été oublié, le pauvre, personne le voyait, il était caché derrière son piano et en plus, il n’a jamais eu droit à son solo….)
– La comédie musicale “South Pacific” au Lincoln Center, grandiose, certainement la meilleure qu’on ait vue, des décors et costumes sublimes, une histoire d’amour qui semble finir mal et qui en fait finit bien, des chants et une musique à vous hérisser le poil sur les bras (on sent le vécu…), bref une très belle soirée.
– Une petite soirée dans East Village : petit resto sympathique puis bar à cocktails caché au nom évocateur “Please don’t tell”. En gros, il faut appeler à 15h précises pour réserver pour le soir même (et à 15h05, c’est déjà complet), l’entrée se fait par une cabine téléphonique qui a une porte cachée, et ensuite on arrive dans une espèce d’antre où on déguste des cocktails divins sous le regard étonné d’un ours empaillé qui porte une casquette… Une expérience pour le moins dépaysante!
Je ne vous parle que des soirées car en journée, hein, y’en a qui bossent! Mais “Oré et Oté” (comme les appelle Lisa!) ont bien vadrouillé partout, jusque dans le Bronx (très cher à Dorothée!). Après NY, ils ont continué leur route vers le Nord, Boston, Cape Code puis la forêt des Catskills (dans la petite cabane où nous avions passé quelques jours en avril – je crois qu’ils ont bien apprécié!).
Pendant ce temps, je prenais l’avion pour Nice avec Lisa avec une énorme appréhension: 9h coincée dans l’avion avec elle, je n’allais pas survivre. Et bien si, comme quoi, tout se fait. Et je dis merci à mon ipod grâce auquel Lisa a pu regarder “Babar – the film” à peu près 10 fois, les écouteurs collés aux oreilles (quand je pense qu’à à peine 2 ans, elle regarde déjà des films sur un micro-écran…..).
Petit bilan cannois : des tonnes de RDV, peu de temps pour les films (mais un Ken Loach – Looking for Eric – magique, un Michael Haneke – Le Ruban Blanc – beau et glaçant et le film avec Johnny – Vengeance – consternant) beaucoup de champagne et de chouettes fêtes sur des plages. Il y a pire!
Petit Bilan de Lisa à Saint Raphael: Lisa a fait le plein de famille, d’animaux (entre 2 chiens, un chat, des poissons, des lapins, et des oiseaux), il s’avère aussi qu’elle déteste la plage (le sable qui colle et la mer), mais adore le manège et se promener.
Petit Bilan de Gael à Charlotte: Conférences avec plein de gens passionnés d’atomes froids, bières avec ceux d’entre eux qui arrivaient à penser à autre chose qu’aux atomes froids justement, et présentation par Gael de son expérience avec un beau poster.
Voilà les dernières nouvelles!
April 19th, 2009 by gaelito
Nous sommes arrivés hier dans les montagnes de Catskills. Honnêtement, ça ressemble plus à des collines dans une belle forêt qu’à des montagnes.
Mais c’est complètement dépaysant, d’autant que nous avons loué une petite cabane en bois perdue au mlieu de la forêt. L’endroit est magique: très belle route pour y accéder, coin désert: il y a nous et le jeune propriétaire des lieux, sorte de hippie sympathique qui vit là toute l’année dans un chalet en bois et qui signe tous ses emails et mots par “peace”, bref on sent que woodstock n’est pas très loin.
Au programme de ces 2 jours :
– feu de bois, barbecue et guitare, quel bonheur, le printemps semble enfin être arrivé, et on profite des soirées en extérieur, au coin du feu…
– sauna : et oui, juste à côté de notre cabane, il y a un sauna au feu de bois. On profite que, la nuit tombée, Lisa roupille dans la cabane pour s’imbiber de ce lieu hautement improbable en pleine forêt et transpirer tout ce qu’on peut en observant les ombres des grands arbres qui nous entourent… magique
– petites randos en forêt, nous passons près de très belles chutes d’eau. Lisa se découvre une vraie passion pour la randonnée, et attention, il ne faut surtout pas s’aviser de l’aider, cette petite est décidément de plus en plus indépendante, ça promet.
– Visites des petites villes des environs, toujours très marquées par la culture hippie! On découvre des pépés à cheveux longs chevauchant des harley, et des jeunes ados qui suivent les traces de leurs parents / grands-parents et qui affichent des looks … décalés.
Nous nous fourvoyons également dans un resto anti-lait, anti-viande, anti-oeufs, anti-blé (ce qui je dois l’admettre m’arrange plutôt), mais décidément, ça se confirme, nous ne sommes pas végétaliens: [salbum=14,y,y,right]Gaël comme Lisa font une drôle de tronche en goûtant le brownie sans oeufs et avec de la chantilly au lait de soja!
– Et en bonus de ces 2 jours, les derniers progrés de Lisa : Lisa qui sort de son siège auto, Lisa qui sort toute seule de son lit à barreaux portatif (quelle horreur! finie la tranquillité! Cette petite a décidément des gènes de grimpeuse)…
Retour demain à la réalité new yorkaise, dur dur, on commençait tout juste à s’habituer!
April 16th, 2009 by adeline
5 jours de vacances, enfin, on les attendait depuis un petit moment!
Nous commençons par 2 jours à Long Island, presqu’île à l’Est de NYC.

On a loué un petit cottage sympathique, au bord de l’eau, on est quasi tout seuls à cette époque de l’année. On entend le chant des oiseaux et le bruit de l’eau, on sent la mer, bigre, ça nous fait tout drôle, nous qui sommes plutôt habitués aux hurlements des sirènes new yorkaises!
Il fait beau, mais bien froid encore, un vent à décorner les boeufs nous suit partout…
Au programme:
– virée sur les plages de Long Island: plage sauvage du nord de l’île, plage du sud de l’île très peuplée l’été, mais déserte à cette époque de l’année.

– route des vins: Long Island a développé de sacrés petits vignobles, le climat de l’île est comparé à celui de Bordeaux (mais on a comme un doute là), toujours est-il que les dégustations de vin sont bien agréables, même si les rouges sont assez décevants (ils comparent leur Merlot 2001 à un Château Pétrus 2001…. bon soit, on n’a jamais goûté de chateau pétrus, mais quand même, là on a la nette impression que le merlot a été coupé avec de l’eau, alors de là à le comparer à l’une des meillleurs bouteilles de France… ).
Mais les blancs sont assez divins. Même Lisa semble apprécier, du haut de ses 21 mois!

– Repas dans des restos typiquement américains, on se croirait transportés direct dans Twin Peaks de David Lynch: dining room avec des lumières néon, serveuves en robe rose claire assortie de grosses baskets blanches, assiettes gigantesques de frites et de viande (Gaël s’est enfilé un demi-canard du coin!), tabourets rouges et tables en fornicat… Ce qui nous frappe surtout, c’est à quel point la population est différente de celle de NY. Ici, on sent que le burger EST le plat quotidien, et ça se ressent nettement dans le tour de taille des habitants. Autant on voit peu d’obèses à NY, autant ici, ils sont déjà très très nombreux.
– Barbecue: nous avons fait notre premier BBQ de l’année, à côté de notre petit cottage, en sirotant un petit verre de chardonnay acheté la veille.
– Siestes au soleil, lecture et glandouille: un beau programme qu’on aimerait faire plus souvent…
Demain, départ pour les Catskills, les montagnes de l’Etat de NY qui culminent à … 500m! Nous avons loué une cabane dans les bois, pas très loin du célèbre Woodstock…
à suivre…